CHAPITRE 30

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Shane

J'ouvris difficilement les yeux, éblouis par les lumières de la pièce tout de blanc. Le calme régnait, seul l'oxymètre de pouls se faisait entendre. Une fois mes yeux bien ouverts, je regardais autour de moi et me rappelai des récents évènements lorsque je compris que j'étais dans une chambre d'hôpital. A ma gauche, se trouvait une poche d'un liquide transparent accroché à une sorte de porte manteau à roulette, à laquelle j'étais relié grâce à un tube piqué dans le pli de mon bras gauche. A ma droite, je pouvais voir la manche de mon sweat découpée et mon coude enroulé d'un bandage blanc.

Je me levais péniblement du lit dans lequel on m'avait installé, épris par un lourd mal de tête et retira la pince dans mon doigt qui émit un long bruit ardu qui ne fit qu'accroître la douleur qui tapait sur mon crâne.

- Putain c'est pas vrai, chuchotai-je agassé.

Je retirai par la suite ma perfusion. Cela ne fera que me freiner lorsque j'irai voir l'état d'Aaliyah.

- Non, mais que fais-tu ? demanda une voix sortie de nulle part.

Je levai ma tête et vit le docteur Howard.

- Je n'ai pas besoin de ça, lui indiquai-je.

- Au contraire Shane, tu en as besoin pour reprendre des forces. '

- Comment connaissez-vous mon prénom ?

- On a retrouvé ton portefeuille dans la veste que portait Aaliyah. Tous tes papiers étaient dedans. Je suppose que ce blouson est à toi.

J'hochais de la tête et elle mit ma veste au pied du lit.

- Comment va-t-elle ?

- Elle va s'en sortir. Elle est forte, dit-elle en s'asseyant à mes côtés.

- Et sa blessure ?

- Elle a une entaille de sept centimètres sur le front. On a retrouvé des micro fragments de verre dans sa plaie.

Je fermais les yeux à l'entente de sa trouvaille. Elle avait dû se blesser avec un morceau de verre encore accroché à l'encadrement de la vitre en sortant de la voiture.

- J'ai dû casser la vitre pour qu'on sorte de la voiture.

Elle hocha de la tête sans rien ajouter.

- Je veux la voir.

- Désolé, mais ça n'est pas encore possible. Ta copine doit se reposer.

Un rictus apparaît inconsciemment sur mon visage à l'entente de ses mots, m'ayant involontairement procuré un baume au cœur.

- Ce n'est pas ma copine mais ma demi-sœur.

- Oh, au temps pour moi. En vue de la situation, j'ai pris la liberté d'appeler ton parent et elle m'a dit qu'elle allait prévenir le papa de ta demi-sœur. Donc ton beau-père...

- Oui.

- Je les ai appelés il y a une quinzaine de minutes, dit-elle en se levant du lit. Ils ne devraient plus tarder. Pour l'instant, allonge toi et repose toi, il est tard mon grand, me sourit-elle en sortant de la chambre.

Je regardais l'heure qu'indiquait l'horloge sur la table de nuit : 01h56.

Je n'avais pas sommeil. Je venais d'être inconscient pendant plusieurs heures et mes pensées étaient trop tourmentées pour pouvoir dormir ou même penser à quelque chose d'autre que ma rose. Même si je ne pouvais pas lui parler ou la toucher, je voulais au moins la voir, voir sa poitrine monter et descendre pour me rassurer.

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⏰ Last updated: Jan 17 ⏰

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Roses [REECRITURE]Where stories live. Discover now