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Celesto
Palerme

La nuit s'insinuait dans les ruelles de Palerme, jetant des ombres furtives dans mon bureau sobre. Assis derrière le bureau massif, je parcourais les rapports dévoilant les dessous complexes de la mafia italienne. Chaque transaction, chaque alliance, chaque trahison évoquait un ballet cruel.

La porte s'ouvrit sans prévenir, un subalterne s'avançant sans se soucier des règles élémentaires. Je le scrutai d'un regard acéré. "Qu'est-ce qui ne va pas, maintenant ?"

L'homme, visiblement pressé, tenta de m'annoncer une nouvelle cruciale. Je ne lui laissai pas le temps de terminer. "Apprends à toquer, parfois la vie t'apprend les bonnes manières à sa façon."

Il se retira précipitamment, me laissant avec un sourire mince. Il reviendrait, c'était certain, et la prochaine fois, je serais prêt à lui donner une leçon.

Quelques instants plus tard, un coup discret frappa la porte. L'homme entra, respectant enfin le protocole. Je me levai, la froideur dans mon regard.

"Celesto, j'ai découvert..." commença-t-il, mais avant qu'il ne puisse terminer, une détonation résonna. Une balle entre les yeux, et il tomba, silencieux.

Je baissai mon arme, impassible. "Tout le monde doit respecter mes règles," murmurai-je, observant le cadavre inerte. Les ténèbres de mon bureau semblaient s'épaissir, laissant place à une froideur implacable.

Je leur donne la permission d'entrer d'un signe de tête, sachant qu'ils sont là pour prendre en charge le cadavre inanimé dans mon bureau. Un mélange de lourdeur et de mystère plane alors que les gardes s'acquittent de leur tâche.

Dans ce monde de complots et de pouvoir, aucune once de faiblesse ne pouvait être tolérée. Mes règles étaient mes garde-fous, l'ultime rempart contre le chaos qui menaçait toujours de déborder. Une leçon brutale pour tous ceux qui osaient transgresser les limites que j'avais fixées dans l'obscurité de mon royaume.

Le silence régnait dans le bureau, la fumée de la détonation encore suspendue dans l'air. Le cadavre à mes pieds était une sombre illustration de ma règle implacable : tout le monde doit respecter mes règles. La froideur de la nuit se glissait à travers la fenêtre entrouverte, emportant avec elle les échos de la vie qui continuait à Palerme.

Soudain, la porte s'ouvrit à nouveau, cette fois-ci avec un respect qui aurait dû être là depuis le début. Mon bras droit entra, une lueur d'excitation dans son regard habituellement impassible.

"Patron, j'ai des nouvelles concernant les dossiers que nous cherchons depuis des décennies," annonça-t-il, dévoilant un éclat d'anticipation.

Mes yeux se levèrent de l'homme à mes pieds, et une lueur d'intérêt passa dans mon regard. "Continue," ordonnai-je.

Il se racla la gorge avant de partager la nouvelle qui allait ébranler mon empire. "On les a finalement trouvés, Patron. Les dossiers que nous cherchons depuis si longtemps, ils sont entre nos mains."

Un frisson parcourut ma colonne vertébrale. Les dossiers, l'objet de ma quête obsessionnelle, semblaient enfin à ma portée. "Où sont-ils ?" demandai-je, ma voix ne révélant aucune émotion.

"C'est là que ça devient intéressant, Patron. Ils ont été volés par une fille. Une fille qui semble avoir réussi là où tous les autres ont échoué."

La mention du voleur fit monter en moi une vague de fureur contenue. Mon poing s'abattit sur le bureau, ébranlant la pièce. "Une fille ?" crachai-je, mes yeux incandescents de rage. "Qui ose défier mes règles sacrées et s'aventurer là où personne n'a osé depuis des décennies ?"

Mon bras droit avala difficilement sa salive, conscient du raz-de-marée imminent. "Elle se fait appeler Perla, Perla Riina Patron. Et elle semble être insaisissable."

Il m'informe : "La dernière fois qu'elle a été vue, c'était hier soir. Elle était sur ses gardes, comme si elle savait qu'elle était recherchée." L'information suscite un intérêt accru, jetant une lumière mystérieuse sur les actions récentes de Perla.

Perla. Le nom résonnait comme une menace sourde dans l'air. La fille qui avait osé défier mon autorité, qui avait pris possession des secrets que je cherchais depuis une éternité. Une lueur de détermination brilla dans mes yeux.

"Trouve-la," ordonnai-je d'une voix glaciale. "Trouve-la avant que je ne réduise en cendres tout ce qui se dresse sur mon chemin. Personne ne défie Celesto impunément."

La chasse venait de commencer, et Perla allait bientôt comprendre qu'aucune ombre ne pouvait échapper à mon empire sans payer le prix fort.

Je prends ensuite mon téléphone et appelle Leonardo. À la seconde même, il répond, soulignant ainsi la fiabilité de notre connexion.

Leonardo répond à travers le téléphone : "Oui, Capo."

"Leonardo, rassemblez toutes les informations disponibles sur une certaine Perla Riina"

"Je m'en occupe tout de suite, Capo. Je vous rappelle dans quelques minutes avec toutes les informations que je pourrai obtenir," répond le hacker du cartel, confirmant ainsi son engagement dans cette mission. Une coopération rapide et discrète s'installe.

Je pose mes coudes sur mon bureau, me massant les tempes, frustré par le fait qu'une femme ait dérobé les documents que je recherche depuis ma naissance. La tension et la frustration sont palpables dans l'atmosphère de mon bureau.

Je me murmure à moi-même avec un soupçon d'inquiétude : "Je sens que rien ne va se passer comme prévu." Un pressentiment sombre plane dans l'air, laissant présager des développements imprévisibles.

Mon téléphone vibre, signe que je reçois un appel. Je le regarde avec confusion, sachant que j'ai appelé Leonardo à peine 2 minutes.

J'accepte l'appelle apportant mon téléphone à mon oreille. Le hacker dit d'un ton assuré : " Capo, les seules infos que j'ai pu obtenir pour l'instant. Son adresse, son nom et son emploi à la bibliothèque." Une réponse concise qui souligne la limitation actuelle des informations disponibles.

Je lui demande pour être sûr "Leonardo, ce sont les seules informations que tu as sur elle ?"

Il confirme en disant : "Oui, Capo, ce sont les seules informations que j'ai pu rassembler sur elle. Il n'y a plus rien d'autre sur son sujet, ce qui est assez suspect."

Leonardo, perceptif quant à ma frustration, ajoute : "Capo, je vous tiendrai informé s'il y a du nouveau sur Perla Riina, ne vous inquiétez pas."

Je réponds d'un simple "bien" avant de raccrocher, la rage se lisant sur mon visage alors que je pose violemment mon téléphone sur la table. C'est la première fois que je me retrouve avec aussi peu d'informations sur ma proie, suscitant ainsi mon agacement et mon impatience grandissante.

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