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Celesto
Palerme

La colère rugissait en moi telle une tempête déchaînée. Perla, avec son insolence déconcertante, avait réussi à graver une empreinte indélébile sur ma fierté. Aucune âme n'avait jamais osé me tenir tête de cette manière, et l'écho de sa répartie raisonnait encore dans les profondeurs de ma conscience.

Je m'éclipsai de la cave, laissant Perla dans l'obscurité, son sourire insolent me hantant. Mon bras droit, Alessandro, m'attendait dans l'ombre, et le regard énigmatique qu'il me lança ne fit qu'attiser ma frustration.

"Elle a du cran, cette petite," commença Alessandro, un sourire malicieux étirant ses lèvres. "Elle a même réussi à te taquiner, Celesto. Qui aurait cru ?"

Ma main se crispa en un poing serré, réprimant la colère qui menaçait de déborder. "Elle ne sait pas à quel point elle joue avec le feu," grognai-je.

Alessandro, insouciant, poursuivit, "Peut-être que la réponse est juste devant toi, et tu refuses de la voir. Elle pourrait être utile d'une manière que tu n'as pas encore envisagée."

Mon regard acéré se posa sur Alessandro. "Inutile de jouer à des jeux d'esprit, Alessandro. Elle a des informations, et je les veux. Point final."

"Certo, certo," acquiesça-t-il, mais un éclat de malice persistait dans ses yeux. "Mais admettons qu'elle ait plus de cran que tous ceux que nous avons rencontrés jusqu'à présent. C'est rafraîchissant, non ?"

La tentation de la tuer pour sa témérité demeurait forte, mais la nécessité d'obtenir les dossiers l'emportait. "Trouve où elle cache ces maudits dossiers. Qu'elle soit prête à coopérer ou non, je veux les récupérer."

Alessandro esquissa un geste de salut sarcastique. "Comme tu voudras, Capo. Mais ne sous-estime pas la petite. Elle pourrait bien être la surprise que tu n'attendais pas."

Les mots d'Alessandro s'évanouirent dans l'air chargé de tension, alors que je me replongeais dans une réflexion profonde. Perla, avec son regard intrépide, avait allumé un brasier silencieux, une lutte où la moindre faiblesse pourrait être fatale. La confrontation imminente promettait d'être explosive.

"Quand vient-il ?" demandai-je abruptement à Alessandro.

"Ah, je sais que tu l'attends tant," répondit Alessandro avec un sourire sardonique. "Il arrivera dans une semaine Capo."

Quelques minutes plus tard..

Je refermai la porte de mon bureau, l'atmosphère enfumée enveloppant l'espace. Comme un rituel, j'allumai un cigare et m'installai à mon bureau, prêt à composer un numéro que seuls quelques-uns connaissaient.

"Celesto, le grand patron, que puis-je faire pour toi, cousin ?"

"Écoute, Cugino j'ai besoin que tu gardes un œil sur les choses à Sanità et si tu entends parler des dossiers," déclarai-je, écartant la fumée de mon cigare. "Il y a une situation délicate, et je veux être au courant de tout." (Cousin)

"Ah, une situation délicate ? C'est ton domaine de prédilection, n'est-ce pas ?" répliqua-t-il.

"Évite les commentaires sarcastiques, stronzo. Je n'ai pas le temps pour ça." (Connard)

Il rit légèrement. "Toujours aussi sérieux, Celesto. C'est peut-être pour ça que tu as des problèmes avec les femmes."

"Les plaisanteries ne sont pas les bienvenues cette fois-ci," le prévins-je, sentant ma patience s'amenuiser. "Je ne veux pas de tes commentaires. Tu feras ce que je te dis, et c'est tout."

Un rire taquin résonna à travers la ligne. "Ah, la vie dans ton monde n'est jamais ennuyeuse, Celesto. Alors, cette petite est-elle aussi coriace que tu le prétends ?"

"Insolente au-delà de l'imaginable," rétorquai-je.

Mon cousin laissa échapper un ricanement. "Une lionne dans ta jungle, Celesto. Ça a l'air intéressant. Tu comptes faire quoi d'elle ?"

Je gloussai devant son immaturité . "Tant qu'elle me donne les informations dont j'ai besoin, je m'adapterai et je ne lui ferais rien. Mais je ne suis pas là pour discuter de mes goûts personnel.

"Tu devrais t'imposer un peu plus, cousin," taquina-t-il. "On dirait que tu ne te fais pas assez respecter." Finit-il en faisant référence à Perla.

La lueur d'amusement dans sa voix me mit hors de moi. "Fais attention à tes paroles. Je pourrais décider de te montrer ce qu'est le vrai respect."

Son rire s'éteignit, et une pause tendue suivit mes paroles. "D'accord, d'accord. Pas besoin de devenir tout sérieux. Je ferai ce que tu veux."

"Tu ferais mieux," répondis-je d'un ton sec avant de raccrocher brusquement. La frustration en moi grandissait. La semaine à venir promettait d'être mouvementée, mais je restais déterminé à découvrir les secrets qu'elle détenait, coûte que coûte.

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