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Ce jour là, il y avait une chance, une toute petite chance que je sois heureux puisque nous étions que tout les deux, dans mon lit

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Ce jour là, il y avait une chance, une toute petite chance que je sois heureux puisque nous étions que tout les deux, dans mon lit. Et pourtant, il s'est passé tout le contraire, je pouvais sentir en moi quelque chose se briser à chaque mot qu'il prononçait. Chaque fois qu'il avançait un peu plus dans ses phrases, qu'il les rallongeait par de nouveaux mots tout aussi cruels pour mon esprit brisé, des larmes coulaient un peu plus le long de mon visage. Durant sa tirade Harry s'était levé et placé face à moi, comme pour me disputer. C'était bien la dernière chose dont j'avais besoin.

- Sors.. J'ai chuchoté tout bas lorsqu'il a cessé de parler.

Il m'a lancé un regard arrogant et je me suis demandé s'il m'aimait vraiment. Je me suis levé a mon tour et je l'ai poussé brutalement, ce qui l'a fait reculer de quelques pas.

- Sors de chez moi ! J'ai crié en pleurant.

Il n'a pas bougé d'un poil. Il ne m'a ni poussé en échange ni enlacé et surtout il n'est pas partit. J'ai commencé à le frapper sur le torse tout en laissant mes larmes dévaler sur mes joues.

- Va-t-en ! J'ai hurlé. Dégage d'ici !

- Niall...

Avec le peu de force que j'avais j'ai réussis à le plaquer contre le mur. Pour dire vrai, Harry s'est laissé faire. J'ai posé mes mains sur son cou, sans pour autant serrer. J'avais une envie terrible de l'étrangler, tout comme lorsque mon beau-père avait jeté toutes mes affaires. Il ne pouvait pas me faire ça, Harry ne pouvait pas me dire tout ce qu'il m'avait dit. Il n'en avait pas le droit. C'était la seule personne qui se préoccupait de moi et au moment où il à eu le plus de chance de me perdre il me dit toutes sortes de méchanceté.

- Ferme ta putain de gueule ! J'ai hurlé, mes mains toujours posé sur son cou, et il n'a même pas tenté de les enlever. Tu dis de la merde de toute façon ! Je ne veux plus t'entendre, plus jamais ! Je ne veux plus te voir non plus ! Je te déteste ! Je te déteste autant que Chris !

Il a baissé les yeux vers moi et les a ancré dans les miens. Il avait l'air perdu et malheureux à la fois. Ca m'a poignardé, ça m'a tué. C'est de ma faute s'il est malheureux. Se sera toujours de ma faute si les autres sont malheureux.

- Part, s'il te plait. J'ai finis, la voix brisée.

Il a prit sa veste et il a quitté ma chambre pour ensuite quitter la maison. Je me suis laissé tomber par terre et j'ai continué de pleurer. Je me suis soudainement rappelé de ce que faisait ma mère lorsque mon père et elle se sont séparés et qu'elle était triste. Elle buvait. Je suis rapidement sortit de ma chambre et j'ai fouillé toute la cuisine, pourtant, aucune trace d'alcool. Pris dans mon obsession de boire, j'ai enfilé mes chaussures, ma vestes et je suis partit dans un petit supermarché où j'ai déjà croisé des gens de ma classe sortir avec des bouteilles. Sans aucun problème, j'ai pu m'emparer de l'une d'entre elles avant de partir pour le parc dans lequel on allait souvent. Je me suis assis sur un banc et j'ai apporté la bouteille à ma bouche. Peu habitué à boire, le liquide m'a brûlé la gorge avant de me donner envie de le recracher. Mais ça fait oublier, alors j'ai continué. Un petit moment après, un gars est venu me rejoindre sur le banc. Son allure était assurée et il portait une capuche sombre sur la tête.

- Pourquoi ? Il m'a demandé, la voix rauque.

Je n'ai rien répondu, et j'ai pris une gorgé de plus.

- Je peux ? Il m'a demandé en tendant le bras.

Je lui ai donné la bouteille, sans même tourner la tête vers lui.

- Tu sais, ça ne sers à rien de sécher ses larmes avec de l'alcool. Il a dit. Ca n'a jamais régler aucun problème.

- L'eau et le coca non plus, j'ai répondu.

Il a légèrement rigolé et hoché la tête.

- Pas faux, il a dit en souriant certainement. Quel âge as-tu ? Il m'a demandé.

- Quinze ans.

- Tu es au lycée n'est ce pas ?

- Ouais, en terminale.

- Tu es Niall ? Tu traîne avec la bande d'Harry ?

J'ai tourné la tête vers lui, pour la première fois. J'ai soutenu son regard aussi longtemps que je l'ai pu. Ses cheveux étaient châtains, ses yeux brillaient dans la nuit. Il avait le teint clair et les joues rosées. Sa capuche recouvrait la quasi-totalité de sa chevelure et à côté de lui était posée une guitare. J'ai légèrement baissé les yeux avant d'acquiescer.

- Vous sortez ensemble, n'est ce pas ?

- Je ne sais pas. J'ai répondu franchement. On s'est disputé tout à l'heure.

- C'est pour ça... il a montré de son menton la bouteille.

- Ouais, c'est pour ça.

Et puis on a plus rien dit. On s'est laissé se faire bercer par le silence le temps de quelques instants. La bouteille était posée entre nous deux et ni l'un ni l'autre ne la prenait pour en reprendre quelques gorgées.

- J'ai été rassuré lorsque j'ai su qu'Harry t'avait prit sous son aile. C'est un bon gars.

Il a dit cela comme si ce n'était rien. Comme s'il le connaissait depuis toujours. Mais il ne savait pas qu'Harry venait de briser quelque chose en moi. Une infime part de bonheur qui résistait depuis si longtemps dans mon coeur.

- Je ne veux pas parler de lui.

- Tu ne veux pas parler tout court je pense. Il a dit en regardant face à lui. Tu n'aimes pas parler n'est ce pas ? Il a ajouté en tournant la tête vers moi.

J'ai pivote ma tête de droite a gauche.

- Je m'en doutais. Il a dit. Je suis William, on est ensemble en cours de français. Je suppose que tu ne l'avais jamais remarqué ?

- Non, désolé. J'ai chuchoté doucement.

- Il n'y a pas de mal. Tu es comme ça c'est tout. Tu ne prêtes attention qu'aux cours, pas au monde qui t'entours. Je te comprends. Il est beaucoup trop cruel pour nous.

J'ai soupiré, parce qu'il a raison sur toute la ligne.

- Ça fais un petit moment qu'on ne te voyais plus...

- J'étais à l'hôpital. J'ai répondu.

Il y a eu un grand silence, je me suis alors décidé à parler.

- Ça fait des mois, des années même je pense, que je n'ai plus envie de rien. Parfois je me mets à pleurer sans savoir pourquoi. Je vois ces filles dans les couloirs rigoler pour rien. J'aimerais être comme elles, plutôt que de pleurer comme une victime de la vie. J'ai l'impression de n'arriver nul part. De me diriger vers du rien. Je m'ennuie de ce que je suis, de ce que je deviens. Le problème, c'est que je me fais autant de mal que j'en fais aux autres.

William n'a pas répondu. Il n'y a rien à répondre en fait. On est resté longtemps. Très longtemps à contemple le reflet de la lune dans le lac, les étoiles briller dans le ciel. Les nuages devenaient petit à petit rosé, le ciel s'éclaircissait, les étoiles disparaissaient petit à petit les unes après les autres et la nuit tentait, tant bien que mal, à restée visible.
William s'est levé et m'a tendu un bout de papier.

- Si jamais tu veux passer une nuit comme celle là, appelle moi. Et au dos, il y a l'adresse d'une soirée qui se fera vendredi soir. Si jamais tu veux oublier encore.

Autodestruction | NARRY |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant