Château de Sable.

《 43 》

CHÂTEAU DE SABLE.

C'est avec haine qu'elle écrit c'est quelque lettre. Encore une fois, il venait de lui mettre un plan. Il n'avait pas su faire d'effort, le jour de son anniversaire.

《 Vois-tu comment le monde est stupide ? Vois-tu comment le diable est habile ? La vérité te déshabille, rendez-vous dans une autre vie. Te souviens-tu d'être entrée chez moi ? T'as pu voir le cocon familial, t'avais pas le droit de m'faire tant de mal. Je vais devoir éteindre les flammes par les flammes. 》

Elle en avait marre d'être une fille gentille. D'être une fille silencieuse et calme. Elle en avait marre d'être passive à ce qu'il entourait, à être la fille irréprochable. Ce soir, il était en hors de question. Hors de question qu'elle passe son anniversaire seule. Vingt-quatre ans se fête avec ou sans mari.

— Un double whisky pour la demoiselle ?

— S'il vous plait

Elle voulait oublier le mensonge d'Isaac. Selon elle, il préférait passer la saint Valentin avec sa collègue plutôt qu'elle.

— Une panne de cœur ?, demanda le serveur

— Il m'a lâché le jour de mon anniversaire mais ça va sinon

— Vous êtes née le jour de la Saint Valentin ?

— Oui

— Et bien bon anniversaire, je vous offre vos verres. Cadeau de la maison !

— Oh, que c'est gentille

Imany était dans un bar de la capital. L'ambiance était pesante, il n'y avait pas beaucoup de monde mais le peu de personne qui s'y trouvait n'avait pas l'air de passe une soirée d'enfer. Elle sirotait ses nombreux verres à la recherche d'un confort.

Comment a t'il pu ? Même s'il n'était plus disponible pour le voyage, il aurait pu se libérer pour quelque heure, au moins jusqu'à minuit.

— Ah les hommes, souffla t'elle en touillant son verre

— C'est compliquer, ajouta le serveur

— Vous n'avez pas de Valentine ?

— Mon Valentin m'a plaqué avant la Saint Valentin

— Quel enculé ! Moi qui pensait avoir le pire

— Non, je peux vous rejoindre dans votre déprime ?

— Vous n'aurez pas de problème avec votre patron ?

— Non, je compte boire avec modération

— Vous êtes gay, affirma t'elle

— Oui ... vous êtes homophobe ?

— Comment pourrais-je être homophobe avec un homme qui me paye mes verres ?

— Soit, sourit t'il, si je ne vous offrais pas de verres, vous serez partie en m'insultant ?

— Non, je suis une personne très tolérante. Ce que vous faites de vos fesses ne me regarde pas et puis, souffla t'elle, je vous comprends. Un homme c'est si beau, c'est grand musclé, avec des abdominaux et ...