Chapitre 15: Mort.

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Chapitre 15: Mort

- 2mois plus tard > 22 janvier 2014 -

  PDV Baptiste   

Je l'aime; voilà le mot que j'ai à la bouche depuis 2mois, depuis le jour où je l'ai surprise à me regarder, depuis le jour où j'ai fait sa connaissance. Amy est en ce moment blottie dans mes bras, elle pleure silencieusement, je le sais car j'ai senti que mon tee-shirt était humide contre mon torse. Je lui caressa   lentement le dos pour lui montrer que je suis là, avec elle, à ses côtés. Je sentis alors q'elle resserra son étreinte contre moi et ses sanglots redoublèrent. Je déposa un petit bisous dans ses cheveux; elle se redressa, le regarda et me dit: 

"- Promets moi que tu ne m'abandonnera jamais, toi ... S'il te plait ..." 

Ses yeux étaient devenus rouge de larmes et elle ne pouvait pas s'arrêter de pleurer; c'était mission impossible pour elle, je lui répondis rapidement:

"-Je te le promets petite My', je ne t'abandonnerai jamais. Je t'aime." 

Pour donner encore plus de poids à mes mots, je l'embrassa tendrement ...  

PDV Amy  

Bapt' me réconforte tant bien que mal dans le couloir de l'hôpital si familier pour nous maintenant... 

Ma mère est assise sur une chaise, la tête entre les mains, elle pleure aussi. Je sais que la décision a été dure à prendre pour elle mais il le fallait, on ne pouvait pas rester plus longtemps dans ce train de vie épuisant et désespérant ... Mon père est mort. 

Il ne s'était toujours pas réveillé depuis qu'il était retombé dans le coma et il y a une semaine, les médecins ne détectaient plus d'activités cérébrales, ils ont du le brancher pour qu'il continue à respirer. Ils ont alors demandé à ma mère s'ils pouvaient le débrancher et une semaine et deux heures plus tard, voilà le résultat ... Pendant ces 2longs mois, avec ma mère, nous n'avons pas arrêtés notre routine:  nos roulements pour rester la nuit, venir après le lycée ou le travaille et cela dès qu'on le pouvait, on ne se voyait jamais et on se parlait par petits mots sur le frigo de la maison. Mais il y  a une personne qui m'a aidé à rester à la surface: Baptiste. On a passé ses deux mois à se voir tout les soirs à l'hôpital, parfois il venait même me chercher au lycée pour changer d'air. on père s'est réveillé il y a deux semaines, il reprend petit à petit des forces et j'ai ainsi pu faire sa connaissance. Ma mère avait elle aussi fait ça connaissance mais aussi celle de Baptiste avec qui elle avait l'air de bien s'entendre. 

Avec lui, tout c'est bien passé; on n'a pas eu de prises de têtes, on s'est entraidés; il m'a rendu heureuse malgré la situation... J'aurai tellement aimé que mon père face sa connaissance. À cette pensée; une vague de larmes parvint à mes yeux, je me rappelle alors l'après midi du vendredi où mon père s'était réveillé, pour la dernière fois.

 - FLASHBACK -

J'étais assise à côté de mon père et on riait, il venait de sortir une blague pas drôle mais qui fait rire quand même. Ma mère entra et dit en riant "Il y a de l'ambiance ici"

Mon père lui avait raconté la blague qu'il m'avait dit quelques minutes avant et elle explosa finalement de rire. 

C'était la plus belle après midi de ma vie ... Jusqu'à mon retour de la cafétéria avec Baptiste ...   

- FIN FLASHBACK - 

À ce souvenir, je resserra un peu plus fort mon étreinte sur Baptiste, il me chuchota des "Je t'aime" et "Ça va aller" dans l'oreille. Je me calma, pris sa main, m'approcha de ma mère et lui caressa le dos, elle était secouée de sanglots incontrolables. Elle se leva alors et me prit dans ses bras, toutefois, je garda la main de Baptiste dans la mienne car je savais que si je la lui lâchais, je m'écroulerai, je serais vide, je n'aurai plus de raison de vivre : c'était ma bouée de sauvetage dans le naufrage. Nous nous asseyâmes finalement, Baptiste me prit par les hanches et je m'aseeya sur ses genoux. 

Quelques minutes plus tard, le médecin arriva les bras chargés de papiers. Tout en avancant, il posa d'abord qon regard sur moi mais en voyant se détourna aussi tôt en voyant ma tête (je devais sûrement faire peur avec mon maquillage qui coulait le long de mes joues à causes de mes larmes!). Il continua à avancer en observant distraitement les tableaux du couloir et arriva enfin à notre hauteur. 

"- Toutes mes plus sincères condoléances mesdames ... et ... jeune homme. " 

Je marmonna dans mes dents, ma mère et Bapt' le remercièrent en murmurant. Il entreprit alors un long discour qui dura plus d'une heure sur les dossiers à remplir pour l'hôpital, l'assurance et je ne sais quoi encore! Pendant tout ce temps j'avais gardé la main de Baptiste car je savais que si je ne sentais pas sa chaleur je retomberai aussi vite en pleurs incontrôlables. Après deux longues heures, le médecin partit et nous soufflâmes bruyament, comme si pendant tout ce temps nous n'avions pas respiré. Ma mère dit alors sa première phrase depuis au moins quelques heures:

- Eh bien ... on en a du boulot maintenant! 

J'hocha la tête avec fatigue avec fatigue, les yeux dans le vague.

Jean, le père de Baptiste, arriva alors dans le couloir, il s'approcha et dit:

"- Je vous présente mes plus sincères condoléances Mme Launch.

- Merci. Appellez moi Carole, je vous en pris 

- Bien ... Carole. *en pointant la pile de papiers que nous avait laissé le médecin avant* Si vous avez besoin d'aide pour les papiers, vous pouvez compter sur moi, n'hésitez pas je connais les procédures. 

- Merci"

Jean dit alors à Baptiste:

"- Allez donc faire un tour vous deux! ;)"

Je regarda ma mère, elle hocha la tête, je me retourna vers mon copain et il me dit amusé:

"- Je peux pas me lever si tu restes sur moi ma belle ..."

Je fis un petit sourire et me leva.

Et main dans la main, nous nous dirigeâmes vers les ascenceurs et partîmes dans l'air froid de janvier ...

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Seule: pour toujours?!Where stories live. Discover now