Échec et mat [TERMINÉ]

Chapitre 27

« Le destin avait un sacré humour.  »

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Quelques membres du King étaient assis en nous dévisageant, autant méfiants que nous.
Nous avions pris la décision de faire une réunion pour essayer de mettre un terme à nos conflits, peut-être même de former une alliance afin de faire face à ce mystérieux gang qui émergeait.
Cependant, je devais avouer que j'étais mal à l'aise, en leur présence. Je n'arrêtais pas d'effleurer mon arme, prête à la dégainer si besoin.

Nous avions d'abord discuté de nos petits conflits en cherchant un terrain d'entente. Nous avions convenu qu'il valait mieux mettre nos querelles de côté, le temps de découvrir qui menait la danse, concernant le nouveau gang, et de chercher, ensuite, une solution pour se mettre d'accord quant à nos petites querelles.

Je regardai à nouveau le sous-sol dans lequel nous nous trouvions. Le lieu était chic. Un bar se dressait plus loin, alors que de nombreux sièges en cuir se trouvaient çà et là. Quelques femmes étaient assises sur les genoux des hommes du King en affichant des sourires aguicheurs. Le bâtiment dans lequel nous nous trouvions était dans une route désaffectée, dans les quartiers du King, isolé de tout.

Nous étions donc en position de faiblesse, dans leur territoire. Mais aucun d'entre eux ne s'était encore montré menaçant.
Mais impossible pour moi de me détendre.

Je m'attardai sur une femme assise sur l'un des membres du King, et face à ses traits plutôt juvéniles, je me crispai avant de m'efforcer à me détourner.

— Aucune nouvelle concernant ce nouveau gang, alors ? demanda la métisse qui nous observait.

Marco, qui était assis sur le canapé en cuir, contempla ses ongles en affichant un air blasé, comme s'il était las, d'être ici, avant d'attacher ses cheveux mi-longs en un chignon. Naël, à ses côtés, se pinça les lèvres en le dévisageant, aussi peu à l'aise que moi.
Le pauvre était revenu de son séjour hier, et il était contraint d'être ici, avec nous, alors qu'il pourrait se reposer.

Je n'avais même pas eu l'occasion de discuter avec lui de sa mission, ni de voir Ayoub plus d'une minute. Je l'avais seulement croisé hier, le temps d'un instant. J'avais pu lire dans ses yeux toute l'inquiétude qu'il ressentait à mon égard.
Il devait se ronger les sangs par ma faute...