Chapitre 23

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P.D.V J u n g k o o k
Les larmes glissent encore une fois sur mes joues, et mes yeux me font mal, et j'imagine à l'heure qu'il est, qu'ils doivent être rouge comme le sang. Au crépuscule, j'ai quitté la maison de Jimin, avec pour seule compagnie la douce mélodie de Tian Yuan dans mes oreilles, quelle douce mélancolie. Mes pas se font lents quand j'arrive au milieu de la foule, et je m'arrête, lève la tête et regarde le ciel aussi grisâtre que mon coeur. TaeHyung, tu es toxique. Sont les seuls paroles qui sortent de ma bouche dans un murmure indiscernable. Je regarde les gens affairés, en ce lundi matin, je vois les enfants se faire déposer à la garderie, où je ne sais où, je vois les grands patrons et les petits salariés de bas étage se ruer à la porte de leur entreprise, je vois des femmes courir, des gens se hâter, d'autres prendre leurs temps. Le temps, ce n'est qu'une idée sans fondement, un chiffre parmi tant d'autre, comme le nombre d'humains présents sur cette terre. Aujourd'hui je baisse les armes. Je sens des gouttes de pluie couler sur mon visage, et un sourire se trace sur mes lèvres meurtries, les gens courent et moi je reste là, face à la pluie qui s'abat. J'augmente le son, cette fois ci, la mélodie est changée, mais reste de la même artiste. Je secoue la tête, et reprend mon changement sous les bousculades des personnes pressées, mes pas lourds me portent jusqu'au devant de l'immeuble, j'ouvre la porte dans un couinement discernable même au delà de la symphonie. Je pousse la porte de mon appartement misérable, et récupère une lettre portant mon nom qui se situe sur mon tapis au abord de l'embrasure de la porte. Je l'ouvre après avoir fermé le pan de bois derrière moi. Je la lis.
«Jungkook,

Aujourd'hui, du moins, hier au moment où tu liras cette lettre, je t'ai vu. Je t'ai même entendu, j'ai entendu cette voix qui m'aidait à m'endormir, depuis que je suis parti, je ne sais comment me comporter, je t'écris cette lettre pour te dire à quel point tu me manques, ces journées à prendre soin de toi et à être à tes côtés, avoir une présence me rendait que plus heureux d'avoir fait ces choix.

Jungkook, je vais te dire la raison pour laquelle je suis parti. En réalité, si tu as eu cette lettre, ce n'est pas par mon biais, mais que j'ai trouvé quelqu'un pour te la délivrer. À l'heure qu'il est, je dois être encore dans ce lit dans lequel je suis allongé depuis de longs jours sans ta présence. Je suis parti parce que, notre dispute m'a rendu les chose plus facile, je ne voulais pas te faire souffrir.

Je l'ai déjà bien trop fait. Tu sais, depuis cette crise dans notre établissement, je n'ai cessé de faire des recherches sur ma maladie, sur les risques, et je n'ai pas été déçu.
Celle ci, peut être soit traité, plus au moins efficacement, or, mon traitement ne marche pas correctement. Je ne sais ni si je suis en vie ou non pendant que tu lis cette lettre. Si c'est le cas, ce ne sera pas la dernière lettre que je t'enverrai.

Je t'aime Jungkook.
TaeHyung.»

J'explose en sanglot, m'écroulant au sol. Mes larmes s'écroulent sur le papier et fait éclore des multitudes de taches d'encres, rendant la lecture presque impossible, je pose à l'écart la lettre, voulant la garder précieusement. Ça me tue, de ne savoir ni comment il va réellement, ni où il se trouve, encore plus de ne pas savoir s'il est en vie. Je me relève tremblant en pensant à trop de choses, je passe par la salle de bain où je prend une boite de médicaments, je me dirige alors dans mon lit, empoignant la boite de laquelle je verse un somnifère, en posant le morceau de papier sur la table de chevet. J'avale le médicament en m'aidant d'un verre d'eau dont je ne bois qu'une gorgée. Je m'emmitoufle dans les couvertures, alors que les larmes coulent sur mon oreiller sans que je puisse les arrêter, je m'endors calmement, dans un silence presque pesant.

Je me réveille doucement, et quelque chose est blotti dans mon dos, je me retourne brutalement, faisant ricaner l'homme en face de moi. «Etonné ? Mais je ne t'ai jamais quitté »
«Tae..TaeHyung ! Tu es ? Vraiment ?! Putain tu te rends pas compte.. tu m'as fait peur à partir, et ces lettres...»
«De quoi tu parles enfin
Je le vois se dissoudre en fumer devant moi.

Je me réveille en sursaut, regardant à mes côtés la place vide. Ma peau est sèche et les larmes se font encore ressentir. Je me lève, regardant le réveil qui montre 4h56 du matin. Je souffle bruyamment avant de me rendre dans la cuisine. Je conçois de manger quelque chose, mais rien ne me fait envie. Je m'assois alors sur une chaise après avoir fait le tour de la table. Et je pose mon regard sur la table au blanc immaculé. Je ne pense plus, je ne réfléchis plus. Mon regard défile sur le ciel que je trouve toujours aussi déprimant, malgré l'intensité des rayons du soleil, j'ai l'impression qu'un orage éclate. C'est au moment où j'entends quelqu'un en face du pan de bois qui me sépare de l'extérieur que je me lève, et ouvre rapidement la porte, rien. Juste un homme dans la soixantaine qui passe avec ses outils pour certainement faire les corvées des vieilles mégères. Je la repousse avant de voir un jeune garçon aux cheveux noirs arriver, il se redresse quand il me voit, une lettre à la main, il s'approche de moi et me dit d'une voix plus grave que à ce que l'on pourrait s'attendre, la tempête dans mon coeur va-t-elle s'arrêter ? Vais-je pouvoir le revoir ? Mon tourment, l'expérience du diable va-t-elle prendre fin?
«Jungkook, je présume?»
Je hoche la tête, et l'invite à entrer.

Sex SlaveWhere stories live. Discover now