Chapitre 1 [revu]

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« Un petit geste pouvait tout chambouler, réduire en cendres ce que nous avions fondé

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« Un petit geste pouvait tout chambouler, réduire en cendres ce que nous avions fondé. »

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Le ciel noir s'étendait au-dessus de moi sans laisser l'opportunité aux étoiles de guider mes pas. Mes talons claquaient sur le pavé pour briser ce silence de plomb. Le gilet que je serrais contre moi ne suffisait pas à repousser le froid mordant qui tentait de s'infiltrer dans mon âme, bien que mon sang bouillonnait d'impatience.
Dans les rues désertes, les seules lumières qui éloignaient les ténèbres étaient les quelques lampadaires projetant de nombreuses ombres autour de moi.

Mes uniques et éternelles compagnes.

J'expirai l'air en m'adossant contre un mur tagué de diverses couleurs avant de patienter, le cœur battant la chamade contre mes tempes, les joues rosies par le froid.

Après quelques minutes, qui me semblèrent durer une éternité, un quarantenaire se posta devant moi. Son regard vitreux me déshabilla un bref instant alors que je tordais mes lèvres en un sourire séducteur.

— Monsieur Emeric ? demandai-je d'une voix rendue rauque par la volonté de le charmer.

Il me sourit pour affirmer mes dires, dévoilant une rangée de dents jaunâtres. Ses yeux bruns se plissèrent pour former quelques rides au coin de ses paupières. Des mèches de ses cheveux blonds étaient plaquées contre son front en sueur. Son haleine fétide effleurait mes narines, doublée par une respiration sifflante.

— Pas mal..., souffla-t-il enfin. Est-ce que tu emmené tout ce qu'il faut, en plus de ton joli minois ?

La bouche s'assécha lorsqu'il fit un pas vers moi, et mon cœur s'endiabla, m'implorant de tourner les talons.
Pourtant, je lui renvoyai son sourire en hochant la tête, alors que je n'avais qu'une seule envie : fuir.

— Suis-moi, reprit-il en reculant finalement. On sera mieux là où je vais t'emmener pour régler nos affaires.

Il couronna ses propos en me faisant un clin d'œil torve. Je le suivis en ignorant mon corps qui s'alarmait, les oreilles légèrement sifflantes.
On emprunta plusieurs ruelles peu éclairées, le bruit de nos pas s'envolant dans l'air froid.
Je gardai une certaine distance avec cet homme, les muscles crispés, mais un air confiant peignant mes traits, prête à me défendre en cas de besoin.

Échec et mat [TERMINÉ]Donde viven las historias. Descúbrelo ahora