Chapitre 36 : Epilogue

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- J'ai hâte de voir ce que ton Père va dire quand il va l'apprendre...
- Il le sait déjà en fait. Je suis passée le voir au travail avec Clem avant de venir ici, je voulais lui en parler moi-même, au calme, avant que tu ne gâches tout en lui criant dessus au téléphone que ma copine est une perverse... Et non, ajouta Maxine avant que sa Mère ne puisse ouvrir sa bouche, n'essaye pas de me faire croire que tu ne l'aurais pas fait, n'essayes pas de me mentir alors que nous savons parfaitement que c'est ce que tu aurais fait, la preuve étant là, c'est l'une des premières choses à laquelle tu as pensé.
- Donc tu ne nous laisses pas le choix ? Nous n'avons pas voix au chapitre ?
- Parce que tu as laissé voix au chapitre à Mamie quand tu as choisi Papa ? Je ne crois pas non, tu étais même déjà fiancée avec lui avant même de le lui présenter.
- Ce n'est pas pareille...
- Ah oui ? En quoi ce n'est pas pareille ? C'est parce que nous sommes deux femmes ? Je ne te savais pas homophobe...
- Je ne suis pas homophobe mais...
- Les personnes qui commencent leur phrase de cette façon finisse généralement par dire quelque chose d'homophobe derrière, ne put s'empêcher de la couper une nouvelle fois Maxine, ayant tout simplement décidé qu'elle en avait assez de devoir écouter les bêtises de sa Mère, surtout qu'elle savait très bien que peu importe ce qu'elle dirait, ça ne la ferait pas changer d'avis.

Elle aimait Clémentine et sa Mère pouvait soit être d'accord avec ça, soit aller se faire voir, parce qu'elle ne comptait pas changer d'avis.

- Je n'allais pas...
- De toute façon quoi que tu dises, ça ne changera rien à ce que je ressens, ni à ce que ressens Clémentine. Je suis une adulte, j'ai 18 ans et s'il faut que je me trouve un travail à temps partiel et que je déménage dans un petit studio minable pour prouver un point, comme tu l'as fait quand tu as commencé à sortir avec Papa, tu sais que je le ferais sans aucune hésitation.
- Je n'aurai jamais dû laisser ta Grand-Mère te raconter tout cela, je savais que ça allait me revenir en pleine face un jour.
- Oh non, je pense que c'est en fait une excellente idée que Mamie ai pu me dire ça, parce que ça montre vraiment à quel point tu es une hypocrite de vouloir me juger sur ma relation avec Clémentine alors que tu étais prête à tout risquer pour ta propre relation.

Maxine savait qu'elle avait gagné cet argument en abattant cette dernière carte, alors elle se permit de sourire, tandis que sa Mère ouvrait sa bouche et la refermait, tel un poisson en dehors de l'eau, recherchant un moyen de respirer à l'air libre.

- Bien, je crois que nous sommes d'accord. Maintenant, est-ce que tu as besoin d'aide pour préparer le repas où devons-nous mettre la table dehors ?

Fin du Flash-Back...

Après ce repas particulièrement étrange pour les deux jeunes femmes, Maxine et Clémentine avaient toutes les deux décidés de laisser un peu de temps à Cléa pour traiter l'information.
Mais le temps de traitement était terminé parce qu'aujourd'hui Esther rentrait des Etats-Unis, après la fin de son année d'échange et Cléa avait décidé d'organiser une grande fête pour son retour et bien sûr, Maxine ne comptait pas y aller sans sa petite amie.
Même si elle et sa sœur ne s'étaient pas quittées en très bon terme après qu'elle ait essayé par tous les moyens de savoir avec qui elle sortait à l'époque, elle avait tout de même hâte de la revoir.
Surtout qu'elle avait hâte de voir sa tête quand elle verrait que sa petite amie était son ancienne Professeure de Sport.
Ça risquait d'être épique et elle voulait être là quand cela arriverait.

- Est-ce que ça va ? Demanda Clémentine, tandis qu'elles arrivaient devant la porte d'entrée de la maison des Bauman, Maxine rebondissant presque sur ses pieds, comme si elle se trouvait en ce moment même sur un trampoline, ce qui lui donnait une démarche étrange.
- Oui pourquoi cela n'irait pas ? Demanda la jeune femme, en regardant sa petite amie avec une moue interrogatrice sur le visage.
- Parce que tu es littéralement en train de rebondir et tu ne fais ça que lorsque tu es extrêmement stressée.
- Je vais bien, j'ai juste hâte de revoir ma sœur, même si la dernière fois que nous nous sommes vus nous nous sommes en quelque sorte embrouillées.
- Je sais, mais maintenant il n'y a pas de raison que cela se passe mal n'est-ce pas ? Il n'y a plus de secret... Enfin, il n'y en aura bientôt plus, à moins que ta Mère lui ait tout raconté.
- Oh non, crois-moi, si ma Mère lui avait dit quoi que ce soit, j'aurai déjà reçu un message de sa part me demandant pourquoi je ne lui avais rien dit, alors je pense pouvoir dire avec certitude que ce n'est pas le cas. Elle doit espérer que si elle n'en parle pas, la situation finira pas disparaitre d'elle-même, mais il va falloir qu'elle arrête de croire au Père Noël, ça n'arrivera pas, il va falloir qu'elle s'y fasse.

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