Chapitre 10

Depuis le début
                                    

- Luciole, tu m'entends?

Au son de cette voix douce, son coeur se mis à battre dangereusement vite et à cogner terriblement fort contre sa poitrine. Il la connaissait que trop bien. Il avait peur d'ouvrir les yeux. 

- Luciole, calme toi... Je ne te ferais aucun mal. Ecoute ma voix et respire lentement. C'est Lampy. Tu te souviens ? Je me suis occupée de toi il y a quelques années.

Lampy...

Un vague souvenir lui revint en mémoire. Une infirmière du service pédiatrique douce et apaisante qui avait pris soin de lui. Elle l'avait choyé comme personne ne l'avait fait. Il était petit à cette époque, sa mère... Un larme solitaire coula sur son visage ... Il sentit sa main douce se poser sur son front comme pour le rassurer.  

- Ça va aller Luciole, je suis là pour veiller sur toi. Là, repose toi. 

Oui, il se souvenait de cette voix douce et des circonstances qui l'avaient amené à l'entendre. Il ouvrir lentement les yeux et fut aveuglé par la lumière. Il était encore faible. Lampy le regardait avec un regard bienveillant.  Soudain, quelqu'un frappa à la porte. 

- Eh Martha! le pote du mec qui est ici est arrivé. Il peut venir le voir ?  demanda un jeune homme à la forte carrure en passant la tête par la porte d'entrée.

Il portait une tenue blanche de brancardier. Ses cheveux étaient ramenés en arrière avec un ruban noir afin de dégager son visage et ses grands yeux noisettes. Martha s'approcha de lui et croisa les bras.

- Hum.. Il t'a dit son nom ?

- Non, mais je lui ai dit de venir te voir pour avoir des nouvelles du jeune... répondit le jeune homme un peu penaud. Tu vas l'envoyer promener ?

-  Voyons, Eldis. Non je ne vais pas l'envoyer promener. Ici ce qui compte c'est la santé du patient et si il veut des visites. 

- Bien sûr j'avais une chance sur mille de tomber sur ton jour de chien de garde heu de garde ! Oh ! J'aurais dû jouer au loto, tiens. 

- File d'ici, avant que je t'étripe sale garnement! 

Ce dernier repartit après lui avoir claquer un joli baiser baveux sur la joue. Elle lui lança un regard courroucé démenti par son sourire amusé. Elle se tourna vers Luciole qui la regardait d'un air triste lui n'avait pas cessé de la regarder d'un air triste. Elle retourna et lui prit la main. 

- Tu veux le voir ? lui demanda-t-elle, une lueur féroce et protectrice dans le regard. 

Luciole ne réagit pas tout de suite. Il se demandait : "Pourquoi est-il venu ?" Il ferma les yeux et secoua négativement la tête. Il ne voulait pas risquer de changer le souvenir de la gentillesse de Josh.

- D'accord. Je vais le voir et lui demander de te laisser tranquille. Tu... hein?

Luciole tendit faiblement la main et la table de chevet. Il pointa vers le tiroir. 

- Le tiroir? Qu'est-ce qu'il y a dans le tiroir? 

Il décrivit une croix. 

- Oh! Je suis désolée Luciole. Mais, depuis la dernière fois que tu es venu ici, nos services ont changé. Il n'y a plus de bibles dans les tiroirs. Question de budget. Les patients les embarquaient.

Luciole bougea sa main et forma des cercles. 

- Tu veux écrire ? 

Il hocha la tête avec difficulté. Martha sortit son carnet de note et le lui tendit. Elle lui prit la main et l'aida à écrire. Une fois la tâche accomplie, elle récupéra le carnet et lu à haute voix : 

Dans le plus beau silenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant