Chapitre 66

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Nous rassemblâmes nos affaires, mîmes nos sacs sur nos dos et sortîmes du complexe. A l'extérieur se trouvaient des dizaines de véhicules militaires et des ambulances. Il y avait une foule de soldats qui expliquaient aux civils, que nous avions sauvé, dans quel camion ils devaient monter. Nous saluâmes les militaires et nous prîmes le chemin du retour pour rentrer à notre planque.

Malgré le soleil qui illuminait le paysage, l'air était froid et nos pieds qui s'enfonçaient dans la neige nous ralentissant ne faisait qu'augmenter notre fatigue. Au lieu de l'heure et demie que nous avions mis pour venir, nous arrivâmes devant la porte de notre refuge deux heures plus tard. Nous déposâmes nos sacs en soupirant de soulagement.

- Je vais faire du café, qui en veut ? demanda Lucas en se dirigeant vers la minuscule cuisine.

- Moi je veux bien, lui dit Sam.

- Moi aussi, ajoutèrent Ma, Bucky et Rhodey.

- Sarah ? me demanda-t-il en me regardant.

- Non merci, je vais aller dormir un peu, fis-je en m'éloignant.

Sans enlever mes vêtements, je m'allongeais sur un des lits de camps tout en m'enroulant dans une couverture. J'étais vidée de toute mon énergie mais j'avais le sentiment de m'être rendue utile en ayant sauvé ces gens et essayé de réparer ce que le docteur Martin avait fait. Peter avait raison dans le fond, je m'en voulais que tous ces gens aient subi toutes ces tortures alors que moi j'avais eu la chance d'être sauvée et d'avoir eu une vie à peu près normale. Je m'en voulais d'avoir survécu.

Je m'endormis en repensant aux paroles de Peter.

Je ne me réveillais que bien plus tard, la nuit était en train de tomber. Je me redressais et pus voir que les autres lits de camps étaient tous occupés. Je me levais doucement pour ne réveiller personne et me dirigeais vers la cuisine. Mon estomac criait famine et je le remplis avec les restes du repas que les autres avait dû préparer pendant que je dormais. Ils avaient également profité de mon sommeil pour rédiger le rapport de notre mission sur l'ordinateur qui trônait au milieu de la table de fortune. Tout en mangeant, je lu ce qu'ils avaient écrit, rajoutais ce qu'il s'était passé lorsque je suis entrée seule dans le laboratoire et à la fin de ma lecture, une notification apparue sur l'écran. Je cliquais dessus ce qui m'emmena sur un canal de communication sécurisé où un des gradés, qui avaient pris notre relève à la base, nous informais que les familles des survivants avaient été prévenues que leurs proches avaient été retrouvés et qu'ils allaient bien pour la plupart, il nous informait également que tous avaient été vus par des médecins et que des avions affrétés spécialement pour eux les ramènerais dans leurs pays respectifs à partir du lendemain.

Satisfaite, je fermais l'ordinateur et finissais mon repas. Je profitais quelques instants du silence de notre planque, brisé seulement par le bruit des respirations de mes coéquipiers. Demain nous commencerions à planifier notre prochaine mission en Inde où une des autres bases du docteur nous attendait. Mais pour l'heure, tout le monde se reposait et personne ne se réveillerait avant le matin.

Je mis discrètement mon manteau, mes gants et sortit. Une fois à l'extérieur, je me saisis de mon téléphone portable et appelais mon père. Il devait être tôt le matin à New-York, mais je savais qu'il serait réveillé. Il décrocha au bout de quelques secondes.

- Salut honey ! l'entendis-je dire dans mon oreille.

- Salut papa !

- Vous allez bien ? Comment se passe la mission ? me questionna-t-il.

- Tout le monde va bien, la mission s'est bien passée, on est rentré ce matin, enfin cette nuit pour vous, lui répondis-je.

- Vous avez trouvé beaucoup de monde ?

The little girl's powersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant