Chapitre 32

682 62 9
                                    

P.D.V J u n g k o o k
Je m'étais effondré au pas de la porte, avec Jin dans mes bras, les larmes coulaient à flot. Je n'arrivais à les stopper. L'ultimatum était déclenché trop rapidement pour moi, voir son départ si précipité me rendait faible. Écroulé au sol, je voyais les larmes brouiller ma vision, les spasmes prendre contrôle de mon corps, dans des mouvements insoupçonnés. Je voyais Jin, ainsi que ses tremblements me secouant. Ses doigts fins caressaient les miens d'une manière délicate, formant de petits cercles sur ma peau irritée par le froid couvrant la ville et ses alentours. Je relevais Jin en même temps que je le faisais. Je faisais claquer mes chaussures sur le sol, remplaçant les tintements de la machine qui s'était arrêtée par les miens. Je ne contrôlais ni mes mouvements, pourtant me retrouvant dehors, soufflant en faisant apparaitre de la vapeur dans l'air environnant.  Jin ne me suivait plus, il avait préféré faire ses en revoir à cet instant même. Je me retrouvais alors à l'extérieur, sortant mon paquet dont il restait seulement une dizaine de cigarettes. M'adossant au mur, les larmes se gelaient sur ma peau de porcelaine. Je les essuyaient en vain, puisqu'elles se remirent à couler. Je ne savais combien de seaux de larmes j'avais à présent collectés, mais ils étaient nombreux. Tout allait tellement mieux, tout semblait s'embarquer dans un mouvement agréable, mais tout s'est à nouveau effondré. Jimin, putain je t'en veux de me faire mal, certainement inconsciemment, mais je suis sûr que de là-haut, tu aurais voulu te battre incessamment. Sans que la mort ne t'emporte, sans que rien ne t'empêche de perdre ce combat. Que malgré ce que je t'ai fait, tu ne m'en veuilles pas. J'aurais voulu m'excuser. Mais c'est trop tard.
Je termine ma sixième cigarettes, m'adossant plus confortablement contre le béton du bâtiment. J'en allume une à nouveau, et je me laisse divaguer. Je vois alors une silhouette se dessiner à mes côtés, les lumières se mettent à éclairer les ruelles et la ville. Je relève la tête, les larmes coulant se font interminables. Je passe ma manche sur mes yeux, retirant les perles salées menaçant d'approfondir l'auréole humide sur mon pull. Je trace un sourire fin et faux sur la commissure de mes lèvres. TaeHyung s'approche doucement, posant ses mains sur mes hanches, s'appuyant contre moi, je sens son coeur battre à travers la couche de vêtement et de peau qui le maintienne au chaud. Je baisse les yeux, déposant ma tête contre son épaule, comme signe de réconfort et de soutient, il caresse mon cuir chevelu, me provoquant d'interminables frissons. Il remonte mon visage du bout des doigts, posant délicatement ses lèvres sur les miennes, les mouvant très lentement, comme s'il ne voulait rien brusquer, rester dans la délicatesse, l'amour simple. Je posais ma main sur son torse, je ressentais chacun de ses battements précipités. Son coeur s'accélérait, et j'avais peur que d'une seconde à l'autre il puisse s'arrêter, j'avais toujours pas vu concevable qu'il soit un véritable miraculé. Il était une nébuleuse dans une galaxie sans étoile. Et mon amour, malgré les hauts et les bas, ne cessait de s'accentuer. Je n'avais plus le courage, l'envie de ressentir tout cet afflux de sentiment, car je savais que la négativité allait revenir, que toutes ces choses désagréables, nuisibles me traquaient. Mais je voulais croire en nôtre amour, le voir renaitre de ses cendres qu'ont laissées les flammes après notre disputes torrentielle qui nous a punit de nombreux chagrins, des larmes sans fins, d'ecchymoses déformées par notre subconscient, des hématomes psychologiques, des blessures mentales comme physiques, une souffrance indéniable et anonyme. Mais, du moins, j'imagine, que nos combats sans défaite nous ont relevés, nous ont apportés de la force, psychiquement. Qu'ils ont fait que notre amour soit plus délicat, mais tout aussi profond. Je souffle en mettant fin au baiser, dû au manque d'oxygène, ma respiration se fait saccadée, et je ne peux me résoudre à retirer ses pensées de mon crane. Me dire que je ne pourrai vaincre seul mes démons, que Jimin n'est plus là désormais pour me soutenir. Que malgré mon amour sans limite pour TaeHyung, je continue de penser aux lèvres charnues et pulpeuses de mon meilleur ami. Chaque baiser me remémore l'erreur que j'ai pu faire avec mon ami, que nous n'aurions dû franchir cette limite. De penser que j'ai trompé TaeHyung alors que lui était hospitalisé, que j'ai profité de son affaiblissement pour pouvoir m'envoyer en l'air avec quelqu'un d'autre, encore une fois je m'égare de mes pensées éclairées. Je souris de toutes mes dents face à l'inclination de sa tête, comme un animal ou un enfant qui ne comprendrait nos agissements. Cela me fait ricaner, mais je me calme très vite. Je passe doucement et délicatement le bout de mes doigts sur sa peau devenue livide, je glisse mes doigts dans son cou, dans ses cheveux d'une douceur inconcevable et pourtant réelle comme de la soie. Je regarde ses yeux me dévisager, comme s'il se demandait à qui il avait à faire. Mes lèvres se referment alors que je pensais lui délivrer quelques mots. Il souffle un «Qu'est ce qui se passe ?» en bégayant et rougissant, le rendant encore plus adorable, si ce n'est possible. Ses lèvres se mettent à trembler à cause de la brise fraîche, de la nuit qui tombe, les nuages qui couvrent le ciel, la lune qui se dévoile dans un astre lumineux et les étoiles qui se percent un chemin dans les nuages grisâtres qui enveloppent désormais le ciel en sa presque totalité. Je passe finalement mes doigts sur ses joues, les caressant délicatement du bouts des doigts, sans jamais forcer, sans jamais brusquer ni presser trop fort. Je dépose un doux baiser papillon sur sa tempe et sur son front en signe de protection. Je le regarde en plongeant mes deux orbes onyx dans les siennes, je souffle et murmure ses mots digne d'un film à l'eau de rose.
«Tu es la chose la plus précieuse que je n'ai jamais eue.»

Sorryyyy pour l'attente.~
Ça vous plait toujours ?

Sex SlaveWhere stories live. Discover now