NIAN (Tome 2) : Mon autre

Chap. 27 - L'obscurité

Bonjour à tous et surtout merci de votre patience, mais sachez que je ne vous oublie pas, ni n'ai envie de lâcher Ian et Nina. J'ai juste beaucoup moins de temps pour écrire dernièrement, alors mes publications se font plus rares.
Quoiqu'il en soit voici le petit nouveau ... Bonne lecture à tous.

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PDV Nina

- Mon ange, dépêche-toi on va être en retard à la première.

Pendant que je terminai de me maquiller, une voix de loin me demanda.

- Es-tu certaine de vraiment vouloir y aller ?

Esquissant un sourire car je savais bien qu'il me le demanderait, je lui criais à travers la porte de manière assurée.

- Certaine ! et je te préviens n'essaie pas de m'en dissuader.

Il était à présent juste derrière moi. M'enlaçant par la taille la tête posée sur mon épaule. Je le regardai dans le miroir. Ces années ensemble n'avaient pas altéré sa beauté. Dieux ce qu'il était craquant et comme je l'aimais. Il me rendit mon sourire avant de baisser son regard sur mes hanches.

- Je sais que je ne peux pas te faire changer d'avis mais peut-être qu'eux y arriveront.

Il me caressa alors le ventre que je sentis bouger presque aussitôt qu'il y posa la main. Les jumeaux étaient d'humeur joueuse ce soir.

- Hey, salut mes chéris, c'est papa qui préfèrerait que votre maman reste bien sagement au chaud, plutôt que de porter des escarpins de dix centimètres qu'elle va maudire au bout de deux cent mètres de marche.

- Ian on en a déjà parlé.

Mon ventre se bossela de nouveau, les bébés réagissant à la main de mon mari.

- Je sais ma puce mais moi je t'avouerais que je n'ai pas envie d'y aller. J'ai plutôt envie de rester à la maison, de me mettre sous la couette avec toi pour discuter avec tes locataires.

L'instant d'après, je me retrouvai allongé sur le lit, Ian à mes côtés en train de me parler. Je me sentais bien et mon corps se détendait enfin. C'était mon moment préféré, celui où les bébés étaient le plus actifs. Des petites bosses surgissaient de part et d'autre de mon ventre. J'avais le sentiment qu'ils communiquaient avec nous. Même si nous ne les voyions pas, ils étaient déjà là et nous formions une famille.

Une vague de chaleur, le bien être m'emportait vers un autre monde. J'étais bien. Heureuse, apaisée, une vie de bonheurs avec Ian devant nous. Je me laissais glisser vers cet endroit où le calme régnait. Etrangement, je me sentais légère comme si je volais au-delà de mon être. Un sentiment agréable qui m'envahissait jusqu'à ce que je flotte vers la plénitude. Au loin, j'entendais des bips, des voix qui s'affolaient mais je n'avais pas peur. Je me sentais libre, délivrée.

J'étais à présent seule dans un monde qui m'était rassurant et familier. Cela ressemblait à notre chambre à coucher puis à ma chambre d'enfant. Maintenant j'étais dans l'atelier de ma mère, en un claquement de doigts j'étais accoudée sur le balcon, regardant la tour CN. Tous ces paysages, je les avais déjà appréciés avec des gens que j'aimais. Des réminiscences peut-être ... mais que des moments magiques, ceux que j'avais gravés dans ma mémoire.

Des mots qui revenaient, mon prénom ... « Nina ». Des sensations... « Restez avec nous ». La douleur... « On la perd ». Que racontait-il ? je n'étais pas perdue, j'étais dans un monde où tout était possible. « Je t'interdis de partir Nina », cette voix je la connaissais, c'était celle de Ian. Mais je ne comprenais pas ce qu'il me voulait, je ne partais pas j'étais là avec lui. Enfin je crois... Je me retournais, mais maintenant j'étais seule. Le noir. Le froid. L'obscurité m'enveloppait. J'avais peur. Des frissons me parcouraient le corps, la panique me gagnait. Où était Ian ? Sa présence m'avait accompagnée dans tous les endroits que j'avais visités mais je ne la sentais plus. Il avait disparu. Et soudain plus rien.