- 21 - McLaringhton révélations ✔

Start from the beginning
                                    

- Veux-tu nous parler de ce qui s'est passé ? s'inquiète Nash.

- Je suis désolée Nash, mais j'ai bien peur qu'il soit trop tôt pour en parler.

- Pas de soucis, je respecte ton choix. Je peux venir m'asseoir à côté de toi ?

- Bien sûr, dis-je en lui offrant mon sourire.

Nash s'approche de moi et prend place sur le bord du lit. Ils me scrutent avec tellement de pitié, je n'aime pas ça.

- Arrêter de me regarder comme ça, je vais très bien. Je pourrais sortir d'ici trois jours. Ne vous inquiétez pas trop pour moi.

- Felicia, tu sais très bien que ce n'est pas contre toi. Il vaudrait mieux que l'on te laisse, lâche Nash.

- Attendez, Estelle tu peux rester encore deux minutes ? Il faut que je te parle.

Elle fait demi tour et vient se placer à mes côtés.

- T'ai-je parlé de mon inconnu ?

- Non, je ne m'en souviens pas, réplique-t-elle en haussant les épaules.

- Très bien. L'autre fois, quand Marcus est entré dans ma maison, un inconnu habillé de noir m'a secourue. Il a réussi à faire fuir Marcus de chez moi. Je l'ai remercié et lui ai demandé son prénom et aussi comment il était rentré. Il m'a répondu que la porte était ouverte. Or, je suis certaine que la baie vitrée de ma chambre était fermée. Puis il s'est éclipsé dans le noir sans me laisser un indice de plus, dévoilé-je tout en me massant le front.

- D'accord, pourquoi m'en parles-tu seulement maintenant ?

- Parce qu'il y avait Nash. Et donc, mon inconnu m'a secourue une deuxième fois hier soir quand je me faisais torturer par ce maudit monstre, avant que je sois transportée à l'agence.

- Attends, comment l'as-tu reconnus ? Tu as vu son visage. Et que vient faire l'agence dans cette histoire ? m'interroge-t-elle les sourcils froncés.

- Je pense qu'il portait encore un masque, mais j'ai reconnu sa voix et sa musculature semblait similaire également. Après, avec mes douleurs et mes blessures, je me suis évanouie. Je me suis réveillée à l'agence. Assis dans ma chambre, Andrew veillait sur moi.

- Que t'a-t-il dit ?

- Mon mystérieux inconnu m'a ramenée directement à l'agence. Andrew l'a envoyé me secourir dès qu'il a su où j'étais. Il fait attention à moi depuis qu'il sait mon passé. Mais il n'a pas voulu me dire qui était l'agent qui m'a porté secours, finis-je en faisant la moue, j'aimerais vraiment le rencontrer.

- Une dernière question, qui est Marcus ? termine Estelle en chassant une de ses mèches blondes.

C'est vrai, j'avais oublié que je n'avais pas parlé de mon passé douloureux à ma meilleure amie, j'en ai seulement discuté avec Nash.

- Il y a deux ans, je me suis fait kidnapper par Marcus. Il m'a gardé plusieurs jours durant lesquels il m'a torturée pour me soutirer des informations sur la CIA. Tu comprends que je n'avais absolument aucune idée de ce dont il parlait. Il n'écoutait pas et continuait à me harceler. Je lui dois plusieurs cicatrices, d'où mes scarifications aux bras. C'est pour cette raison qu'Andrew m'a proposé ce job. Je ne savais pas que Marcus, censé être en prison, s'en était échappé.

- Ça à dû être dur pour toi. Je crois que je vais te laisser, et tu peux compter sur moi pour découvrir ton mystérieux inconnu. Bisous.

Je lui dis au revoir et m'allonge dans le lit. La nuit tombe tout doucement tandis que je sombre dans le sommeil.

Nash m'a gentiment proposé une sortie cet après-midi. Je suis sortie de l'hôpital depuis une semaine, et je reprends les cours demain.

Ma semaine de repos s'est plutôt bien passée. En dehors des cours, Nash et Estelle sont passés me voir plusieurs fois. Après l'attaque, mes parents ont redoublé la protection ainsi que l'agence. D'ailleurs, je ne sais toujours pas quand je vais parler de mon travail à mes parents et à Camille. Enfin, chaque chose en son temps.

Je suis dans le parc près de la maison, assise sur un banc avec mon voisin. Nous discutons beaucoup quand quelque chose – ou plutôt quelqu'un - attire mon attention.

- C'est pas vrai... Qu'est-ce qu'ils font là ? C'est toi qui les as invités Nash ?

Il fronce les sourcils et tourne son regard dans la même direction que mes yeux.

- Pas du tout. Attends, ils se dirigent vers nous.

A quelques arbres au loin, monsieur et madame « populaires » marchent dans notre direction. Je ne sais pas pourquoi, mais ce n'est pas bon signe, Candice est vraiment une peste avec moi, et bizarrement Noah est lui aussi méchant avec moi en sa présence.

- Hey Noah comment vas-tu ? demande Nash en s'approchant de lui.

Noah dit bonjour à Nash et m'ignore complètement. Je commence à bouillir intérieurement, même pas de politesse. C'est fou.

- Regarde mon amour, il y a la fille à papa à côté, ricane Candice en jouant avec ses cheveux.

- Ah oui, je ne l'avais pas vue. Elle n'est tellement pas intéressante que je l'oublie.

Alors ça, c'était vache.

- Franchement Nash, je ne sais pas pourquoi tu traînes avec cette fille. Je t'ai déjà dit qu'elle n'est pas populaire et elle ne sait même pas s'habiller, pouffe Noah.

- Noah, je te demande de partir, dis-je la tête baissée.

- Ne prends pas trop la confiance Lee Wells. Comme si tu étais une sainte. Et puis, va te faire des amis ailleurs au lieu de rester avec Nash. Tu es largement au-dessous de lui.

Je me lève pour lui faire face malgré mon peu d'assurance. Je n'ai pas spécialement envie de me battre.

- Noah, s'il te plaît, pars... le supplié-je en sentant les larmes menacer de couler.

Candice commence à ricaner face à moi.

- Tu es vraiment pathétique Felicia. Je ne te tape pas parce que Nash est mon ami. Mais Candice n'aura sans doute aucun scrupule à le faire. Tu n'as pas à me dicter ce que je dois faire, rétorque-t-il le sourire crispé.

À peine ai-je le temps de prendre conscience de ses paroles que je reçois un coup de poing de Candice. Je lui hurle des injures, et ils partent en rigolant. Nash me soutient et je décide qu'il serait plus sage que je rentre à la maison.

Il n'y a pas de bus aujourd'hui, alors nous décidons de rentrer à pieds. Nous passons dans des rues qui paraissent presque inhabitées. L'atmosphère y est étrange. Personne n'arpente cette rue, nous sommes seuls. L'unique lampadaire qui éclaire la rue s'éteint d'un coup.

- Ne t'inquiète pas Felicia, je vais mettre la lampe torche de mon téléphone.

Des bruits de froissements se font entendre. Un instant, je crois voir un point rouge se balader. Sûrement une illusion. Puis des pas lourds se font entendre, un froissement de feuille. Et retour au parfait silence.

- J'ai peur Nash. C'est très bizarre ici...

Dangerous LifeWhere stories live. Discover now