Expérience 21

Chapitre n°31 : Epreuve 4 : (Part 2)

// Epic music sur le thème de cette progression vers la balise ;) //

Je freine fort et m'arrête, les mains crispées. Juste avant que ça raccroche, j'ai cru entendre un coup de feu. Remarquant que tout le monde me dévisage, je me reprends.

- Hmm hmm. Toussotais-je. Les autres ont été interceptés. On doit s'occuper de la balise C. Nolwenn, tu t'occupes de faire co-pilote, les autres, vous surveillez et si vous croisez des gars... Pas de pitié.

Je fais demi-tour en faisant rugir le moteur. Mon visage est crispé, mes lèvres sèches. Si l'on perd deux camarades, ce sera un coup dur. « Méfie-toi d'Ethan ». Je n'ai même pas réfléchi à ce qu'il se passerait si on tombait face à face.

J'appuie sur la pédale et esquisse un dérapé pour m'enfiler dans la rue que Nolwenn m'indique.

- Comment est-on censé repéré cette balise ? grommelle Victoire. Je n'ai rien écouté de cette partie du plan, comme ça ne me concernait pas. J'ai préféré mémorisé notre boulot pendant ce temps.

- On a une zone. La balise se trouve sur le toit d'un immeuble de la zone. Expliquais-je.

- N'importe lequel ? Répéta Olivia. Genre il va falloir faire tous les immeubles ?

- Trop long. On va monter sur le toit du plus haut, de là on devrait apercevoir la balise si elle est placée sur des édifices plus petit.

-Evidement. Cathleen a déjà un plan. Fait-elle en levant les yeux au ciel.

Un sourire carnassier s'étends sur mes lèvres, dévoilant mes canines. J'entre dans la zone.

-Repère l'immeuble le plus grand et guide moi jusqu'à lui. Demandais-je à Nolwenn.

-Prends à droite, puis à gauche. Là. Le troisième après l'ancienne banque.

Je me gare brusquement devant la tour à moitié effondrée.

- Go. Gronde Victoire, fusil à la main.

Je sors en claquant les portières et verrouille le Hummer. On se dirige en courant vers ce qu'il reste de la grande porte en verre. Les éclats crissent sous nos pas. Le silence et le vide nous enveloppe, et le vent qui court dans les ruines ressemble à un long soupir poussé par la ville. Nous arrivons dans un hall et Nolwenn frissonne devant l'atmosphère macabre du lieu. Des carcasses de pots renversé, des miroirs brisés, des flaques d'eau au sol dans lesquelles trempes des morceaux de fils électrique arrachés au plafond. Décor sinistre. J'éprouve le besoin de me faire discrète, comme pour ne pas déranger le lieu. Cassy, qui nous a rejoints, observe avec intérêt un morceau de lierre grimpant au mur. On s'est toutes arrêtées, à l'affut du moindre bruit. J'analyse l'état général du bâtiment. Des fissures couvrent certains murs, lorsqu'ils ne se sont pas effondrés. Il a l'air vraiment fragile, même si la structure de béton semble tenir.

Je tends l'oreille. Tout ce qu'on entend c'est le son régulier des gouttes d'eau tombant sur une plaque de métal.

- On y va. Murmurais-je.

On se dirige vers une cage d'escalier. Les marches béton sont fissurées, et s'ouvre sur le niveau inférieur. Il semble faire sombre, et je ne sais pas combien la tour compte d'étage souterrains.

Je mets le pied sur la première. On s'entre regarde.

Je commence gravir prudemment l'escalier, collée du côté du mur, puis accélère en trottinant. Les filles me suivent. On arrive au dixième étage sans trop de difficulté. Essoufflée, on ne prend même pas le temps de soupirer et l'on attaque les soixante restants. Nos respirations rythment notre ascension. Je remarque soudainement que celle de Victoire est rauque et essoufflée. Je fronce les sourcils tandis que l'on continue.