Chapitre 31

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P.D.V J u n g k o o k
Je voulais m'excuser, pas forcément me faire pardonner d'avoir commis le péché de chaire avec Jimin, lui dire que tout cela n'était qu'un malentendu, lui expliquer la raison pour laquelle je me suis poussé à faire ça. Même s'il en aurait souffert, je serai resté à son chevet comme je le suis actuellement. J'aurai voulu m'excuser de pas ressentir la même chose, que pour moi notre amitié était des plus sincères, que je ne pouvais me résoudre à éprouver des sentiments amoureux à son égard. Que malgré la luxure que j'ai ressenti pendant notre acte, j'avais eu l'impression d'être lié à lui plus que nous l'étions déjà. Que cela m'a plu, malgré ma culpabilité naissante. Que je suis désolé, que je voudrais m'excuser par rapport à toutes les fautes que j'ai commise, et seul Dieu pourrait me dire combien il y en a, si ce n'est des milliers. Je pose ma tête dans mes bras quand Jin part de la chambre. Mes yeux me brûlent à force de pleurer, et j'imagine que la fatigue y est pour quelque chose également. Je prend mon téléphone, et envoi un message rapide à TaeHyung.
«Je ne pourrai pas venir ce soir.»
Je le relis plusieurs fois, et décide finalement de l'expédier. Je le repose sur la table basse. Je relève la tête, admirant cet ange enveloppé dans les couvertures de soies, je m'attriste une fois de plus. Je réfléchis aux différences de son visage par rapport à l'habitude, si ce n'est que son visage est livide, que ses yeux sont clos, ses lèvres bleutées, ses cernes noircit, mais néanmoins, il a l'air détendu. Je me rappelle à quel point il s'inquiétait de tout, que son anxiété était au summum de tout humains réunit. Je me rappelle nos bons moments, nos magnifiques souvenirs, de bref mais concrets souvenirs. Je caresse sa joue devenue froide et vide de vie. Et je me rappelle que c'est aujourd'hui. Que s'il ne se réveille pas, nous devrions le débrancher. L'espoir n'est plus. Il s'est envolé comme la fait Jimin.
Je voudrais tellement revoir ses yeux pétillants, sa façon de parler, sa voix mélodieuse, également quand il commençait à chanter. Je me souviens de la symphonie qu'il avait créé par la seule force de ses pensées et cordes vocales. Il parlait de mensonge, de la façon dont quand l'on veut s'en débarrasser on ne fait que les regroupés, jusqu'à se fondre dans un amas de mensonges délirant. Il est presque impossible de s'en sortir, on est enchaîné dans le mensonge, prisonnier. Je me repasse la mélodie, et chantonne doucement, jusqu'à que je me mette à chanter. La vieille femme à nos côtés ricane, et je me retourne.
Elle m'interpelle.
«Vous chantez très bien jeune homme.»
Je la remercie gentillement, lui offrant un sourire faux. Mon téléphone vibra sur la table basse, résonnant dans la petite pièce étroite. Je le pris de mes doigts tremblants, le déverrouillant en ouvrant l'application des messages.
«Jungkook, je vais sortir de l'hôpital, tu peux venir ?»
Je lui répond.
«J'arrive, mais nous devons venir ailleurs. Jimin est à l'hôpital, et je me dois de rester à ses côtés jusqu'à ce soir.»
Je verrouille mon cellulaire, attrape ma veste, dépose un baiser sur la tempe du comateux, et lui souffle «Je reviens.» je sors de la chambre, adressant un signe de la main à la dame âgée, avant de longer le long couloir et de descendre les escaliers pour respirer l'air frais de l'extérieur. Je sors mon paquet de cigarette, en en tirant une, avant de la regarder et de souffler bruyamment. Je la glisse sur la commissure de mes lèvres, enclenchant le mécanisme du briquet. J'inspire longuement, et expire la fumée grisâtre. Je me bouffe la santé, comme dirait la plupart des personnes. Mais je m'en fou royalement. J'enclenche mes pas vers mon appartement, en inspirant et expirant incessamment sur mon tube de nicotine. Je le regarde se consumer, jusqu'à atteindre le filtre. De mes ongles je le jette dans les égouts à côté desquels je passais. Et je pense à TaeHyung, sa part démon et ange, son air si innocent voir enfantin, et sa puissante luxure, le présentant comme une obsession inadaptée. Je me rappelle l'adolescent sans problème que j'étais auparavant, avant que ce bordel, cette histoire ne rentre dans ma vie. Je suis un putain de faible qui s'en fait trop pour les autres, qui s'inquiète trop, voilà pourquoi Jimin et moi étions si proches, nous étions presque pareils.
Je suis fatigué d'être comme ça, putain laissez moi rêvé à un avenir plus propice, sans problème, sans lacune.
Mes pas s'arrête devant mon immeuble, je jette mon deuxième mégot, avant de rentrer, de longer les murs, gravir les escaliers avec une monotonie indescriptible. Je lance un regard à la porte où les bouteilles sont toujours empilées. Jimin qu'est ce que t'as foutu...
Je vois également TaeHyung m'attendre. Lorsque je rentre dans son champs de vision, il se lève rapidement, m'enlaçant et m'embrassant tendrement, amoureusement. Je suis presque dégoûté de tout ça, mais je ne laisse rien paraitre. J'ouvre la porte pour qu'il puisse déposer ses affaires. Et nous faisons le chemin duquel je viens. Il me parle, mais je n'écoute presque pas.
«Tu sais y'a un médecin qui est trop gentil, et puis il y avait Yoongi, il est tellement mystérieux, tu lui as parlé ?»
«Hmm, il est en couple avec Namjoon.»
«Quoi ?!»
«Ouais, il me l'a dit, puis vu que tu es sur pieds, il m'a également dit que nous allons le rencontrer.»
Il m'adresse un d'accord, avant de s'arrêter devant l'hôpital.
«Alors c'est ça que tu ressentais quand tu venais me voir ? Tu avais peur de voir à quoi je ressemblais ? Tu avais peur de mettre tes pas là dedans...?»
Je hoche brièvement la tête, me fichant de ce qu'il disait.
Nous montons les escaliers, lui me suivant de près. C'est lorsque l'on voit les médecins devant la porte que je comprend.
Jin vint vers moi, m'enlaçant à son tour.
«Ils...Ils...l'ont débranché...»

Sex SlaveWhere stories live. Discover now