Chapitre 26

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« Oh oui, je préférais être frappée, encore etencore, plutôt que voir mon cœur se vider, se serrer, et se briser

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« Oh oui, je préférais être frappée, encore etencore, plutôt que voir mon cœur se vider, se serrer, et se briser. »

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Ma tête percuta violemment le mur. Ma vue se troubla suite au choc, et le goût âcre du sang vint titiller ma langue pour me retourner l'estomac. Je fermai les paupières pour ne pas fléchir, une grimace tordant mes traits brûlants.

À terre, je rouvris les yeux en crachant du sang, le souffle haletant et les muscles meurtris. Je gémis légèrement avant de me tendre. Les garçons m'observaient en affichant diverses émotions. Marco souriait de mon malheur. Prenant plaisir à me torturer, à me sanctionner.

— C'est bon, lâcha Kev, un membre de dix-huit ans aux cheveux roux. Filipp voulait seulement qu'on la torture pour qu'elle apprenne la leçon, pas qu'on la tue.

Marco haussa les épaules en essuyant ses mains ensanglantées sur son haut, le regard rivé dans le mien, un sourire torve étirant ses fines lèvres. Il fit un pas. Ses chaussures couinant contre le sol couvert de sang brisèrent ce silence de plomb.

— Fallait obéir aux règles, Melina, me lança-t-il. Écarter les cuisses, c'est pas difficile.

Les jambes lourdes, je m'aidai du mur glacial pour me redresser, sans jamais me détourner de lui, les poings serrés. Mes ongles s'enfoncèrent dans mes paumes alors que je contenais ma rage en soufflant.
Il fallait que je me taise. J'avais déjà été passée à tabac pendant un moment, inutile d'en rajouter...

— Allez, on se casse, dit Kev en lançant un regard d'avertissement à Marco.

Le troisième, dont le nom m'échappait, suivit Kev, alors que Marco me couvrait d'un regard mauvais. La porte claqua. Je tressaillis, par peur que Marco en profite, encore retournée par l'éveil de mes démons, deux jours avant, et l'affrontai des yeux, une rage sourde coulant dans mes veines.

—Je te promets que tu vas regretter tes paroles..., sifflai-je pourtant.

Son visage s'assombrit. Je restai contre le mur qui m'aidait à tenir debout, sans m'incliner, face à lui, mon souffle lourd faisant écho dans cette pièce glaciale.
Hors de question que je faiblisse, encore une fois.
Pas après ses dires...

— Mes paroles ? répéta-t-il, moqueur. J'ai touché à ta sensibilité ?

Je gardai le silence.
Il savait à quoi je faisais allusion. Je n'aimais pas que l'on considère les femmes comme des objets sexuels. J'avais entendu dire que Marco avait déjà violenté des femmes, sans qu'il n'éprouve le moindre regret. Je le haïssais pour cette raison.
J'aurais donné cher pour pouvoir le punir personnellement, mais il était un Tabu, et il m'était interdit m'attaquer à lui...

Avant qu'il n'approche sa main de ma cuisse dénudée et blessée, je frissonnai en fonçant sur lui, ignorant la douleur qui me lancinait, et fermai mes doigts autour de sa gorge. Face à mon air meurtrier, je l'aperçus tiquer. Sa main se releva, mais une voix claqua :

Échec et mat [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant