Sotto Controllo

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Perla                                                                     
Rione Sanità

Je te hais.

Tu es inutile.

Tu ne mérite pas de vivre.

Tu est destinée à l'échec.

Ton existence est un cauchemar.

Je suis née dans l'ombre poignante du rejet, mes parents biologiques ayant pris la décision de m'abandonner dès les premiers instants de ma vie. Les bras maternels et l'écho apaisant d'une voix paternelle m'ont été étrangers depuis ma naissance. Ce qui aurait dû être une source de joie, ma venue au monde, s'est transformé en une justification cruelle pour mes géniteurs de me remettre à l'orphelinat, comme si mon existence était un fardeau insoutenable.

Dès les premiers souffles de ma vie, j'ai été plongée dans l'incertitude d'une institution impersonnelle, dépourvue de l'ancrage chaleureux de l'amour parental. Le vide béant laissé par l'abandon de mes parents biologiques a marqué chaque page de mon existence, créant un fil invisible d'isolement et une quête constante d'affection dans un monde qui semblait m'avoir rejetée bien avant que je puisse comprendre le sens d'une famille.

Chaque famille d'accueil a été comme une scène de théâtre cruel, un lieu où j'ai été en proie à des violences impitoyables. La simple idée d'un foyer aimant m'est devenue étrangère, car chaque tentative d'affection a été accueillie par une nouvelle forme de souillure, un abaissement insidieux, voire une torture émotionnelle délibérée.

À chaque nouveau domicile, je me retrouvais confrontée à une étape supplémentaire dans ce cauchemar incessant. Chaque "parent" de substitution, au lieu d'apaiser le vide béant dans mon cœur, ajoutait une couche supplémentaire de traumatisme. Les murmures de pleurs silencieux dans l'obscurité de la nuit résonnent comme les échos d'une enfance volée, où les marques physiques et les cicatrices psychologiques narrent une histoire d'horreurs indicibles.

Dans mon désir ardent de trouver refuge, je me suis inlassablement engouffrée dans un cycle de douleur et de désespoir. Le souvenir des traumatismes passés crée une ombre persistante qui me suit, chaque interaction portant le fardeau de souvenirs insupportables. Mon histoire devient un hymne déchirant à la résilience face à un monde qui semblait obstiné à me briser.

À l'âge de 14 ans, j'ai décidé de fuir ma dernière famille d'accueil, me retrouvant livrée à la rue, où chaque nuit était une épreuve de survie. C'est là, dans le froid impitoyable des ruelles, que Floranno, trois ans de plus que moi, a croisé mon chemin avec une bienveillance inattendue. Il m'a ouvert les portes de son chez-soi, offrant un refuge face à l'indifférence du monde qui m'avait jusqu'alors rejetée.

Il est devenu bien plus qu'un abri physique ; il a été le mentor qui m'a enseigné à me défendre, à combattre les démons qui hantaient mon passé. Deux années de soutien et de camaraderie ont créé un lien indéfectible entre nous. Cependant, comme une ombre soudaine, Floranno est parti sans avertissement, me laissant seule dans l'obscurité de l'incertitude. Son départ m'a laissée confrontée à la solitude, une nouvelle fois, sans repères ni réponses.

Malgré la douleur de l'abandon de Floranno, qui a choisi de partir me laissant de nouveau seule, je ne lui en veux pas. Après tout ce qu'il a fait, je sais que lui en vouloir serait une injustice. Il m'a appris à me défendre, à lutter, et même si son départ a laissé un vide, je suis déterminée à me reprendre en main dans ce monde qui, bien qu'hostile, ne définira pas ma destinée.