CHAPITRE 16

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Aaliyah

  Ce matin, je me réveillai de bon pied.
  La veille avait été chargé en émotion, ce qui me m'incita à prendre de nouvelles décisions pour un renouveau. J'avais besoin d'un changement. Un changement vestimentaire complet.

  Je me levai à la hâte de mon lit et descendis au sous-sol afin de récupérer des sacs poubelles dans le placard des produits ménagers. Une fois saisi, je remontai à l'étage et m'arrêtai devant la chambre de Shane et toquai fortement sa porte jusqu'à ce qu'il m'ouvrit.

   —   Non mais ça ne va pas de toquer comme ça, se plaint-il les yeux gonflés et les cheveux ébouriffés. Qu'est-ce qu'il y a Aaliyah ?
  Je le pris par le bras et l'emmenai dans ma chambre en direction du dressing.
   —   Prends ça, dis-je en lui tendant un sac poubelle de 100L.
   —   Mais... Qu'est-ce que tu veux que je fasse avec ça ? demanda-t-il dans l'incompréhension.
   —   Tu vois tous ces vêtements dans mon dressing ? Je ne veux plus les voir. Mets tout dans le sac poubelle, lui ordonnai-je décidée.
   —   Quoi ? Qu'est-ce qui te prend d'un coup ?
   —  Ça ne me convient plus. Ce style sombre ne me correspond plus.
   —  J'en connais un qui va être content.
   —  Pas un mot à Malik ! J'ai l'intention d'aller au centre commercial m'acheter de nouveaux vêtements et il va être insupportable s'il est au courant de ma petit envie de changement.
   —  Que vas-tu faire de tous ces vêtements ? Tu ne vas pas les jeter quand même.
   —   Bien sûr que non, voyons. Je les donnerais à la Croix Rouge ou autres.
   —   Ok. Je te suis alors.

  Cela faisait déja un peu plus d'une heure et demi que nous étions arrivés au centre commercial et j'avais acheté pas mal de vêtements. Un style que je n'avais pas porté depuis pas mal de temps allait faire son grand retour et j'étais déjà enthousiaste de me préparer les matins pour aller au lycée et porter toutes ces choses.

  Shane, toujours à mes côtés depuis notre virée à deux, semblait être finalement plus rapidement exténué de cette après-midi. Il n'aurait pas dû se proposer de porter mes sacs, me pensais-je. On pouvait voir qu'il n'avait plus la force d'assumer sa galanterie, ce qui me faisait doucement rire. 

  Nous continuâmes ensemble sur cette lancé lorsque mon téléphone se mit à sonner. C'était Malik.

   —   Allô ?
   —   Où t'es ? me demanda-t-il à l'autre bout du fil.

  Je fis de grand yeux à Shane ne sachant pas quoi lui répondre, puis j'improvisai.

   —   Je suis à la maison, répondis-je sereinement.
   —   C'est quoi tout ce raffût derrière ?
   —   J'ai mis la télé, le son doit être un peu fort, rigolai-je nerveusement.
   —   Tu te fous vraiment de moi, Davis.

  J'avais tout à coup l'impression que le son de sa voix n'était plus simplement audible depuis la ligne. Je sentis un tapotement dans le dos et quelle fut ma surprise lorsque se trouvé devant moi Malik, en chair et en os.

   —   Alors ? On appelle pas Malik ?
   —   Mais comment as-tu su que nous étions là ? Tu m'as suivie ?
   —   Merci mec, intervint Shane en expirant et passant les sacs à Malik.
   —   C'est toi qui l'a appelé ? demandai-je à Shane, estomaquée.
   —   Oh oui, je ne me suis pas géné.
   —   Mais quel traître !
   —   Arrête de te plaindre et suivez moi. On va s'installer dans un coin tranquille et tous ces vêtements vont passer à la douane de la Fashion Police.

  Il tourna les talons et marmonna dans sa barbe :

   —   Cette gosse... A tous les coups elle a pris la collection de l'année dernière.

Roses [REECRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant