CHAPITRE 27

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Shane

Notre soirée pyjama avait suivie son cours et s'était étendue jusqu'au dimanche après-midi puis fut interrompue par nos parents qui rentraient de voyage de noces.

Je lançai un regard à Aaliyah qui n'avait pas l'air ravie que cette arrivée précoce intervint au moment précis où Jack Dawson embrassa Rose sur le quai du Titanic, surtout que les au revoir ne s'étaient pas passé de la meilleur des façons, puisqu'il n'y en avait pas eu. En outre, l'arrivée de Mère, hilare, n'a pas amélioré l'humeur de sa belle-fille. Je ne savais pas où me positionner face à cette situation. Si je devais les accueillir, si je devais rester aux côtés d'Aaliyah ou inciter cette dernière de venir avec moi les voir, ne souhaitant pas au fond de moi qu'elle reste fâchée avec son père.

— Aaliyah...

De marbre. Elle ne montra aucunes expressions. Je tapai son bras avec mon coude pour la faire réagir, et la seule réaction que j'eux venant d'elle fut un long soupire.

— Je n'ai pas envie Shane.

— Allez, ma rose. Tu ne peux pas le bouder encore longtemps.

— Et pourquoi pas ?

Je soupirai à mon tour.

— Parce que c'est ton père, lui rappelai-je en me levant du canapé et lui tirant les bras pour la lever.

Nous nous dirigeâmes vers nos parents, qui n'eurent pas l'air d'avoir notifié notre présence.

— Comment s'est passé votre weekend ? demandai-je pour attirer l'attention sur nous.

— C'était... magique, dit Mère en regardant amoureusement son mari.

— Félicitation, ajoutai-je sans plus de conviction.

Je lançai un regard à Tyler et fit un furtif coup d'oeil vers Aaliyah afin qu'il puisse gérer la situation avec sa fille, me permettant de gérer la mienne avec Mère. Mon beau-père hocha la tête et dit :

— Aaliyah, on peut allé parler, trésor ?

Cette dernière ne dit rien, mais comme son père à l'instant, elle hocha la tête pour acquiescer et les deux rejoignirent la véranda du salon.

— J'ai aussi à te parler, déclarai-je froidement à Mère.

— Que t'arrive-t-il ? rétorqua-t-elle.

Je marquai un temps de pause, essayant de reformuler mes dires dans ma tête avant de les prononcer à haute voix, sachant que cela ne lui plaira certainement pas. Mais je ne pouvais me résigner à continuer dans de telles conditions.

— Je ne peux plus, finis-je par dire simplement.

Mes mots ne suscitèrent pas de réaction de sa part et elle me fixa avant de prononcer :

— Je te demande pardon ?

— Tu sais très bien de quoi je veux parler.

Elle rit.

— Cette situation est vraiment amusante. Te permettre de parler de la sorte comme si tu avais ton mot à dire.

— Tout ça va beaucoup trop loin. Je ne pense pas être capable de continuer.

— Ce n'est pas comme si tu avais le choix, mon chou. Alors profite de mon calme pour remettre en cause tes propos, me conseilla-t-elle en tournant les talons.

— Non, dis-je sûre de moi.

Elle me fit de nouveau face et s'approcha dangereusement de moi.

Roses [REECRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant