Chapitre 9

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« Parfois, il fallait faire justice soi-même

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« Parfois, il fallait faire justice soi-même. »

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Trois jours s'étaient écoulés depuis ma mission.
Une compétition automobile avait lieu en cette soirée étoilée. Les membres du Tabu s'opposaient à ceux du Malifatius, un gang allié, qui ne faisait pas vraiment entendre parler de lui.

Émerveillée par la voiture d'Ayoub, je tournai autour d'elle en la frôlant du bout des doigts. Elle brillait intensément, et je n'imaginais pas sa puissance lorsqu'elle était lancée sur les routes.
Elle était splendide !

— Elle est canon, hein ? me demanda-t-il fièrement.

— Par pitié, laisse-moi la conduire ! Promis, j'en prendrai soin !

Son sourire se figea et il s'empressa de dire :

— Si par prendre soin tu veux dire qu'elle finira dans le même état que ta voiture, sans façon. T'es une catastrophe quand tu conduis, Mel', à croire que tu as plusieurs vies.

— Quoi ? m'indignai-je. Je suis une pilote hors du commun, gros nul, qu'est-ce que tu insinues ? Misogyne !

— Je ne critique pas la conduite des femmes, mais la tienne.

Faussement vexée, je croisai les bras contre ma poitrine et lorgnai à nouveau sa voiture reflétant les réverbères nous entourant. Ayoub, interpellé par un coéquipier, se détourna, tout sourire, sa main empoignant le talkie-walkie qu'il utiliserait lorsqu'il conduirait. Je me tournai pour contempler les personnes présentes, buvant et riant à la lueur des étoiles, en plein milieu de cette route industrielle.
Les courses comme telles étaient illégales, dangereuses, mais culturelles au sein des gangs. Si j'étais contre un tas de principes, je devais avouer que les événements comme ceux-ci étaient grisants.
La police était rarement impliquée, on savait qu'elle était mise au courant, mais elle ne s'en mêlait pas.

Pourquoi le faire ? Face aux gangs, elle n'était rien.

Cependant, impliquée ou non, nous préférions être prudents, et certains d'entre nous surveillaient les alentours, et les pilotes avaient sur eux des talkies-walkies en cas de besoin.

Je me sortis de mes pensées, assourdie par le rugissement des moteurs, des rires, et des nombreuses voix. Je lançai un énième coup d'œil autour de moi, peu rassurée d'être seule sans mes amis les plus proches, et remarquai un homme embrasser avidement une femme.
Elle semblait terrifiée, à en juger par son regard agité et ses jambes tremblantes.

Il la tira brusquement par le poignet pour la traîner plus loin.

Personne ne leur prêtait attention...

Une petite voix me hurla de les suivre, alors que mon cœur me priait de ne pas me mettre en danger, apeuré.
Je m'engouffrai pourtant avec eux dans l'ombre, la gorge sèche, les oreilles sifflantes, et la vue troublée par un sentiment brûlant.

Échec et mat [TERMINÉ]Waar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu