《 50 》

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CHÂTEAU DE SABLE.

Ça fait cinq mois déjà, que quelques choses a changé. J'ai mal tu ne le vois pas, besoin de toi à mes cotés. Peu à peu tu t'éloignes. J'ai mal, j'ai mal, j'ai mal. Je n'ressens plus la flamme, suis-je encore ta femme ?

Je veux juste retrouver, cet amour qui m'a fait tant vibrer. Tout les deux nous étions si bien, pris dans une histoire sans fin. Je veux juste retrouver cet amour qui m'a fait tant rêver. Tous les deux nous étions si loin pris dans une histoire sans fin.

Pourquoi gâcher notre idylle baby, mon cœur t'était voué ? Me dire je t'aime sans me le prouver ça ne peut plus continuer, à croire qu'on t'a jeté un sort. J'entends souvent qu'il me dit t'en va pas, j'entends ton cœur qui me dit t'en va pas. Tu ne veux pas choisir ? Entre la raison et mes sentiments.

Ça va si au fond tu m'aimes encore, si tu crois en nous fait un effort. Histoire sans fin, oui je t'aime.

Lors de la Saint Valentin, Imany avait pactisé avec la méchanceté. Elle en avait marre d'être la jeune fille gentille et c'est pourquoi, elle décida de changer. Changer de tempérament quitte à devenir rancunière. Mais en réalité, cela ne lui ressemblait pas et depuis son enfermement chez elle, Imany était redevenue cette jeune femme calme et généreuse. Elle avait prit le temps d'être en paix avec elle même.

Imany gardait l'espoir. L'espoir de cette amour sans fin. Son amour était plus fort que tout. Malgré qu'Isaac aille contre ses volontés, qu'il avait abusé d'elle, Imany restait. Malgré qu'Isaac l'avait giflé, insulté, Imany continuait de l'aimer. Imany avait beaucoup de mentale pour supporter de telle chose mais son corps lui, suivait moins.

Physiquement, elle avait beaucoup changé. Imany conservait ses formes généreuses mais son visage était, comme fatiguée. Des poches s'étaient creusés dans le bas de ses yeux. Dans son regard, on pouvait lire beaucoup de tristesse, comme si elle n'était plus épanouie. Son corps était remplie de marque. Chacune avait une histoire, une cause. Son teint café au lait prenait les couleurs de l'arc-en-ciel grâce aux nombreuses traces.

Le couple allait mal, très mal. Isaac avait démissionné. Personne dans son bureau n'avait comprit sa démission. Elle était si soudaine. Tous étaient dégoûtés — car ce dernier apportés beaucoup de positif à l'entreprise — sauf Sydney.

C'est assez étonnant lorsqu'on connaît sa soif de détermination concernant Isaac mais cette dernière avait abandonné. Elle avait arrêté de lui tourner autour, le jour de la Saint Valentin. Isaac avait fait une telle crise qu'elle en avait peur de lui. Elle connaissait la bipolarité de nom mais n'aurait jamais songer à de telle symptôme. Heureusement qu'Isaac était un homme amoureux et qu'il n'était pas tomber dans son piège. Il aurait pris le risque de perdre une femme compatissante pour une femme intéressée.

Actuellement, Isaac aussi souffrait. C'est dernier temps, il n'allait pas bien. Pourtant, Imany essayait de le stimuler à travers des activités mais rien ne fonctionnaient. Lui, qui était excité quelques jours plus tôt, se retrouvait dépressif. Il avait une perte d'énergie considérable et son appétit était troublé. Tout ceci était du à sa maladie.

La phase dépressive était en quelque sorte le miroir de la phase maniaque. Isaac présentait des signes de grande tristesse, il était ralenti et n'avait le goût à rien. Il restait au lit et pensait parfois à la mort. Il avait tenté de se suicider quelques mois plutôt et s'il tentait encore ? Imany ne se relèverait pas.

Bien qu'Isaac l'avait martyrisé, Imany était triste de le voir aussi impassible. C'était comme s'il subissait sa vie. Quand Isaac est aussi calme ce n'est pas bon signe.

— Isaac tu as pris tes médicaments ?

— J'en ai plus

— Je vais aller t'en acheter

— Je regrette Imany

— Ce n'est pas grave, sourit t'elle en lui embrassant le front, ce n'est pas de ta faute

Sa phase dépressif lui permettait d'avoir ce sentiment de culpabilité. Imany était sincère et lui le ressentait. Elle, lui caressait la joue délicatement. Joue brûlée autrefois et qui a causé, le début de la fin. Ô quel l'aime cet homme aux yeux noisettes ! Quel l'aime malgré ses grands défauts. Imany était peut être atteinte du syndrome de Stockholm. Il désigne un phénomène psychologique observé chez des otages — ayant vécu durant une période prolongée — avec leurs geôliers et qui ont développé une sorte d'empathie, de l'amour ou de contagion émotionnelle vis-à-vis d'eux.

Malgré qu'il soit malade devait t'elle tout lui pardonner ? Faisait t'elle bien de rester à ses côtés, d'attendre la fin de sa guérison car Isaac n'était pas maitre de ses gestes, il dépendait de ses phases bipolaires ? Encore des questions auxquels, seules les lectrices possédaient une réponse.

— J'arrive mon ange, ne bouge pas. Fais moi confiance, je ne vais pas être longue Isaac.

Isaac avait comme une baisse de concentration, un ralentissement psychomoteur. Il n'avait pas comprit qu'Imany partait lui chercher une ordonnance. Lorsqu'il l'a vit récupérer la clefs — qu'il cachait dans son armoire personnelle — avant de sortir de leur appartement, il eu comme un déclic. C'était comme si son cœur était parti en même temps qu'elle. C'était fou ce qu'il l'aimait.

— Imany, chuchota t'il

C'était déjà trop tard, elle venait de prendre leur voiture. Elle essayait d'être une bonne femme. Elle n'était pas sereine à l'idée de le laisser seul.

Et s'il mettait en pratique ses pensées suicidaires ? Non ce n'est pas possible, elle se dépêcha d'atteindre l'hôpital avant de prendre cette ordonnance. Mais c'était sans compter sur votre infirmier préféré : Hakim.

Presqu'un mois qu'ils ne s'étaient pas revu. C'était l'heure des explications.

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Imany & Isaac.

Château de Sable.Where stories live. Discover now