Celle que je veux

Chapitre 31: Faux espoirs

Jour #141

Lisa se réveille en douceur. Les rayons de soleil traversent les rideaux et viennent lui caresser le visage. Elle ouvre lentement les paupières et s'étire. Le sourire aux lèvres, elle fixe le plafond, savourant ce sentiment de plénitude qui l'emplit ce matin. Sous les draps, elle sent la main chaude de James posée sur son ventre, elle glisse ses doigts entre les siens, et se retourne pour lui faire face. À sa grande surprise, il a les yeux ouverts et l'observe.

— Bonjour, lui murmure-t-il.

— Je pensais que tu dormais encore.

— Eh non! Tu dormais si paisiblement que j'ai eu le temps de descendre, préparer le café, puis revenir t'admirer.

Lisa tourne la tête et remarque la tasse fumante, posée sur la table de chevet. Charmée par l'attention, elle se blottit contre lui, s'enivrant de son odeur délicieuse. James l'enlace de ses bras musclés et ils s'embrassent passionnément.

— Pendant que tu bois ton café, je vais aller réveiller Will pour qu'il vienne tout te dire.

— Non... minaude Lisa en faisant la moue. Ça peut attendre, et puis on a mieux à faire, pour le moment, non ?

Elle vient se mettre au-dessus de lui et se penche pour l'embrasser. Alors qu'ils s'apprêtent à unir leurs deux corps à nouveau, ils sont interrompus par des coups frappés contre la porte.

— C'est Will ! lance la voix lointaine du garçon.

Lisa cache la bouche de James avec sa main et, tels deux enfants, ils ricanent et se cachent sous les couvertures, en gloussant.

Les coups deviennent plus forts.

— Lisa, ouvre, c'est moi !

La jeune femme se réveille et se redresse d'un coup. Complètement désorientée et couverte de sueur, elle s'empresse de vérifier le lit. Soulagée de n'y trouver personne à ses côtés, elle plaque la main contre son cœur, les yeux fermés, elle soupire.

— Oh putain, ce n'était qu'un rêve.

Elle s'y croirait encore, le parfum de James titille toujours ses narines. Elle tire sur son T-shirt et le renifle. Voilà donc le coupable, subtilement parfumé à l'odeur boisée et florale de James.

À la porte, Will insiste encore. L'esprit toujours embué, elle lui crie que c'est ouvert. Le garçon entre dans la pièce et se jette sur le lit, il lui parle, mais Lisa le regarde sans le voir ni l'entendre. Son cœur, peine à retrouver un rythme normal alors que les images de son rêve lui reviennent en mémoire. Les caresses, les étreintes, leurs corps, l'un contre l'autre...

Ressaisis-toi, ce n'était qu'un foutu rêve !

Certes, mais cela n'empêche, qu'ils se sont réellement embrassés la nuit dernière. Elle ne comprend toujours pas comment cela a pu se produire. Elle revoit le visage de James, si proche du sien, et se souvient de cette envie irrépressible qu'il l'embrasse. Elle peut encore sentir la pression des lèvres de James contre les siennes. Elle se rappelle également de cette pointe de déception née en elle, lorsqu'ils ont fini par se séparer. La respiration haletante, son front collé à celui de l'homme, elle pouvait sentir son souffle chaud lui caresser les joues, lorsqu'il lui a annoncé qu'il allait la laisser se reposer maintenant. Lisa serre les paupières et se frotte le visage pour chasser les sensations que ces souvenirs éveillent en elle.

— Allô, Lisa, ici la terre !

L'adolescent agite la main devant son visage et fait claquer ses doigts. Si son geste manque d'efficacité, ce n'est pas le cas de la question qu'il lui pose ensuite :