Château de Sable.

FIN.

CHÂTEAU DE SABLE.

Isaac était mal, Isaac était triste. Il regrettait toutes les mauvaises actions en vers sa femme. Il regrettait les nombreuses fois où il avait battu, humilié, violé, séquestré. S'il n'avait pas tenté de la faire avorter, elle serait restée. Il s'agissait de la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.

Elle avait besoin de lui. Il l'aimait à la folie mais tout cela c'est fini. Des larmes coulent sur son visage. Isaac pleurait. Il les essuyait avec rapidité car il en avait honte. Jamais il n'avait craqué pour une femme mais cette femme n'était pas n'importe qui, c'était l'amour d'une vie.

FLASHBACK.

C'était en 2005, dans un collège du dix-neuvième arrondissement. Le ciel était vraiment magnifique : les couleurs étaient des plus belles. Des volutes de nuages fins tourbillonaient, poussé par une légère brise. Au fond du préau, Imany regardait cette cours de recréation encore endormie. Imany semblait seule, tel un petit insecte perdu dans un immense champ d'avoine.

Voyant sa solitude, Isaac s'approcha d'elle. Il souhaitait lui tenir compagnie. À deux, ils parlaient, rigolaient. Avec elle, il avait cette impression d'être lui même, de ne pas jouer un rôle. Le soleil lui donnait un regard particulier, grâce au reflet étrange. Imany était éblouit par ses yeux noisettes quelque peu oranger.

— J'ai envie de faire un truc

— Quoi ?, s'intéressa t'elle timidement

Il souleva sa tête de son index puis, retira l'une de ses tresses qui cachait son visage. Il la regardait attentivement et sans qu'elle ne puisse comprendre quoi que ce soit, ses lèvres pulpeuses se trouvaient sur les siennes. Un courant électrique traversa l'ensemble de leur corps. Ils étaient couvert de frisson et leur cœur s'emballaient. Leurs battements avaient beaucoup plus de puissance et de rapidité qu'auparavant. Une drôle de sensation au niveau de leur estomac. Selon Isaac, ses lèvres avaient une douceur sans nom, comparable à de la soi. Cela n'avait durer que quelques secondes, mais assez pour ressentir des sensations indescriptibles.

Sans qu'elle ne puisse reprendre ses esprits, Isaac était déjà parti ... et en courant. Il avait honte d'un coup. Première fois qu'il était intimidé. En seize ans de vie, il en avait embrassé des filles, mais jamais il n'avait goûté à des lèvres aussi sucré. Elle le regardait se cacher derrière un muret avec les mains sur ses lèvres. Fuit moi je te suis. Isaac venait de l'embrasser.

Dix ans que leur premier baiser a eu lieu. Suite à cela, ils avaient connu l'amour. Le vrais le grand celui, après lequel on court.

FIN DU FLASHBACK.

C'est tout tremblant qu'il prend la dernière lettre. Dessus, était disposée deux bagues ; celle de sa grand-mère et l'autre, une bague de mariée. Toutes deux appartenaient à Imany. Le cœur d'Isaac tambourinait dans sa poitrine, tout était bancal. L'homme voyait flou, il se perdait dans l'infinitude de sa tristesse. Après avoir souffler un bon coup, il lu le contenu.

— IMAAAAAAAAAAANY NAAAAN ME LÂCHE PAS. LAISSE MOI UNE DERNIÈRE CHANCE JUSTE UNE, hurla t'il à s'en arracher les poumons

Pauvre Isaac, des dernières chances, combien en as tu eu ? On ne peut oublier le passée car les blessures sont constamment là pour le rappeler. Recommencer à zéro, est une chose impensable dorénavant. Son excès d'amour l'avait conduit à enfreindre les règles édictées par leur société avec ses crimes passionnels ; mutilation, séquestration ... cela constitue des formes graves de la dérive amoureuse.  Elle avait jurer de ne jamais le laisser, de ne jamais l'abandonner, de mourir à ses côtés.

Mais un jour, Jade lui avait dit ces phrases, qu'il pensait impossible jusqu'à présent《 Isaac, je prends toujours ta défense mais le jour où Imany partira, tu n'auras que tes yeux pour pleurer. Et crois moi qu'elle aura raison. Elle a déraper qu'une seule fois et toi ? Des dizaines de fois. On récolte ce que l'on sème. 》

Isaac perdait les pédales. Il devenait fou au sens propre du terme. Il attendait son retour, mais plus les heures tournaient et moins Imany revenait. Isaac criait son prénom. Des veines parcouraient son cou tellement il l'hurlait avec puissance. Il se frappait la tête violemment et avait retiré les fils qui le reliait à une machine. Le service hospitalier tentait de le contrôler, de le calmer mais c'était une perte de temps. Il se faisait du mal mais la douleur était minime contrairement à celle infliger au cœur. Il ne souffrait plus de sa bipolarité ou de son mal de crâne, sa seule souffrance était Imany. C'était sa force mais sa faiblesse également. On lui avait arraché son âme. Isaac était seul dans cet hôpital. Personne à son chevet.

Isaac était une personne folle amoureuse, il avait perdu toute raison et modération. C'était un homme passionné. L'amour l'amenait à être hors de lui. L'amour rend fou, elle peut atteindre l'aliénation totale. À force d'aimer Imany, d'une manière déraisonnable, il en avait oublié le respect de l'autre. La passion contient une telle force destructrice, qu'Isaac ne pouvait lutter. Il avait comprit qu'il s'agissait d'une lettre d'adieu.

Imany était déjà partie, le laissant seul avec sa cicatrice, le laissant seul avec sa maladie. Pourtant, elle se voyait déjà donné la vie, elle les imaginait déjà tout les trois. Juste s'aimer et vivre heureux. Cette dernière avait tout prévu. Imany l'imaginait papa, elle le voyait le serrer contre lui, le protéger construire son avenir et pas a pas le voir grandir. Mais elle n'est plus là. Peut être qu'Isaac ne l'aimait pas assez vu qu'il passait beaucoup de son temps à la taper. Et s'il s'en prenait à leur bébé ? Il l'avait fait une fois, pourquoi pas deux.

L'enfant respire en Imany. Cet ange est benit des cieux. Autrefois, elle vivait un rêve bleu mais maintenant, comment se reconstruira t'elle face au vide qui l'envahit. Elle ne reconnaissait plus Isaac. Elle avait fait beaucoup d'effort se disant qu'ensemble ils seraient plus fort. Ce dernier avait mal au cœur tandis qu'Imany, portait leur enfant, à la recherche d'un impossible bonheur.

《 Isaac,

C'est sous le préau d'un collège la première fois qu'on s'est touché les lèvres. Depuis mes yeux te chantent, ne me quitte pas de Brel.

Je me rappelle, on se parlait qu'avec des poèmes. On passait des nuits blanches à s'endetter chez SFR. On refusait le monde avec le pinceau de notre utopie on se racontait nos vies comme lors d'une thérapie.

On croyait que l'amour nous protégerait de tout mais la vie de couple, ne se résume pas qu'à I love you.

Imany. 》

Cette chanson raconte une histoire d'amour qui finit mal. Le titre Château de Sable évoque le côté éphémère de leur relation, car comme un château de sable, elle s'écroule ...

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Imany & Isaac.