8

462 57 16
                                    

Je m'autodétruit pour ne pas que les autres ne le fassent.

En sortant de mon cours de littérature, le professeur m'a demandé si j'allais bien

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

En sortant de mon cours de littérature, le professeur m'a demandé si j'allais bien. J'ai dis oui et je l'ai remerciée mais en réalité, je ne savais pas vraiment si ça allait ou pas. Je n'ai pas vraiment compris cette attention particulière au début. Cette question aurait été plus logique s'il me l'avait posée plus tôt, lorsque je me faisais frapper. Après, j'avais sport, et le prof m'a proposé de me changer avant tout le monde. Evidemment j'ai rougis. J'ai dis que ça allais, un peu dans la panique, mais Liam est arrivé à ma rescousse et m'a tiré dans les vestiaires. De toute façon, je me changeais déjà avant tout le monde. Le cours de sport était différent de d'habitude. Je sentais le regard des autres sur moi, mais je n'arrivais pas à savoir s'ils se moquaient ou autre. En tout cas, personne n'était venu m'embêter.

Je ne comprenais pas pourquoi autant d'attention de leur part. Ce soir ma mère allait les rencontrer. Et alors ? Cela a-t-il le mérite d'autant d'attention ? Ma mère tenait à ce que mon beau-père y aille, à cette réunion, mais à présent, tous ce qui était par rapport à moi le dégoûtaient. C'était limite s'il n'avait pas changé ses habitudes pour ne plus avoir à me croiser. Non, en fait, c'est ce qu'il a fait. Toute ma famille avait changée. A présent je mangeais seul, après tout le monde, les restes du repas, pendant que ma mère était enfermée dans sa chambre, mon beau-père dans son bureau. Mon frère lui, restait dans le salon. Je savais qu'il m'attendait, que dès que j'étais dans ma chambre il coupait la télévision pour aller se coucher à son tour. Ce que je savais surtout, c'est qu'il ne faisait pas ça pour me surveiller, mais pour me tenir un peu compagnie. Je le savais, je connais mon frère. Parce qu'avant tout ça, avant qu'on déménage, j'agissais comme ça pour lui, lorsqu'il sortait. C'était notre moyen à nous de se montrer qu'on était là. On a jamais été deux frères très proches, mais, indirectement, on se portaient des attentions qui nous réchauffaient le cœur. Ce soir là, lorsque je suis monté me coucher, j'ai entendu ma mère parler avec Chris, mon beau-père. Je savais qu'ils parlaient de moi.

- C'est la crise d'ado, ça va lui passer. A dit ma mère.

- Oui, bah ça a intérêt ! C'était drôle cinq minutes mais là ça suffit !Je vais aller les voir ces...dégénérés là ! S'énerva Chris.

- Ecoute, tu n'es pas son père tu n'as pas ton mot à dire sur ses fréquentations. S'il faut, j'en parlerais avec Bobby. Essaya de calmer ma mère.

- Je m'en fou de ne pas être son père. On vit dans la même maison, et je refuse d'avoir un gamin comme ça sous mon toit.

- Calme-toi s'il te plait. Ce gamin comme tu dis est mon fils ! Je prendrais les mesures qu'il faudra. Une de ses profs à dit qu'elle ne savait si c'est une réalité ou son moyen à lui d'attirer l'attention. Elle a tout de même ajouté qu'il travaillait toujours aussi bien, même un peu mieux. Sa moyenne a augmenté de deux points. Il paraît qu'il est discret et qu'il n'a aucun problème de discipline. Ma mère s'arrêta de parler. Niall est en terminal et a actuellement 17 de moyenne générale, avec 2 ans d'avance. C'est excellent. Il se sent peut-être un peu trop différent et a besoin d'exprimer sa différence. Il n'a peut-être trouvé que ça.

J'étais étonné de ma mère. Elle ne me donnait plus ce surnom depuis plusieurs année, et voilà bien longtemps qu'elle avait arrêté de me défendre. Et même si elle ne comprenait pas tout, pour l'instant, j'étais rassuré de savoir qu'au final, elle ne m'en voulait pas trop. Peut-être que dans le fond, Harry à raison, elle commence à me comprendre et à m'accepter.

Quelques jours après, j'ai partagé mon envie de piercing avec Harry. Le soir même j'avais un anneau noir à la lèvre inférieur. En tant normal, je n'aurais pas pu, puisque je n'avais aucun papier disant que mes parents étaient d'accord, et je n'étais même pas majeur, mais comme c'était un ami à Harry, il a dit oui. Le soir quand je suis rentré, j'ai cru que ma mère allait faire une crise cardiaque en voyant ça, et Chris est partit dans une colère noire. Il a décrété qu'il était temps que j'arrête mes conneries. Conneries qui n'en étaient pas. Juste pour lui.

- Je t'interdis de revoir cette bande de voyou ! A-t- il crié.

- Ca va être dur, ils sont tous les quatre dans mon lycée et Liam est même dans ma classe. Ai-je répondu en riant.

- Rien à foutre. Je viendrais te chercher au lycée, et je t'y amènerais. A-t- il dit fermement. Et comme tu réponds, je te punis ! Ca va t'apprendre à te comporter comme ça. Si tu penses me faire peur avec tes faux airs de punk ou je ne sais quoi, tu te trompes complètement, mon petit.

Ma mère n'a rien dit et mon frère a baissé la tête et a demandé le pain. Lui aussi, à un moment il a eu de mauvaises fréquentations. La différence est que moi, ils ne sont pas mauvais et lui on ne lui avait rien dit. Ce souvenir me donna un goût amer dans la bouche. J'ai eu envie de me lever et de renverser la table, de casser la vaisselle et de hurler que c'était injuste. Je ne suis pas devenu quelqu'un d'autre, je suis juste devenu quelqu'un. J'avais envie de leur dire qu'Harry était mon ami, le seul. Qu'il n'avait ni le droit de me dicter ma conduite, ni mes fréquentations et encore moins mon style vestimentaire. Ca aurait été ma mère, j'y aurais peut-être réfléchis. Chris n'était même pas mon père. Je n'avais qu'une envie, appeler mon père pour entendre de nouveau sa voix et lui demander de venir me chercher pour retourner en Irlande. Je me suis levé, sentant les larmes monter, et je me suis enfermé dans ma chambre. J'ai sortis mon portable, et j'ai voulu l'appeler pour qu'il me chante une berceuse, comme il avait l'habitude de faire lorsque je l'appelais parce que j'étais mal, mais Chris à débarqué dans ma chambre et m'a confisqué mon portable.

- Commence dès maintenant. A-t- il dit en sortant.

Moi je n'ai rien dis, j'ai juste laissé les larmes couler sur mes joues. Son air dégoutté, lorsqu'il a touché mon téléphone m'a blessé, mais après tout, cet homme n'est sensé être rien à mes yeux. J'ai sentis l'énervement monter doucement en moi. Il me prive de mon père, il me prive de mes amis, il me prive de mon portable. Il me prend toute ma liberté. Je me suis levé et j'ai commencé à balancer toutes sortes d'objet dans ma chambre. Puis je me suis arrêté devant mon miroir. Tu es laid Niallaëlle. Je suis sortis et je suis allé m'enfermé dans la salle de bain. Je me suis encore regardé dans le miroir. Tu es gros Niallaëlle. J'ai commencé à tirer sur mes cheveux, en arrachant quelques uns, et je me suis laissé tomber sur les genoux. Puis j'ai enlevé mon pantalon et mon tee-shirt, me retrouvant en caleçon et j'ai touché du bout des doigts chaque cicatrice qui trônait fièrement sur ma peau pâle

Cela faisait un petit moment que je ne m'étais pas ouvert. Depuis que j'avais rencontré Harry pour être exact. J'ai sortis ma lame de rasoir et j'ai tout rouverts. Mes cuisses, mes bras, mon ventre. Je ne m'arrêtais pas. Le sang coulait et tâchait le carrelage blanc. Puis mes yeux sont retombés sur cette vielle cicatrice. PIG. Ce mot je l'avais gravé sur ma peau qui recouvrait mes côtes. Chaque fois je repassais la lame dessus. 3 ans que j'entretiens ce mot. Je me suis entaillé encore un peu, et ma tête a commencé à tourner dangereusement. Je l'ai posée contre le mur et j'ai léché mes doigts. J'aime le goût de fer qu'a le sang. Je me sens bien, libre. J'ai ouverts les yeux, et face à tous ce sang, j'ai eu un haut-le cœur. Je me suis penché sur la cuvette et j'ai vomis le peu que j'avais mangé. C'est là que ma destruction a réellement commencé. Mon autodestruction.

Autodestruction | NARRY |Where stories live. Discover now