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Perla
Palerme

Le lendemain, le garde réapparaît avec un verre d'eau, et je sens que c'est ma seule chance, ma fenêtre de liberté dans cet océan d'obscurité. Ses pas résonnent dans le couloir étroit, la clé cliquetant à sa ceinture. Les ténèbres de la cave s'éclairent légèrement à chaque pas, et mon cœur bat plus vite.

C'est maintenant ou jamais. Mes mains, encore libres, se crispent sur mes genoux. Je simule la fatigue, les yeux mi-clos, les épaules voûtées. Le garde entre, son visage impassible dissimulant toute émotion. Il tend le verre vers moi, et c'est le moment que je choisis pour jouer mon rôle.

"Excusez-moi, pourriez-vous m'aider à boire ?" Ma voix, pleine de faiblesse feinte, le prend au dépourvu. Il hésite, partagé entre son devoir et une compassion émergente.

C'est ma chance. Mes yeux se remplissent de larmes, et je ne sais pas si c'est la douleur ou la ruse qui les provoque. "J'ai tellement mal, je peux à peine bouger mes mains. S'il vous plaît..."

Le garde se rapproche, levant légèrement le verre. Dans cet instant, je me lance. D'un mouvement brusque, je bascule ma tête vers lui, le prenant par surprise. Le contact est brutal, un craquement retentit, et il vacille. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, et je m'empare de la clé avant même qu'il ne touche le sol.

La porte de la cave grince à son ouverture, et je m'aventure dans le couloir désert, guidée par l'urgence et la détermination. Chaque pas résonne comme une note d'espoir, une mélodie de liberté dans ce monde d'Ombre.

La pièce vide dans laquelle je me retrouve est froide et dénudée, à l'exception d'une fenêtre haute. Mon cœur bat la chamade alors que je m'approche, espérant désespérément qu'elle s'ouvre sur une échappatoire. Les serrures grincent sous la pression de la clé que j'ai dérobée.

La fenêtre cède enfin, laissant filtrer la lumière pâle de l'extérieur. L'air frais de la liberté chatouille mes joues alors que je grimpe maladroitement sur le rebord. En un instant, je suis dans le vide, mes pieds touchant le sol de la forêt environnante.

Mes pieds, libres après des jours de captivité, me portent à travers la forêt dense. Chaque craquement de branche, chaque souffle de vent, me semble être un écho de la liberté. Mes sens sont en alerte, anticipant chaque obstacle, chaque signe de danger.

Soudain, un bruit derrière moi. Un garde, alerté par ma fuite, se lance à ma poursuite. Mes jambes s'activent, ma respiration s'accélère. La forêt devient un labyrinthe d'ombres, et je me fonds dans son obscurité, échappant aux mains avides qui cherchent à me rattraper.

La course se transforme en une danse effrénée, entre les troncs d'arbres et les buissons épais. Mes pieds nus glissent sur la terre humide, mais la peur me pousse toujours plus loin. Le garde, résolu, reste à mes trousses, chaque enjambée me rapprochant un peu plus de la capture.

Le souffle court, j'arrive finalement à distancer mon poursuivant. Je me cache dans l'ombre d'un grand chêne, espérant que le voile de la nature me protège. Le garde passe à côté de moi, ignorant ma présence, et je retiens mon souffle jusqu'à ce que ses pas s'estompent dans le lointain.

C'est une course contre le temps et l'inconnu, mais je suis déterminée à rester libre, à échapper aux chaînes qui ont tenté de m'emprisonner. La forêt, impénétrable et mystérieuse, devient mon alliée dans cette quête de survie.

Une brûlure vive déchire ma jambe au moment où le garde tire la détente. La douleur, aiguë et immédiate, m'arrache un cri étouffé. Les arbres, témoins silencieux de ma fuite, semblent se rapprocher pour me juger.

Le garde, satisfait de son coup, se rapproche de moi alors que je lutte pour me relever. Mes doigts s'enfoncent dans la terre humide, mes dents mordent ma lèvre pour étouffer la douleur. Mais avant que le garde ne puisse s'approcher davantage, un élan désespéré me pousse à me remettre sur pied.

Chancelante, je parviens à courir quelques instants avant que ma jambe blessée ne cède sous mon poids.

Avant que le garde ne puisse s'approcher davantage, un élan désespéré me pousse à me remettre sur pied.

C'est dans un sursaut d'énergie que je le surprends. D'un mouvement rapide, je lui mords la main, déchirant sa chair pour qu'il lâche prise. Profitant de sa surprise, je lui assène un uppercut puissant.

Le garde s'effondre, inconscient. Ma jambe blessée, ma fierté intacte, je me lève avec difficulté.

"figlio di puttana muore" dis-je. (Fils de pute crève)

Épuisée mais déterminée, je reviens par la fenêtre par laquelle je m'étais échappée, défiant le garde qui m'a capturée.

Ma fierté refuse de plier devant cet homme triomphant. Si il pensais qu'il allait me ramener à Celesto tout fière de lui, il se trompe je préférais me rendre moi même.

Je me dirige vers la cave, m'asseyant fermement, refusant de montrer la moindre vulnérabilité.

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