Château de Sable.

《 12 》

CHÂTEAU DE SABLE.

《 Nous sommes tous vêtus de noir pour le deuil de maman. Un moment dur qu'il faut obligatoirement faire. Mon cœur est fendu comme arraché. Je n'avais plus de repère, je n'avais plus pilier, je n'avais plus ma mère.

Maman est décédée de son cancer au pancréas. Je pensais qu'elle avait été soigné et que son opération c'était bien passée mais il faut croire que non. Maman a rendu l'âme dans mes bras un jeudi trois avril vers deux heures du matin. Des remords ? Oui j'en ai. Peut être que si j'avais été plus maligne, j'aurai compris que la mauvaise odeur n'était rien d'autre que celle dégagé par ma mère. Suite à ça, je me serrais rendue à l'hôpital le plus proche pour l'a faire soigner dans les meilleures conditions.

Mais comme je ne suis qu'une pauvre idiote, j'ai préféré laisser tomber ma première femme et continuer ma nuit. Personne ne peut me comprendre et personne ne me comprendra jamais. La maladresse, le pire des défauts et j'en fais les frais.

Si je pouvais te donner mes organes pour que tu restes en vie, je l'aurai fais. Tu avais ta place à mes côtés maman. Tu avais ta place sur la terre. Tu as toujours été loyale, gentille, généreuse avec les gens qui t'entourait. Tu as été un être serviable tout le long de ta vie et je suis fière d'être ta progéniture. Pour toi, j'aurais tout fait maman. Ton décès nous fait tous du mal. Tu laisses derrière toi une petite fille qui t'aimera tout le long de sa vie.

La mort n'arrête pas l'amour comme on dit. 》

À travers la porte, Zeyneb regardait cette petite fille. En Imany, elle revoyait sa meilleure amie. C'est difficile de se dire qu'il y'a quelques jours, elles s'échangeaient des mots et que maintenant, l'une est dans un tombeaux. Suite à son évanouissement, elle est venue vivre auprès d'Imany qui ne supportait plus la solitude.

— Imany, appela Zeyneb, on doit y'aller

— J'arrive

C'est le cœur lourd qu'Imany ferme son journal intime. Elle se mît à suivre cette seconde mère en direction de l'église. Le trajet était court mais tellement triste, Imany tentait de rester forte pour sa mère, mais avait du mal à ne pas fléchir. Son visage était recouvert d'un châle noir et de lunette de soleil de la même couleur.

Là-bas, plusieurs personnes de différentes confessions étaient présente. Zeyneb qui était de religion musulmane — tout comme certain collègues et amies d'Ida — avaient fait le déplacement. La religion n'avait plus d'importance. Seule la perte d'un être chère était la cause d'un telle rassemblement et Imany était très touchée par cette solidarité. Ils n'étaient pas de la même famille et pourtant, ils étaient tous présents dans cette paroisse ... contrairement à ses grands parents qui ignoraient le décès de leur propre fille. Comme quoi, les liens du sang ne sont pas plus important que les liens du cœur.

Dès l'entrée du cercueil, le rite des lumières est effectué. Imany et Zeyneb se sont avancées pour allumer des cierges à chaque côtés du cercueil. Devant, y était déposé une photographie d'Ida. On l'a voyait souriante et heureuse. Sur le côté, des fleurs blanches apportant un minimum de gaité.

Il était maintenant temps d'accordé les souvenirs du défunt. Il était important de lier l'assemblée avec la personne disparue et de se rapprocher au mieux de cette dernière. Elles s'étaient mise d'accord, c'était Zeyneb qui allait s'en changer. Imany n'avait pas la force pour s'exprimer en public.

— Ida N'déma, jeune femme de quarante et un ans, nous a quitté le jeudi trois avril. Elle est née le 18 novembre à Paris où elle y a vécu toute sa vie. Derrière elle, elle laisse, une petite princesse qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau que cela soit sur le plan physique que caractérielle, Imany. Ida était une femme très dévouée pour les autres, toujours prêtes à tendre la main et à faire preuve de générosité. Ici, elle nous a tous aidé au moins une fois. Elle aimait son travail d'aide soignante ainsi que ses nombreux collègues. Une femme débordante d'énergie avec un cœur gros sur la main. Elle était très investie religieusement et appartenait à de nombreuses associations chrétienne de la capital où elle travaillait bénévolement. C'était une femme engagée. Je suis désolée, je suis très émue, renifla t'elle, Imany et moi même vous remercions pour votre déplacement et votre soutient.

Zeyneb faisait de nombreuse pause, son discours était hachuré. Ses yeux d'un marron si pur, étaient rougis par la tristesse, elle n'osait même pas regarder Imany par peur d'avoir une explosion d'émotion. Cette dernière avait la tête sur l'épaule d'Isaac, qui lui, tentait de l'a calmer en l'a serrant dans ses bras. Suite à ce discours où toutes les personnes de l'assemblé ont pu s'identifier et reconnaître la défunte, il était temps pour Imany de lire des passages du nouveaux testaments. Sa voix tremblait mais elle tentait de rester forte pour Ida. Elle avait également rendu hommage à sa mère et lu le poème ci dessous : — Quand je me blessais elle était douceur comme une caresse dans l'existence. Quand j'abandonnais elle devenait lionne et me relevait avec patience. Quand j'avais la folie des grandeurs, elle me ramenait sans me faire mal. Elle est dans ce monde infernal, mon étoile parmi les étoiles.

Après avoir prier le《 Notre Père 》tous ont quitté l'Eglise en ayant pris le soin de souhaiter des sincères condoléances à sa jeune fille. Isaac était présent avec sa famille, ils étaient tous touchés par cet événement et la soutenait du mieux qu'ils pouvaient.

— Tu veux que je reste avec toi ?

— Nan, j'vais rester avec Zeyneb

— Si t'as un problème tu m'appelles ok ? J'ai qu'une route à traverser

— Oui, t'inquiète, sourit t'elle

Isaac se montrait toujours aussi protecteur ce qui avait le dont de la faire craquer. Ils finissent par tous rentrer à la cité où Zeyneb tendit une lettre à Imany.

— Elle te cachait certaine chose pour ton bien.

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Imany & Isaac.