Chapitre n°36

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Le bras droit faisant trois fois le tour de ma tête. Ma main droite sur mon oreille gauche. Mon bras gauche passant entre mes jambes et ma main gauche au milieu de mon dos. Mon pied droit sur le sommet de la tête et mon pied gauche presque dans ma bouche.

C'est dans cette position que me trouvent Harry et Louis en ouvrant le frigo trente minutes après avoir reçu mon appel.

Moi- Oh mes amis merci d'être venu !

Harry- Tu m'as menacé. C'est pour ça que je suis venu.

Louis- Et ne m'appelle pas « ton ami » je te l'ai déjà dit ça me crispe !

Ils me regardent comme on regarde une abeille prise dans un pot de miel. Mais ne bougent pas et je dois dire que je crois même détecter un sourire de non-supériorité-de-taille-mais-de-position sur le visage de Louis.

Oui je viens d'inventer cette expression faciale pour Louis. Voilà, moi aussi je peux faire des gestes tendres pour tout le monde !

Moi- Et bah vous m'aidez là ?

Chacun souffle avant de venir se placer chacun d'un coté de ma personne.

Louis- On le fait rouler à trois !

Moi- NON !

Louis- UN....

Moi- Je vous l'interdit !

Louis- Deux.....

Moi- je vais vous faire renier de tous mes contacts !

Je vois une petite hésitation et un voile de peur dans les yeux de Harry.

Moi- Ah oui Harry, j'ai dit TOUS !

Je pense que j'ai gagné. Ses doigts viennent de se crisper sur mon t-shirt et je suis sur que...

Harry- Trois !

Puisque mon corps, bien que je sois légèrement enrobé ne ressemble pas à une boule, je ne me retrouve pas en train de rouler jusqu'aux tables comme une boule roulerait jusqu'aux quilles, mais je me retrouve simplement le nez encastré dans le carrelage dégueulasse de la cantine ou Ginette la cuisinière passe tous les jours en mettant ses pieds qui ont marché dans je ne sais pas quoi.

Lorsque je relève la tête, je pensais avoir droit à des blagues douteuses, des rires douteux, des regards douteux....

Mais tout ce que j'arrive à voir, c'est Louis et Harry qui se bouffent littéralement du regard.

Il y a une telle tension sexuelle dans l'air qu'une bouffée de chaleur me prend et je stress car j'ai l'impression de vivre ma ménopause précoce.

Je me relève pour dépoussiérer mes vêtements.

Moi- Bon, merci.

Je les regarde mais bien sûr, pour eux, je n'existe pas.

Avant qu'ils ne se sautent dessus en faisant devenir Harry le premier homme enceint, je décide à nouveau de briser le silence.

Moi- Bon, nous allons tirer avantage de la situation n'est-ce pas ? Alors je vous propose un petit pique-nique !

Harry- Non, on va...

Je ne lui laisse pas le temps de répondre que j'ouvre en grand la porte du congélateur, lui rentrant « « « « « « « accidentellement » » » » » » » la poignée dans ces parties.

Il pousse un cri comme un chaton quand on vient de lui marcher sur la qu...la patte.

Louis- Mais ça va pas espèce de petit con ! Ca va Hazza ?

Larry's Cupid - l.sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant