Chapitre 17: Que faire?

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Chapitre 17: Que faire?

(28 janvier 2014)  

- Où vas tu Amy?

- Chez Baptiste, et ne viens pas me retrouver là bas. À plus tard.

Et sur ces mots je claqua la porte et me dirigea vers la voiture de Baptiste alors que les larmes revenaient de plus belle prendre le contrôle de mes yeux. 

  J'ouvris dans un élan de colère la potière passager du 4x4 de Baptiste. Dès qu'il vit ma tête, son sourire disparue; une fois assise je me blottie dans ses bras et pleurais. Après quelques minutes, Bapt' me demanda:

- Qu'es qu'il se passe ma belle?

- Les deux personnes qui m'élèvent depuis 14 ans ne sont pas mes vrais parents. Les deux personnes qui m'ont vues grandir, les deux personnes à qui j'ai tout dit, les deux personnes à qui j'ai accordé une confiance sans limite me mentent depuis le début... dis-je avant que les larmes que je sentais monter depuis tout à l'heure m'empêche de parler.

Je me redressa, Baptiste me fixais et je dis en pointant "ma" maison de la tête:

- Démarre s'il te plait, je veux me rendre le plus loin possible de cet endroit. 

Et c'est au bruit du moteur que l'on s'éloigna de cet maison où j'vais vécu mes 14 premières années dans le mensonge. Après quelques minutes, je pleurais toujours mais je pris tout de même la parole:

- Tu-u peux aller au cim- cimetière si-s'il te plait?

- Pas de problème répondit-il 

Il prit la sortie d'après, tourna un peu après et se gara. Il sortit et vint m'ouvrir, je le remerciai du regard; on enlaça nos doigts et nous dirigeâmes vers le cimetière. Je marqua une pause lorsque nous arrivâmes à l'entrée du cimetière; j'observai, perplexe, la marche qui nous séparaient de ce sanctuaire. Baptiste serra un peu plus ses doigts sur les miens en guise d'encouragement, ce qui marcha car je gravis la marche la seconde d'après. 4 rangées plus loin, nous étions maintenant face à la croix de mon père (la pierre devait être mise fin février, dans un mois). Je l'observai alors que d'autres larmes venaient brouiller ma vue,je m'assis et commença mon monologue, ce qui brisa le silence du cimetière:

- Papa, enfin ... toi, tu me manques. Maman vient de me dire que vous n'êtes pas mes vrais parents, j'aurai aimé que vous me le dites à deux et pas à une occasion pareille. Je ne sais pas d'où je viens, tu te rends compte du vide qui est en moi maintenant? Non, ni toi ni maman ni personne d'autre ne pourra comprendre ce trou que j'ai, parce qu'il faut le vivre pour comprendre. En me cachant ça, vous m'avez caché mes origines. Toutes ses personnes que je pensais avoir dans le sang, ce n'était en fait que des personnes comme des autres. Banales. Sans importances. Je vous avez accorder - à toi et à maman - toute ma confiance et tout ce que vous avez su me donner en retour, c'est un mensonge qui a duré pendant 14 ans. Pendant les 14 premières années de ma vie. Alors, d'où je viens? *ma voix se brisa et je me mis à crier* QU'ELLES SONT MES ORIGINES PAPA? TU NE POURRAS JAMAIS ME LE DIRE ET MAMAN VA DEVOIR AFFRONTER ÇA TOUTE SEULE. TU N'ES QU'UN LÂCHE DE L'AVOIR LAISSÉE TOUTE SEULE POUR M'ANNONCER ... MAMAN ET TOI VOUS N'ÊTES QUE DES LÂCHES ... TOUTE CETTE FAMILLE EST LÂCHE! 

Baptiste qui était resté debout et silencieux derrière moi vint à mes côtés et je me blottie une fois de plus dans ses bras, secouée de sanglots. Il me carressait le dos, passa ses bras sous mes genoux et derrière mes épaules et me porta jusque la voiture. Je me laissais faire, je n'étais plus qu'un pantin sans vie. Une vingtaine de minutes après nous arrivâmes chez lui; toutes les lumières étaient éteintes, il sortit et je voulus faire de même, mais lorsque mes pieds touchèrent le sol, mes jambes se dérobèrent sous moi et je me retrouva par terre, j'étais incapable de me relever. Baptiste arriva avec mon sac sur le dos, il fut étonné de me voir à terre et s'approcha.

Seule: pour toujours?!Where stories live. Discover now