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Les loups sont resté prédateur, l'Homme est devenu destructeur.

Le lundi, en arrivant au lycée, j'ai immédiatement senti certains regards se fixer sur moi et ne plus me lâcher

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Le lundi, en arrivant au lycée, j'ai immédiatement senti certains regards se fixer sur moi et ne plus me lâcher. J'avais compris que les nouvelles allaient vite. Un mot de travers et tout peut se savoir rapidement, cependant, j'étais incapable de savoir ce que les gens pensaient, croyaient ou disaient. Les rumeurs c'est un peu comme les TGV, une fois lancées elles avancent sur les raillent de la voix à toutes vitesses, passent d'oreilles en oreilles telles des gares. Et il est si difficile de les arrêter que trois solutions s'offrent à nous. Se jeter dessous, rester dans une gare et les regarder passer ou voyager avec. En passant devant le groupe d'Harry, je les ai entendu parler, alors j'ai ralenti, et mal élevé comme j'étais, j'ai écouté leur conversation.

- Tu ne peux pas continuer Harry ! Disait Louis, sur un ton de reproche...

- Comment ça je ne peux pas continuer ? Je fais ce que je veux Lou, c'est ma vie et encore moins ton problème. Ca ne regarde que moi.

- Ca me regarde à partir du moment où l'un de mes meilleurs potes se rend malade pour quelqu'un.

- Je ne me rends pas malade pour lui ! S'énervait Harry face aux réplique de son ami.

- Bien sur que si ! Regarde toi ! Tu ne sors plus, quand il ne te parle pas tu ne bouffes plus. Quand il ne te répond pas tu ne dors plus. Ta vie dépend de lui, t'es carrément devenu accro à ce gamin, mec !

Harry a tourné la tête, pour ne plus avoir à faire face à son ami, qui a sans doute raison. Je savais qu'ils parlaient de moi comme je savais que j'étais nocif pour mon entourage.

- C'est normal que je m'inquiète. Il a quand même essayé de se tuer. Dit-il, un brin de tristesse dans sa voix, après un léger temps de silence.

- Effectivement, il a voulu se tuer, mais ce dont tu ne te rends pas compte, c'est que chaque jour, il te tue un peu plus toi aussi. Il te tire vers le bas, il t'entraîne avec lui au fond. C'est pas bon pour toi ça.

- De quel côté es-tu Louis ? Demande rageusement Harry.

- Je ne suis d'aucun côté Harold. Je suis juste ton ami, et je te préviens du mal que ce gosse te fais. Je te préviens simplement que si tu continues de t'accrocher à lui comme ça, il n'y aura pas qu'un mort dans l'histoire. Il va te détruire autant qu'il se détruit lui même.

Soudainement, Harry a attrapé Louis par le col et lui a craché coléreusement quelques mots.

- Le jour où tu auras envie de mourir Louis, tu seras bien heureux que des gens soient là pour essayer de te relever. Mais compte pas sur moi pour en faire partie. Tu es bien trop égoïste à mon goût.

- Moi, égoïste ? A dit ironiquement Louis, se dégageant facilement de la poigne de son ami. C'est la meilleure Harry ! Réfléchis bien au nombre de fois où je t'ai fais passer avant mon propre petit bonheur et tu reviendras m'en toucher deux mots quand tu auras compris qu'entre nous, le plus égoïste n'est certainement pas moi !

Louis est partit rageusement, à son premier cours de la journée, certainement. Harry s'est laissé tomber sur un banc tandis que Zayn restait à ses côtés et que Liam partit courir après Louis. Moi, je suis resté planté quelques secondes à ma place avant de me rendre moi aussi à ma salle de cours, vidé de toute émotions. Lorsque la sonnerie à retentit, j'ai laissé tout le monde entrer dans la salle et moi, j'ai fermé la marche. Je savais qu'ils me regardaient, qu'ils me jugeaient. Il n'y a que la race humaine pour avoir un regard remplis de sous entendu sur les autres de son espèce. Les Hommes sont incapables de s'entraider. C'est ainsi, c'est dans les gènes. On peut être doté de la plus grande empathie possible, il y aura toujours cette part d'arrivisme dans notre sang. Les comportements de compassion et de dévouement dont font preuve les animaux envers leur progéniture sont des actes que nous sommes dans l'incapacité de reproduire. Mais ces qualités ne sont pas uniquement observables entre les parents et leurs petits, contrairement à nous. De nombreux animaux font preuve de solidarité les uns envers les autres, et il est parfois possible d'observer de tels comportements entres individus d'espèces différentes. Les animaux qui vivent en troupeaux et ceux qui vivent en colonies en tirent profit. Hormis durant la saison de l'accouplement, les animaux ne se battent pas entre eux, mais tirent profit de la solidarité, de l'entraide et du dévouement dont ils font preuve les uns envers les autres. Non seulement les animaux qui vivent en communauté s'avertissent mutuellement des dangers, mais ils se défendent ensemble contre leurs ennemis. La solidarité humaine, elle, est quasiment inexistante. On peut la constater que lorsque de grandes  catastrophe naturelles ou attaques terroristes surviennent ou lors de grandes manifestations sportives touchants plusieurs pays, tel que l'Euro ou la Coupe du Monde en football. « L'idée de solidarité humaine à l'échelle mondiale peut changer le monde, la solidarité, ce n'est pas seulement de la compassion. C'est un sentiment d'unité et de responsabilité commune. Nous devons en faire la base de l'ordre mondial contemporain... Nos rêves peuvent changer la face du monde mais ils doivent être accompagnés d'actions  » A dit Lech Walesa, le 10 novembre 2005, lors de la cérémonie de lancement de la première Journée internationale de la solidarité humaine, qui est célébrée le vingt décembre de chaque année. C'est lorsque je vois qu'il y a même une journée dans l'année dédiée à la solidarité, que je me demande comment notre espèce à pu en arriver là. Il est donc nécessaire de créer une journée spéciale pour être solidaire entre nous. Est-il normal que ce genre de comportement ne soit pas naturel contrairement aux animaux ? Alors certes, dans notre société actuelle il y a beaucoup de solidarité entre les Hommes si l'on cherche un peu. Cela peut se traduire par les syndicats, les assurances, les mutuelles ou même les associations car la solidarité humaine est avant tout un lien fraternel et une valeur sociale importante qui unissent le destin de tous les hommes les uns aux autres. C'est une démarche humaniste qui fait prendre conscience que tous les hommes appartiennent à la même communauté d'intérêt. Lorsque je mis un point à tout ce que je venais d'écrire sur la solidarité humaine, William, qui s'était, sans que je ne le remarque, assit à mes côtés, me regardait dans les yeux.

- Et les loups, par exemple, ils sont plus prédateurs que solidaires et dans un esprit d'entraide. Ils sont un peu comme les Hommes, alors ?

- Il n'y a aucune cruauté en eux. Ils se préservent. Ils sont nés prédateurs, comme l'Homme. La différence est que, eux ne sont restés que prédateurs tandis que l'Homme est devenu destructeur.




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