Seule: pour toujours?!

Chapitre 2: Bonheur?

Chapitre 2 : Bonheur ?

8 heures de bonheur,  Les rires puis les pleurs,  Et finalement la déception...

Ce matin, au réveil, j'ai eu le sentiment que j'allais passer une bonne journée. Alors c'est dans la bonne humeur que je me suis habillée, suis descendue, ai mangée et suis partie au collège trente minutes plus tard, toujours un grand sourire aux lèvres.

Quand je suis arrivée, mon professeur principal ainsi qu'une fille toute joyeuse m'attendait. Je me suis dit « ça y'est voila les ennuis » et ma bonne humeur a commencé à s'évaporer.

Ils se sont approchés de moi a grands pas et la fille, toujours avec son grand sourire aux lèvres m'a dit :

« Salut, moi c'est Liny ; Je suis nouvelle et j'aimerais un guide ! »

Mon professeur a répliqué aussi vite :

« Bonjour mademoiselle, en effet, Liny ici présente aurait besoin d'un guide. Cela vous dérangerai de vous occuper d'elle pendant quelques temps histoire qu'elle s'habitue à notre établissement ? »

Et j'ai répondu presque machinalement : «oui monsieur, pas de problèmes ; je m'occupe d'elle » puis lui ai adressé un grand sourire et il est parti, visiblement satisfait de s'être détaché de ce boulet.

Tiens, faudrait peut être que je lui parle à elle. Je l'avais presque oublié ! Alors je lui ai tendu ma main en annonçant « Bonjour, moi c'est Amy, 14 ans, fille unique et QI anormalement élevé ! »... je venais de sortir ça d'une traite et je dus reprendre mon souffle avant de la regarder, toujours avec son sourire plaqué sur ses lèvres ; on aurait dit une statue (ma bonne humeur était donc restée ! Quel soulagement !) Moi j'avais toujours ma main seule dans l'air en attente d'une réponse. J'allais la remballer quand elle me dit enfin en serrant ma main :

-Enchanté de faire ta connaissance ! J'espère qu'on s'entendra bien toutes les deux ! Maintenant, fais-moi visiter s'il te plait !

J'étais ravie ! J'allais enfin peut être pouvoir me faire une amie à peu près correcte dans ce bahut où tout ces ados boutonneux avaient l'intelligence d'un poisson rouge, c'est-à-dire aucune !! Pendant toute la matinée, entre chaque cours, je montrais tout ce que je pouvais à Liny ! On parlait beaucoup et pour la première fois de ma vie, je me suis dit que j'avais une amie !

Au déjeuner, nous mangeâmes ensemble ! On se racontait nos vies, nos inquiétudes, tout ! Comme si on se connaissait depuis une éternité ! L'après midi passa presque trop vite ! Je n'avais pas envie que cette journée finisse et ma bonne humeur ne cessait d'augmenter au fur et à mesure que les heurs passaient. La fin des cours arriva bien trop vite de mon point de vue... Nous fîmes un bout de chemin ensemble et quand je me retrouvai seule, je pensai. Ma bonne humeur de ce matin ne s'était pas perdue dans la journée et avait même augmentée !

Quelques minutes plus tard, je m'arrêtai devant la porte de ma maison. J'avais peur.

Peur de retrouver la déprime qui régnait dans la famille, peur de perdre ma bonne humeur. Et mes craintes s'affirmèrent lorsque j'ouvris la porte : mes parents avaient tout les deux les yeux rouges. Et je ne savais que trop bien pourquoi ; à chaque fois qu'ils recevaient une lettre de refus dans la semaine ils appelaient le service pour savoir les raisons : papiers mal remplis... Mais cette fois je su que c'était bien plus grave qu'administratif car quand ils m'aperçurent, ils se mirent à pleurer de plus belle. A ce spectacle, une puis deux puis trois larmes dévalèrent mon visage. J'avais envie de partir en courant, de taper partout ; je leur en voulais d'avoir gâché toute la joie que j'avais accumulée depuis ce matin... Alors, sans même leur jeter un regard je dis en sanglotant :

« je .... je ne dinerai pas...ce soir, j'ai besoin de... réfléchir, lai...laissé moi tranquille...s'il vous plait... » et prise d'une nouvelle attaque de sanglots, je gravis l'escalier quatre à quatre, claqua la porte de ma chambre et hurla. Pour délivrer toute ma souffrance et ma tristesse. Les sanglots ne s'arrêtaient pas, je me mis dans mon lit et dormi.

Le lendemain matin, au réveil, le cœur n'y fut pas. Mauvaise nuit, pas de rêves, que des cauchemars et la simple idée de devoir toucher le sol froid me fit frémir. Puis Liny me revint en tête et je décidai de me lever car je savais qu'avec elle, la journée allait bien se passer. Je m'habilla rapidement, pris mes affaires de cours et parti sans même avoir vus mes parents, comme un voleur.

Et arrivée au bahut, ce fut la déception. Je vis Liny avec tout les « populaires », elle était en grande discussion avec le capitaine de l'équipe de foot. Elle me vit me fit un sourire vainqueur et suffisant et continua sa conversation. En effet, je venais de perdre ma seule « amie ». Et je me retrouvais une fois de plus seule. Alors, machinalement, je fis demi-tour et couru jusque chez moi. Je rentrai et partis aussitôt dans ma chambre. Je me coucha et dormis, je me sentais trahie, abandonnée, mais surtout terriblement seule...

Allais-je vraiment trouver, un jour, le bonheur?

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