« - Carter, laisses nous, lâcha Thomas. Le principal intéressé quitta la pièce. Vous n'avez pas idée du merdier dans lequel vous êtes," continua-t-il tout en allumant une cigarette. S'en était trop, j'éclatais de rire. Un rire cristallin et cinglant, hystérique et incontrôlable. Je sentais le regard paniqué de Peter sur moi qui pensait que j'aggravais les choses, mon frère me fixait interloqué tandis que Jessey restait en retrait derrière la table sur laquelle Thomas s'était assis.

Cinq bonnes minutes plus tard, j'essuyais mes yeux humidifiés par les larmes nerveuse qui avaient coulées.

« - Tu as fini ? me questionna Thomas, hautain.

   - Qui es-tu au juste ? lui demandais-je, reconnaissant à peine mon frère bienveillant et ultra protecteur.

    - L'enfoiré qui va faire de la vie de ton ami, ici présent, un enfer, rétorqua-t-il, un sourire malsain au visage, me laissant sans voix. Je tournais la tête vers Peter, soudain prise de panique. A mon grand étonnement, son calme légendaire lui était revenu et il releva la tête en souriant.

   - Et qu'est-ce que vous comptez faire pour cela sheriff ? osa-t-il répliquer, ce qui me fit pouffer. Désolé j'ai toujours rêvez de dire ça, continua-t-il en riant.

    - Fait pas le malin avec moi, p'tit con, dit Thomas en haussant la voix et en approchant dangereusement son visage de celui de Peter. Ce dernier soutint son regard avant de lui cracher dessus. La tension devint immédiatement palpable. Thomas se redressa et essuya son visage d'une main. L'envie de rire m'était immédiatement passée. Jessey semblait aussi choqué que moi. Une gifle vola. Peter fut éjecté de son siège et tomba sur le sol. Un cri de surprise m'échappa. J'avais l'impression d'être en plein cauchemar.

« - Calmé ? demanda mon frère, d'une sérénité inquiétante. Peter ne broncha pas, un sourire narquois au visage. Il se rassit dignement sur sa chaise, croisa ses bras et fixa Thomas. Ce dernier tourna son regard vers moi. Lindsay, je t'avais dit de rester loin de lui mais tu ne m'as pas écouté, tu vas devoir assumer désormais. » Mes jambes se mirent à trembler et une nausée m'envahie. Pour la première fois de ma vie, mon frère ou l'être qui était devant moi me dégouttait. Je baissais les yeux incapables de le regarder plus longtemps.

Jessey pris le relais et releva mon visage pour examiner mes pupilles, il fit de même avec mon meilleur ami qui se débattu.

« - Exta, Thom', déclara-t-il d'un air grave. Mon frère ne dis rien et se passa une main sur le visage.

   - Voilà le deal Peter, tu parles et tu es libre, annonça mon aîné. Le concerné ricana.

   - Et si je refuse, boss ? le questionna-t-il d'un ton méprisant.

   - Tu passes le reste de ton adolescence en taule pour achat, consommation et détention de substance illicite auxquelles tu peux ajouter revente et, oh oui, j'oubliais, vol de voiture et usurpation d'identité. Mon cœur s'arrêta. Je n'en croyais pas mes oreilles.

   - Quoi ? Pitt, dit moi que c'est une blague, le sommais-je sur un ton suppliant. Il planta ses yeux dans les miens.

   - Je n'ai pas la moindre idée de ce qu'il raconte, me rassura-t-il. Le soulagement m'envahi et je soufflais pour faire retomber la pression qui était montée en moi.

   - Ah oui, tu ne sais pas ? la voix de Thomas me brisa néanmoins le cœur. N'es-tu pas aller à Detroit récemment ? Avec la Ferrai d'une certaine Sasha Todd ? Et n'as-tu pas été au restaurant, réserver au nom de cette même personne ? Peter explosa de rire. Les traits de Thomas se durcirent immédiatement ce qui ne me rassurait pas du tout.

    - Sérieusement man ? Sasha Todd est ma mère. Pour ta gouverne, elle s'appelle Sasha Davis depuis un an maintenant. Et le restaurant ? Qui s'en préoccupes ? C'est juste une réservation. Sors ça à n'importe quel juge, il rira aussi fort que moi.

    - C'est là que tu te trompes mon petit, ce n'est pas tant l'histoire du resto qui intéressera notre ami le juge, c'est plutôt le fait que tu te balades en Ferrari et en Porsche, véhicules qui ont été acheté avec de l'argent sale.

    - Et comment comptes-tu prouver quelque chose d'aussi bidon Sherlock ? rétorqua Peter, encore plus insolent. Thomas lui balança un dossier au visage. Peter l'ouvrit et il commença à trembler, ce qui me fit mal au cœur. J'avais la tête qui tournait et être assise là, voir mon meilleur ami pris au piège par mon propre frère, sans pouvoir agir, me torturait.

     - Tes documents sont falsifiés, déclara Peter, en ayant repris son calme. Il avait l'air si serein que j'eu un frisson. Il me glaçait le sang.

     - Peut-être bien, mais qui pourra le prouver ? La parole et les documents des fédéraux comptera toujours plus que celle d'un gamin de dix-sept ans, accusé d'autant de méfaits. » Peter contracta sa mâchoire et ses poings. Il allait lui sauter dessus. Instinctivement, je lui pris le bras pour le rassurer.

«  - Lâche le Lindsay, m'ordonna Thomas. Je gardais ma main à sa place, le défiant du regard. TOUT DE SUITE, s'emporta mon frère se levant soudainement, pour supprimer notre contact. J'étais terrifiée par cet étranger, à des années lumières du Thomas que j'aimais.

      - Putain Thomas, il t'est arrivé quoi quand tu es parti de la maison pour la fac ou je ne sais où ? Où as-tu laissé mon frère bienveillant et protecteur, qui me fait rire et me rassure ? le questionnais-je, des larmes silencieuses coulait sur mon visage.

       - Fait là sortir, demanda-t-il à Jessey qui s'approcha alors de moi.

      - Ne me touches pas, criais-je alors. Il me saisit par le bras et je me débattu, m'extirpant de son emprise. Je me levais soudainement pour aller prendre Thomas dans mes bras, le réveiller, lui faire comprendre que ce n'était pas lui, que non, il ne pouvait agir comme ça. Jessey ne m'en laissant pas l'occasion, me saisissant par les jambes et me hissant sur son épaule. Tu n'as pas le droit de faire ça Thomas, non, s'il te plaît, arrêtes, écoutes moi ! m'époumonais-je tandis que l'acolyte de mon frère me portais jusqu'à une autre pièce.

Jessey me jeta sur un matelas, posé dans une pièce lugubre et froide.

« - Désolée Lindsay, on a pas le choix, s'excusa-t-il, sincère.

   - Mais qu'est-ceque vous foutez putain ? Me laisses pas là, s'il te plaît ! Je veuxêtre avec Peter ... s'il te plaît ? murmurais-je tandis qu'il me claquait laporte au nez. Mes mains étaient moites, mon cœur battait à tout rompre, la têteme tournais et ma nausée s'amplifiait. Je pleurais silencieusement. Je me levais du matelas, à la recherche d'une sortie. Pas question que je reste enfermée là pendant que mon meilleur ami était mis à l'amende par mon frère. Je devais sortir, et ceux, à n'importe quel prix.

Lindsay, la vie et elleWhere stories live. Discover now