Sire Lancelot/Shadow & Lectrice

Chapitre 16 - Torture d'esprit

P.S: Voici un dessin que j'ai fait il y a un peu plus d'un an et... Ce chapitre est + difficile😔

Y/N Po.V

Je me réveillai sur le tapis de la chambre. Il m'avait laissé dormir à ras le sol, mais je ne me plaignais pas... Au moins, je n'avais pas eût à dormir avec lui...

Pour le moment.

Shadow Po.V

Je me réveillais lorsqu'une faible lueur commença à éclairer le ciel. J'étais tout en sueur, des cauchemars ayant pris part de mon esprit tout au long de la nuit. Ma Y/N... J'avais envie de crier pour la énième fois. La voir dans les bras du Roi était un supplice effroyable... Je ne pouvais rien y faire, c'était le Roi. Le Roi avant tout... Le Roi qui vole et brise mon amour, mais le Roi avant tout. Pourquoi avait-il changé d'avis? Pourquoi cela devait tomber sur elle... Sur nous.

Ma Y/N... Si seulement je pouvais te rapprocher à moi, te garder... Uniquement pour moi.

Assis au bord de mon lit, des pas métalliques passèrent proche de moi. Je levais les yeux et vis le Sire Percival. Elle revenait de sa garde de nuit de la porte du Roi, demain ce serait le Sire Gawain et par la suite, moi. Elle s'arrêta et me fit face sans pourtant oser me regarder dans les yeux.

Shadow: Qu'y a-t-il?

Elle inspira profondément.

Percival: Vous allez devoir garder votre sang-froid Lancelot.

De la pitié et de la peine pouvaient se lire dans son regard. Que c'était-il passé?

***

Après avoir fait ma tournée au village à proximité du château le lendemain, je suis retourné dans les appartements de la chevalerie et ai croisé le Sire Gawain. Il fuyait à son tour mon regard. L'envie de l'intercepter et de donner réponse à mes questions me vînt, mais je me retins. J'allai voir, ce soir, ce qu'il en était.

***

Je rajoutais la dernière pièce à mon armure. Je devais me présenter à la porte du Roi dans quelques minutes. Je respirai un bon coup et traversai l'appartement. Les deux autres Sires me regardèrent et je senti une main déposée sur mon épaule. C'était encore une fois le Sire Percival.

Percival: Courage, Lancelot. Du courage.

J'observai ses yeux or. Elle n'allait pas me dire traître mot, alors je continuais sur ma lancée et traversais les maintes pièces et empruntais plusieurs couloirs. Finalement, j'y étais. Je souhaitais la voir, l'embrasser, la frôler... J'allais pouvoir l'imaginer avec moi tout au long de la nuit, pendant qu'elle ne dormait je ne savais où. Mes oreilles se dressèrent lorsque je sentis sa présence. Il fallait que j'arrête de penser à elle de la sorte, elle ne m'appartenait plus. Sauf que je l'aimais et l'aimerez toujours. Me redressant sur ma posture, j'ouvris la porte de la chambre et attendis que le Roi Arthur ne se rapproche. Une deuxième traînée de pas suivait la sienne. Des pas chancelants, épuisés, réticents... Des pas qui ne voulaient pas avancer. Je ne pu empêcher mes yeux de tomber sur la personne le suivant.

...

...

Y/N...

Je croisais ses yeux fatigués, sa forme frêle et épuisée... Elle avait l'air de vouloir tomber sur elle même, chanceler, se briser... Pourtant, une mince lumière passa dans ses yeux lorsque nos regards se croisèrent.

Mon amour... Que t'as t-il fait? Je t'aime... Je... Je t'aime.

Elle me donna un mince sourire et je ne détachais plus mon regard d'elle. L'enlacer tendrement, la ressentir contre mon torse, ses mains sur mon museau... Pourquoi n'avions-nous plus le droit à cela.

Arthur: Sire Lancelot! Vous observer la Reine Y/N.

Je regardai son visage maintenant et j'y trouvai un sourire tordu et cruel. Un frisson me passa dans le dos. Qui était-il devenu? Était-ce contre-moi? 

Arthur: Ma Reine.

Un envie terrible me vînt. L'exterminer, le frapper et lui faire goûter ce que c'était que de vivre sous la pression et l'emprise de quelqu'un. Il lui attrapa la taille et la dirigea dans la chambre. Mon cœur se brisa avec violence alors qu'il m'ordonna de fermer la porte. Je regardai ma Y/N durant le peu de secondes qui nous restaient. Tout ce que je pu faire c'était de bouger mes lèvres pour lui donner un silencieux «je t'aime». Une larme qui brilla dans un éclat de lune, coula de son œil dans la noirceur de la pièce. De la pièce où elle se trouvait avec lui. Lui. Je restai face à la porte. Je me laissai glisser sur mes genoux et collai mon front à la porte en bois. 

Shadow: Je t'aime, mon amour... Reste forte ma Y/N. Ma douce Y/N... Je suis là...

Soudainement...

...

Le silence fut brisé par une masse qui tomba sur le sol. Des éclats de voix et je déposai mon oreille contre la structure en bois.

Arthur: Quand je dis que tu dois m'obéir...

Les pas se rapprochèrent de la nature du bruit.

Arthur: C'est que tu le dois!

...

Il l'avait frappée.

...

Il... Il avait osé la toucher si... Violemment. Mon esprit se mit à vaciller quelques instants et sans que je ne pu totalement comprendre, des larmes se formèrent et commencèrent à couler. De faibles plaintes j'entendis.

Arthur: ... Lancelot... -.---.  Vraiment...

Il le fit pour une seconde fois et elle laissa échapper un mot. Un seul.

Y/N: Shadow...

Une troisième fois...

Arthur: Ne dit jamais plus son nom.

Mon poing se crispa et se posa contre la porte. Je voulais la traverser, la rejoindre, prendre tous les coups à sa place... Le frapper. Lui... Il la frappa encore.

Y/N: Je... Ne vous appartiendrez jamais! J-jamais...

Elle toussa, alors qu'un coup plus silencieux j'entendis. J'allai défoncer cette porte... J'allai... Je voulais... Souhaitais...

Arthur: Tu ne peut plus rien faire Y/N...

Y/N: J-je... Lancelot... Shadow, s'il-te-plaît...

Un cri lui échappa et je failli essayer de tourner la poignée, sachant qu'elle était barrée.

Arthur: Il ne peut rien faire sauf t'entendre continuer de souffrir de la sorte. S'il fait quoi que ce soit... Il devra se faire tuer à la guillotine par mes gardes. Au final... Ce ne serait pas une mauvaise idée.

Y/N: Espèce de-

Cette fois-ci, la frappe raisonna dans la pièce et elle tomba.

Arthur: J'espère que tu comprends Lancelot... Il ne faudrait pas lui faire de la peine en te supprimant.

Puis... 

Le silence.

Je restai toute la nuit collé contre la porte, à l'imaginer de l'autre côté et à lui souffler de la force et des mots d'amour.

Mon amour... Pourquoi t-ais-je fait cela?

Tout est de ma faute...

Ma Y/N.