Sotto Controllo

9

Perla
Palerme

Les deux jours passés dans la froideur de la cave avaient laissé leur empreinte sur moi. La faim et la soif dessinaient des ombres sur mon visage, mais aucune inquiétude ne ternissait mon regard. Garder la face était ma priorité, et décevoir Floranno en montrant la moindre faiblesse n'était pas une option.

La porte de la cave grince, révélant l'entrée imminente de Celesto. Sa détermination émanait comme une menace palpable. Il répète la question familière avec une intensité croissante.

"Où sont les documents ?"

Mon rire insolent brise le silence oppressant de la cave.

"La patience est une vertu, Celesto. Tu devrais peut-être essayer d'en acquérir un peu."

Son regard impitoyable ne fléchit pas, mais je ne vacille pas. La confrontation entre nous était un jeu dangereux, une danse d'ombres et de lumières. Je lui renvoie son regard avec un défi muet.

"Les dossiers sont là où tu ne les trouveras jamais," répliqué-je.

Laissant une once de mystère planer dans l'air. Les mots restent une arme que je manie avec une précision calculée.

Les secondes s'étirèrent dans un silence chargé de tension. Celesto, son regard incisif planté dans le mien, semblait déterminé à briser ma résistance. Cependant, chaque expression de ma part était imprégnée d'une assurance insolente, éveillant une fureur grandissante chez lui.

"Où sont les putains de dossiers ?" répéta-t-il d'un ton ferme, ses yeux étincelant d'impatience.

"Peut-être que tu devrais amener tes hommes à une séance de recherche plus efficace. À moins que tu n'aies peur qu'ils trouvent autre chose que des dossiers ?" ma réplique acérée flotta dans l'air.

L'expression de Celesto se durcit, et il me gifla avec une force renouvelée. La douleur éclaira brièvement mon visage, mais elle ne put étouffer le sourire moqueur qui jouait sur mes lèvres.

"Sempre così insolente," marmonna-t-il (Toujours aussi insolente).

"Sempre così inutile," répliquai-je avec un ricanement, ajoutant une pincée d'amertume à mes mots (Toujours aussi inutile).

La confrontation dégénéra dans une joute verbale, chaque mot devenant une arme dans notre guerre silencieuse. Celesto, usant de menaces voilées, tenta de me faire plier. Pourtant, ma répartie acérée et mon assurance semblèrent alimenter sa colère plutôt que de la calmer.

"Si tu penses que ton intelligence subtile peut échapper à ce qui vient, tu te trompes lourdement"gronda-t-il avec un regard glacial

"Peut-être devrais-tu apprendre à gérer tes frustrations, Celesto. Elles pourraient prendre le dessus sur toi."Je répondis avec un sourire narquois

La pièce vibrait de notre hostilité mutuelle, chaque échange amplifiant la rancœur qui nous séparait. Celesto, refusant de montrer une once de faiblesse, saisit finalement ma gorge avec une poigne implacable.

"Parlerai-tu maintenant Perla, osera-tu résister jusqu'au bout ?" murmura-t-il d'un ton menaçant, ses yeux perçant les miens.

Ma réponse fut un sourire provocateur, un défi silencieux.

La haine couvait entre nous, une flamme que chaque mot ravivait. Celesto, réprimant sa colère, semblait déterminé à briser mon silence. La danse dangereuse de notre confrontation atteignait un point critique, où l'issue restait incertaine, mais la résistance persistait, ancrée dans chaque fibre de ma volonté rebelle.

La tension s'épaissit, mais ma détermination demeura inchangée. Celesto, devant une impasse apparente, jeta un regard impérieux dans ma direction. "Tu viens avec moi," décréta-t-il d'une voix glaçante.

Les secondes s'étirèrent en silence, laissant planer l'inéluctabilité de sa décision. Mes yeux, empreints d'un défi muet, rencontrèrent les siens. La cave devint le théâtre d'une confrontation où les enjeux s'élevaient sans cesse.

Le temps s'étira alors que Celesto, impitoyable et déterminé, prenait le contrôle du jeu. Chaque mouvement, chaque regard, était une pièce dans un puzzle complexe. Je me retrouvais emportée dans une réalité où les frontières entre le défi et la soumission se brouillaient, et où l'ombre de Celesto projetait son empreinte sur notre dangereuse danse.

Mais ce dont je suis sûr, c'est que je ne me laissera plus jamais marcher dessus.