Chapitre n°34 : Pression et trahison

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// Epic music sur le thème de la progression et de l'entraînement des filles dans cette première partie de chapitre. Elle illustre très bien l'esprit de groupe et le courage ;)  //

- Tiens ton arme à deux mains. Tire. Et surtout, n'hésite pas une seule seconde.

Le coup part, et atteint sa cible. Olivia sourit, fière d'elle.

- Voilà quand tu veux !

Nous nous sommes approprié la salle de tir. Les balles et les flingues sont, évidemment, factice, mais cela entraîne à la précision. J'observe Nina et Syndy qui ratent toutes les deux leurs cibles et pousse un soupir.

- Eh oh les filles, écoutez-moi. Le vacarme des armes s'arrête, et je prends une bouffée d'air.

- Tirer à une main, c'est sympa mais c'est que dans les films. Ou lorsqu'on a un niveau très haut.

Je prends mon arme, tends le bras vers la cible à ma gauche, jette un léger coup d'œil et tire pile entre les deux yeux de la silhouette.

-Ensuite, je veux que ce soir, vous essayer toutes les armes à feu présentes, que ce soit le revolver, le fusil à pompe, le fusil d'assaut, le sniper, etc, et que vous déterminiez celle que vous maîtrisez le mieux, et que vous vous entraîniez à fond avec cette arme. Ok ?

Elles hochent toutes la tête.

-Pour les zones à toucher, c'est la tête et le cœur pour les balles mortelles, le thorax, le ventre et les côtés pour les balles graves qui peuvent à terme entraîner la mort, les cuisses et les épaules pour les balles gênantes, cuisse si vous voulez empêcher quelqu'un de marcher et épaule si vous voulez l'empêcher de tirer, et enfin pied si vous demander à quelqu'un de ne pas bouger et qu'il le fait. Compris ? Je veux vous voir tenter d'atteindre ces zones, tour à tour. N'oubliez pas qu'avec un sniper on va privilégier les tirs mortels. Soyez logique, détendez-vous, concentrez-vous et essayez. Le talent viens avec l'expérience. Go !

Elles repartent toutes vers leurs cibles, après avoir choisi une arme au mur. Je vérifie l'état du stock de fausses munitions, et rappelle aux tireuses d'utiliser les casques pour ne pas se détruire les tympans. J'ai des protections d'oreilles spéciales dans mon sac, mais je n'ai pas pensé à les prendre.

Personne ne vient me poser des questions, et j'en profite pour attraper un A-K 47 et m'accouder à la rembarde de tir. Nous sommes relativement près des cibles, et je me force à enchaîner le plus vite possible la combinaison poitrail, épaule gauche, épaule droite, front, cuisse gauche, cuisse droite, pied.

Mes tirs sont si précis que les impacts des balles se superposent, et je souris. Mon père serait fier de moi. Ça fait déjà une semaine que je ne l'ai pas vu et il me manque terriblement. J'ai peur qu'il fasse une connerie. J'ai peur qu'il souffre, qu'il ait mal.

Je passe le reste de la soirée à aider les autres à tirer et soutenant leurs bras, en leurs montrant où viser en tenant compte de la portée de la balle, etc.

- Écoutez ! Dis-je d'une voix forte, stoppant l'entraînement. Nous ne serons jamais aussi forte qu'un garçon entraîné, il faut le savoir. Surtout qu'ici, ils sont sacrément fort. Il ne faut donc pas s'entraîner sa force brute, mais sa précision, ses réflexes, sa technique, son endurance. Il faut les avoir par la ruse, la stratégie. On ne va pas se laisser avoir OK ? On a des atouts, tout comme ils en ont. Il ne faut pas penser que nous sommes sans défense. Il ne faut pas penser que nous allons forcément perdre, parce qu'on s'est déjà fait blessée par une balle, un coup de couteau. N'oubliez pas que Farah n'est plus parmi nous à cause de son mauvais investissement pour l'opération. Rappelais-je tristement. Redoublez d'efforts. On va s'en sortir. Allez, 21 heures, fin de l'entraînement.

Expérience 21Où les histoires vivent. Découvrez maintenant