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Du côté de Jungkook

- Putain !

       Mon poing frappa violemment contre le sac de boxe. Je ressentais le besoin d'expulser cette colère qui envahissait vicieusement mon corps. Je rêvais de tout casser, de retrouver ce connard et de tout faire pour qu'il ne puisse plus mettre un pied devant l'autre. Il n'avait pas le droit de la toucher, il n'avait pas le droit de la regarder comme il l'a fait. Je voulais lui faire arracher ce sourire pervers de son visage et l'empêcher de faire du mal à d'autres personnes. Alors je frappe, je frappe sans m'arrêter. La douleur commence à engourdir mes muscles mais je ne m'arrête pas, je n'en ai rien à foutre. Si seulement j'avais pu décider d'aller la voir à la place de rester immobile comme un con !

       Je l'avais vu dans cette grande avenue, seule. Je croyais halluciner, je croyais qu'elle n'était qu'un mirage ou une inconnue lui ressemblant. Cependant, ses cheveux, cette façon de marcher, son style vestimentaire que j'aimais tant, et cette aura qu'elle dégageait, je ne pouvais pas me tromper. C'était bien elle. C'était Ivy. Et bêtement, je me suis arrêté, je l'ai regardé jusqu'à ce qu'elle ne soit plus qu'un point au loin parmi les autres. Je voulais la voir, la prendre dans mes bras et m'excuser pour tout ce que j'ai pu lui faire. Je lui ai fait du mal et je regrette. Si seulement je pouvais revenir en arrière !

       Je voulais l'aimer dangereusement, je voulais l'avoir à mes côtés ici ou en Corée, et je savais que si elle ne venait pas à moi, c'est moi qui allais venir à elle. J'étais beaucoup trop addict à elle. Son caractère, son sourire et la façon qu'elle a de me regarder. Je la voulais pour moi, et la garder jalousement des autres hommes. Mais c'est ce désir qui a eu raison de notre relation. On s'est blessés et on s'est perdu. J'ai tout gâché par pur égoïsme et je ne voulais qu'une chose : qu'elle me pardonne. J'aurai dû lui dire que je l'aimais une centaine de fois et lui faire mille promesses, mais j'ai tout fait à l'envers. On s'est fait du mal avant même que quelque chose ne commence entre nous.

       Et ce sont ces putains de pensées qui me font vriller. Alors oui, pour oublier le mal que je lui ai fait, je bois, ou dans le cas ici, je frappe, je me fais du mal comme elle a mal par ma faute. Si j'avais réagi plus rapidement, jamais je n'aurais eu la vision d'horreur qui s'affairait à moi. J'ai finalement décidé d'aller la retrouver sur un coup de tête, mais quand je suis tombée dans cette ruelle, où je la voyais pleurer dans les bras de cet enfoiré, j'ai eu comme un électrochoc. Et alors, je n'en avais plus rien à foutre de ce que m'avait dit le manager.

Pas de vagues, pas de scandales pendant la tournée.

       J'avais enfilé avec rapidité ma capuche, et j'ai sauté sur ce type qui osait poser ses mains sales sur le corps d'Ivy. Je ne voyais plus ce qui se passait autour de moi, je frappais continuellement sans me soucier de la douleur que ressentait cet homme. La douleur qu'il ressentait n'était rien comparée à celle de la femme que j'aime qui voyait sa vie se briser en deux. Je l'avais fait souffrir et ce type osait en rajouter une couche.

       Je voulais voir ce type mort, je ne voulais plus qu'il respire le même air qu'elle, il ne méritait pas de vivre dans ce monde où elle respirait. C'est ce genre de type comme lui qui désincitait les femmes à sortir seules de chez elles le soir. Ils étaient de la pire espèce qui soient et brise les rêves.

       Alors pour expulser cette rage qui bouillonnait dans mes veines, je ne trouvais qu'une seule solution : le frapper sans m'arrêter quitte à en avoir mal aux phalanges. La seule chose que je percevais était les sanglots d'Ivy et alors à cet instant même, je me promettais de ne plus la faire pleurer, car ses pleurs étaient une mélodie beaucoup trop insupportable à mes oreilles.

       Alors, noyé dans cette putain de colère, je n'étais plus qu'une bête enragée. Mes poings devenaient des marteaux de destruction, fracassant la réalité, pulvérisant tout sur mon passage. Je n'en avais rien à foutre des os qui craquaient sous mes coups, de la douleur qui dévorait mes poings. A ce moment-ci, je n'étais plus un homme, j'étais comme un cyclone de haine, une putain de tornade prête à tout dévaster. Mes yeux, injectés de rage, reflétaient plus la lueur sauvage que j'avais libérée, prête à bouffer tout sur son chemin. Et si la venue de mes deux gardes du corps n'avait pas interrompu mon action, il aurait peut-être été retrouvé mort sous mes coups.

FATE - JEON JUNGKOOKUnde poveștirile trăiesc. Descoperă acum