Chapitre 26

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P.D.V T a e H y u n g
Les traitements devenaient insuffisants et douloureux, mon coeur n'était qu'un amas de déchet, et je ressentais à chaque mouvement une souffrance qu'importe l'endroit, qu'importe le mouvement. Le lit était des plus inconfortables malgré la réputation positive de l'institue. Je ne dormais pas, la nuit était longue, et l'extinction des feux était à 21h, ce qui veut dire que ni la télé, ni les objets électriques marchent, mise à part les lumières. Alors encore une fois, depuis mon départ, je prend mon carnet, et mon crayon de papier, ouvrant à l'une des rares pages encore vierges. Je glisse mon crayon sur la feuille blanche, dessinant ce qu'il me passe par la tête. La pointe métallisée griffonne le papier, le visage de mon amour se dessine lentement dans un réalisme improbable, arrivé aux yeux, je souffle bruyamment, mal installé dans mon lit, et je regarde la fenêtre, c'est comme si je ne l'avais pas vu depuis des années, pourtant je l'ai vu ce jour même. Je regarde à nouveau mon omni oeuvre, retraçant le contour des yeux en les accentuant en noircissant les cils, une fois le tour de l'œil fait, je passe au regard, dessinant ses pupilles et ses onyx profonds. Je trace ses cheveux fins, appuyant moins sur le crayon que je force d'une force vaine. Mon coeur accélère, et j'appelle de suite une infirmière par le bouton d'urgence rouge. Je prend les aquarelles en traçant du bout du pinceau une sorte de paysage emblématique emplit de bleu, en variant la nuance, passant du bleu turquoise, au bleu nuit, en estompant ou non le pinceau dans l'eau sale.

P.D.V J u n g k o o k
Je me réveille doucement à cause des faisceaux lumineux passant par le rideau. Je me lève en me tenant les tempes, une migraine m'envahit et je prend une aspirine pour espérer pouvoir partir en direction de l'institue sans que ma tête n'explose. Je prend une pomme pour me mettre en direction de l'établissement de soins, je croque dedans et me remémore le chemin emprunté hier, je passe lentement dans les ruelles qui ne me donnent pas envie de rester plus longtemps sur ce chemin boueux. Je jette le trognon de pomme dans une poubelle au coin d'un restaurant. J'arrive devant et un sourire se forme sur mes lèvres. Aujourd'hui je ferai bouger les choses.
Je m'avance devant la porte automatique qui s'ouvre au gré de mes pas, je me poste devant la jeune femme de l'accueil qui me rappelle une ancienne camarade de classe.
«Bonjour, comme vous le savez il m'est d'optique de trouver un coeur pour mon petit ami, et je voudrais savoir si un coeur serait en ce moment même en disposition pour une greffe probable ?»
«Bonjour jeune homme. Et bien d'ici quelques mois, un homme va donner son coeur pour une greffe, ce qui vous donnera une opportunité de pouvoir sauver TaeHyung.»
Je me réjouis, mais toujours avec les tourments que la greffe échoue. Je la remercie avant de prendre les escaliers. Ma respiration devient anarchique, et mon coeur bat vite, le souffle saccadé je rentre dans la chambre dont les rideaux sont fraichement ouverts. La tête tournée à l'encontre de moi, se retourne, son visage est rouge et fatigué.
«Bonjour TaeHyung, je vois que ça va pas, qu'est-ce qu'il s'est passé ?»
Je m'approche vite de son lit, caressant sa peau brulante. Il essaye en vain d'éclaircir sa voix qui se déchire plus que le jour dernier.
«J'ai...Fait une crise Jungkook...J'ai peur.»
«Fais ce que je t'ai dit. Dit lui que ce n'est pas encore aujourd'hui qu'il t'aura. Ne te laisse pas tomber dans les abysses du désespoir, c'est tout ce que je te demande. Dans quelques mois, tu pourras à nouveau te réjouir.»
«De quoi tu parles ?»
«Un homme veut donner son coeur et il sera tien.»
Ses larmes perlent sur son masque que je m'empresse de retirer pour déposer mes lèvres sur les siennes d'une manière douce. Je veux qu'il reçoit tout mon amour, montrer ce que je ressens à son égard sans qu'il n'est de doute. Ses mains touchent mes joues frigorifiées par le froid de dehors, je ressens de longs frissons parcourir mon corps et mon échine.
Le mécanisme qui me sert d'organe vitale se remet en marche en tapant fort contre ma cage thoracique, faisant vibrer toute mon âme.
Il retire ses lèvres des miennes, les joues rougies par notre baiser brulant.
«Dis moi, alors..C'était quoi ce suçon ?»
«Tu promets de ne pas te fâcher ?»
«Comment pourrais-je me fâcher alors que je suis allongé dans un lit d'hôpital sans moyen de bouger.»
«Jimin m'avait envoyé un message pour que l'on se retrouve, il m'avait fait sa déclaration dans le café devant notre appartement, et puis j'étais tellement assommé par ses paroles que je n'ai pas pu réagir quand son corps s'est collé au mien et quand il m'a embrassé j'ai perdu pied, et il m'a fait cette marque violacé.»
«Je vois, et tu lui as dit quoi ?»
«J'ai rien pu dire, que j'étais déjà parti.»
Je ne peux lui dire la vérité, le samedi ou des événements que j'aurais préféré éviter se sont passés, je préfère mourir que de devoir lui dire ce qu'il s'est réellement passé. Je refuse qu'une nouvelle dispute puisse intervenir dans nos échanges.
La porte s'ouvre en fracas, j'aperçois alors un aide soignant apporter le repas de mon amour, sans échanger un traitre mot.
Je reste silencieusement à ses côtés, regardant ses faits et gestes, alors qu'il n'y en a aucuns. Il ne bouge pas, regardant son plateau installé sur son lit.
«Ça fait combien de temps que tu ne manges pas ?»
«Depuis mon arrivée. »
«Mange maintenant.»
«Mais..Jungkook j'ai pas faim.»
«Tu as faim arrête de me mentir. J'ai entendu ton ventre gargouiller.»
Il prend sa fourchette, trifouillant la nourriture composée de purée et de viande. Il engloutit une bouchée, avant de finir son repas, me regardant désespérément.
Je lui souris.

Sex SlaveWhere stories live. Discover now