Prologue

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ATTENTION : ON M'A SIGNALÉ DES BUGS DANS CERTAINS CHAPITRES. DES PHRASES SE RÉPÈTENT EN BOUCLE DE FAÇON DÉSORDONNÉE. JE SUIS CONSCIENTE DE CES BUGS MAIS JE NE PEUX RIEN FAIRE PARCE QU'ILS SE PRODUISENT DANS DES CHAPITRE DE FAÇON ALÉATOIRE ET PAS CHEZ TOUT LE MONDE. MERCI DE LES SIGNALER EN COMMENTANT «BUGS».
MERCI D'AVANCE. RAJOUTER LE MOT «INCOMPREHENSIF» SI LE BUG NUIT VRAIMENT À VOTRE LECTURE JE VOUS EXPLIQUERAIS ALORS (moi ou d'autres lecteurs plus rapide) CE QUI SE PASSE.

L'auteur

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Sandrine

Ma respiration est rapide, mon souffle saccadé, le rythme de mon cœur effréné. Je cours, sans m'arrêter. Sans me retourner. L'esprit obnubilé par un but précis : fuir. Rester en vie.

Les branches me fouettent le visage. Je ne ressens aucune douleur. La peur à prit possession de mon esprit. L'adrénaline de mes muscles. Une puissance instinctive me contrôle, que je suppose être l'instinct de survie. Le sang me bat dans les tempes, l'air peine à entrer dans mes poumons. Je m'étouffe, je suffoque. Mais surtout, je continue.

Des ombres lisses rampent sur le sol, dégringolent sur les rochers, suivent avec intérêt le contour des pierres noires. A moitié cachée par la cime des arbres, la lune blanche luit, blafarde. Autour d'elle, le ciel est d'encre, moucheté de milliers d'étoiles brillantes. Merveilleuse nuit pour mourir.

Je saute de pierre en pierre, agilement, et reprends ma course. De minuscules frissons parcourent mon corps, crispent ma peau, agite mes lèvres. Il fait si froid. L'air glacé me brûle les poumons, engourdis mon esprit.

J'arrive à un monticule de terre informe, et je saisi ma chance. Je me baisse et me cale dans son ombre, et prie pour qu'ils ne me remarquent pas. Je suis essoufflée, je respire trop vite, trop fort. Je replie mes jambes contre ma poitrine, et ferme les yeux. Il faut que je me calme. Je les rouvre plusieurs fois, dans l'espoir de me réveiller. Dans l'espoir que ce ne soit qu'un cauchemar.

J'entends des pas rapides, accompagnés d'un souffle saccadé. Un souffle masculin. Je serre les poings, ferme les paupières. Comme une gamine jouant à cache-cache, et qui pense qu'en fermant les yeux, on ne la trouvera pas. Pourtant, j'ai déjà perdu la partie.

Je distingue une ombre s'avancer parmi les sapins serrés. Quelqu'un s'approche, lentement. Je perçois à peine ses pas. Seuls les craquements des feuilles mortes sous ses rangers le trahissent. Il essaye de ne pas faire de bruit. Il essaye de me prendre par surprise. Il sait que je suis là. Je ne peux plus bouger. Je suis comme figée par la peur, ou par le froid. Je ne sais pas. Je ne sais plus.

La silhouette se détache de la brume, et je crois apercevoir une créature ailée. La mort, sûrement. Je bats des paupières. Les ailes ont disparu. Un rayon de lune se glisse entre les branche, et viens éclairer son visage. Je le reconnais. Le chef du groupe. Le plus beau. Le plus dangereux, aussi. Visage d'ange, cœur de démon. Je me redresse doucement, comme hypnotisée. Une force inconnue m'appelle. Peut-être est-ce mon destin ?

Un cliquetis de métal. Je reste debout, droite, immobile. Je le dévisage. Mes yeux dans les siens. Je me demande s'il est réel. Si tout cela est réel. Si je ne suis pas déjà morte. Si je ne rêve pas.

Je ferme les yeux. Calme ma respiration. Un souffle de vent fait voler mes cheveux. Je suis calme. Sereine. Ma peur s'est envolée avec les ailes de cette créature.

Il s'approche. Il m'effleure le bras, la joue. Il caresse mes cheveux.

Je suis prête.

Une larme roule sur ma joue et va s'écraser sur le sol. Il m'embrasse furtivement, comme s'il voulait que je parte avec le goût de ses lèvres. Je le sens désolé. Comme s'il ne le voulait pas. Comme s'il regrettait. Mais c'est impossible. Je me dis que c'est impossible.

Je sens la froideur de l'arme sur ma tempe. Il se tient à quelques centimètres de moi et me fixe. Ses yeux d'acier reflètent la lune. Tout ce que j'avais cru voir en lui quelques secondes plutôt a disparu. Pas une once de pitié paraît dans son regard. J'observe son visage, tous ces traits, toutes ces lignes, tous ces angles parfaits. Je pense que c'est le mot. Il est parfait.

Jamais la mort ne m'avait paru aussi douce.

Jamais la perfection ne m'avait paru aussi terrifiante.

Une détonation.

Elle résonne longuement dans ma tête.

Je me laisse tomber dans le néant.

J'ai perdu.

Expérience 21Où les histoires vivent. Découvrez maintenant