《 21 》

1.8K 221 57
                                    



CHÂTEAU DE SABLE.

Isaac venait d'enfilé son plus beau costume. Il patientait nerveusement dans la salle d'attente. Certes il était anxieux mais pas défaitiste. La veille encore — aux téléphones — tous les patrons se réjouissaient de l'avoir dans leur équipe. En principe, il devrait sortir de ses rendez-vous avec un travail.

La secrétaire était située à sa gauche, elle ne voyait donc pas son côté défiguré. C'est toute souriante qu'elle l'invite dans le bureau de son patron, qui lui, avait la tête dans ses paperasses. En quittant la pièce, elle vit son côté droit et prise d'un grand dégoût, elle se dépêcha de sortir en manquant de tomber.

— Bonjour Isaac je suis content de vous ..

Il venait de se lever et de regarder son interlocuteur. Ce dernière refusait de terminer sa phrase. Mais, après avoir serrer la main d'Isaac, il l'installa.

— Donc vous êtes la pour du travail

— C'est exacte, sourit t'il

— Je suis navré mais l'entreprise ne cherche personne.

— Bien, accepta Isaac, bonne journée alors.

Lui, qui était content de le voir à premier vu, refusa de l'accepter dans son entreprise par manque de place et ce fut pareil toute la journée《 Ce n'est pas ce que l'on recherche , trop qualifiée ...

À la fin de la journée, Isaac était sur les nerfs et légèrement déboussolé. Lui, qui avait l'âme d'un conquérant, d'un vainqueur, ne savait pas comment se déroulerait sa vie. Ce n'était pas son type de croiser les jambes et d'être inactif mais il devra s'y habituer le temps de trouver un travail.

Retour à la cité. Les jeunes tiennent les murs comme habituellement, Isaac les salue d'une poignet de main avant de pénétrer dans son bâtiment. Isaac les connaît tous mais depuis son accident, il a remarqué certain changement. Ils ne parlaient plus en sa présence. Est ce le respect des aînés ? Ou la cause de son visage déformé ? Ils ne prenaient plus de ses nouvelles. Ses anciens《 frelons 》le regardaient tel un inconnu.

Malgré leur silence incessant, un c'est permit de faire une réflexion très déplacée : — Maintenant qu'il est défiguré, j'pourrais m'la faire ça femme. Elle est bien bonne, avec son gros tarpé là.

S'en suivit des rires et des approbations.

— Laisse tomber Isaac, calma Hakim qui venait de le rejoindre

— Ma bite, j'vais m'faire sa mère à celui là.

Isaac est retourné voir les teneurs de murs. Sans avoir poser de question, un homme balança son collègue d'un regard. Il c'est alors rapproché de lui silencieusement sans décroché son regard du sien. Le jeune homme regrettait ses dernières paroles et ne pouvait soutenir le regard du grand Isaac.

— J'le pensais pas Isaac

— Tu l'as dis pourtant

— Excuse moi

— Tu sais c'que j'en fais d'tes excuses ?

Château de Sable.Where stories live. Discover now