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Tout à coup, je réalise que nous ne sommes plus que tout les deux dans
le salon. Et je remercie mentalement les autres de nous laisser cet espace d’intimité. Même si la caméra est toujours là, avec son œil rouge qui nous observe. Carine lâche un profond soupir avant de prendre son courage à deux mains.
« C’est vrai, ce que Jenny et Laetitia m’ont dit ?
— Je ne sais pas ce qu’elles T’ont dit, mais étant donné les circonstances, je ne crois pas qu’ils aient eu le cœur à plaisanter. »
Ma sœur me dévore toujours du regard et je comprends qu’elle a besoin d’entendre les choses de ma bouche.
« Je vais mourir, Carine. Bientôt. Très bientôt. Et je suis vraiment heureux d’avoir pu te voir une dernière fois.

— Bon sang, Clark, pourquoi est-ce que tu ne m’as rien dit ? » Toujours la même question… C’est donc si difficile à comprendre ? Je réprime
difficilement un mouvement d’exaspération.
« Tu crois que c’est facile ? Tu m’imagine te téléphoner ? Allô Carine ça  va ? Je te tel c’est juste pour te dire que je vais crever. Et toi quoi de
beau ? »
À son air atterré, je vois bien que je l’ai blessée. Merde.

Tu crois pas que t’as mieux à faire de tes dernières forces que de faire du mal à ceux qui t’aiment ?

« Excuse-moi. Vous m’avez tous posé la même question. Alors, ça m’agace. C’est juste que… je ne pouvais pas. Je n’aurais pas dû te le dire comme ça, mais… Avant de pouvoir annoncer ça, il fallait que je le digère un peu. Et… Et ça n’a pas été facile. Tu m’en veux ? » Elle secoue la tête avec une infinie tristesse.
« Ce n’est pas à toi que j’en veux. Plutôt au vieux barbu, là-haut. Papa il y a 9 ans maman il y a 8 ans et toi… » Pendant quelques secondes, elle
reste là, ses mains autour de la mienne, me caressant doucement de ses pouces.
« Au moins, le fait que je quitte le Chambery en catastrophe m’aura permis de te voir. Ça n’aura pas été qu’un désastre.
— Qu’est-ce qui s’est passé ?
— Ça t’intéresse vraiment ?
— Oui. Et puis, surtout, ça me distraira. Ça m’évitera de penser toujours à la même chose. » Carine hésite un peu, puis elle hausse les épaules. « Tu connais les hommes sans vouloir te vexé. C’est partout pareil. Quand une jolie fille écarte les cuisses. Bref mon mari a eu une liaison donc avec cette belle jeune fille de 29 ans, hum cette belle pétasse je dirais plutôt  et je l’ai su quand ils se sont séparer. J’ai craquer je te jure je voulais tout détruire. Pendant 9 mois on as cohabiter mais je supportais plus sa présence et lui penser encore à elle. C’était devenu toxic. Je me suis finalement décider à tout plaqué. Cela n’as pas était une décision facile à prendre.

. — Et pourquoi tu ne m’as rien dit ? » fais-je, avant de réaliser que moi aussi, je pose LA question qui fâche.

Carine a un semblant de sourire. « Sans doute pour la même raison que toi, finalement. Je n’avais pas envie d’en parler par téléphone, ou même en visio. Et puis… quelque part, c’est un échec. Un peu comme si je
rentrais chez papa-maman. J’avais les boules.
— Et maintenant ?
— Maintenant, je regrette surtout de ne pas être rentrée plus tôt. Ça m’aurait permis de profiter de toi plus longtemps. » .

Et à la fin?Where stories live. Discover now