Chapitre 65

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Pendant que tout le monde reprenait des forces, je sortis de la salle et repris la direction du laboratoire. J'allais arriver aux escaliers lorsqu'on m'interpella.

- Tu fais quoi ? me demanda la voix de Ma.

- Je vais chercher les dossiers des personnes qui ont été enlevées et amenées ici.

- Tu devrais te reposer.

- Ça va, lui répondis-je.

- Sarah, tu es debout depuis presque vingt-quatre heures, tenta-t-elle de me raisonner.

- On a dormi dans le Quinjet, soulignais-je.

- Oui mais tu as enchainé le repérage et la mission. On s'occupera des dossiers après.

- Non, j'ai besoin de faire ça maintenant, dis-je en reprenant mon chemin.

Je descendis de nouveau les marches et me retournais en entendant les bruits de bottes de Ma qui me suivait.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Je viens t'aider.

- Merci, lui souris-je.

Une fois en bas des escaliers, elle me demanda si j'avais une idée de l'endroit où on pouvait se trouver les dossiers.

- J'ai vu qu'il y avait des bureaux par-là, lui expliquais-je en lui indiquant un couloir. On peut commencer par ça. Si on trouve pas, on pourra toujours aller secouer un des médecins pour qu'il nous dise ce qu'il sait.

- Très bien, la première qui trouve appelle l'autre, sourit-elle en me faisant un clin d'œil.

Nous nous séparâmes pour fouiller les bureaux pour gagner du temps. Celui dans lequel j'entrais n'avait rien d'exceptionnel. Il y avait simplement un bureau en plein milieu de la pièce, une chaise, une armoire et des étagères remplis de paperasse. Il n'y avait aucune touche personnelle, pas de tableaux aux murs, pas de plantes, de décorations et pas de photos de famille.

Je me mis à regarder à l'intérieur de l'armoire. Il y avait des tas et des tas de dossiers sur des expériences menées dans le laboratoire. Des noms de substances, des protocoles de procédures et des rapports. Mais pas de dossier concernant les prisonniers. Je retournais tout le bureau à la recherche du moindre bout de papier comportant des noms ou des photos.

Je laissais tout en plan pour aller jeter un œil dans le bureau suivant qui était sur le même modèle que le premier. Et je ne découvris rien de plus. Ma n'avait pas non plus mis la main sur ce qui nous intéressait.

Nous avions déjà fouillé six bureaux et il ne nous en restait que trois. Je désespérais de trouver les dossiers. Mais, alors que je m'apprêtais à ouvrir la porte de la pièce suivante dans laquelle je devais fouiner, mes yeux tombèrent sur l'écriteau de la porte. Mon cœur s'accéléra, j'allais entrer dans le bureau du docteur Martin.

Il était semblable à tous ceux que j'avais vu avant. Mêmes meubles, mêmes arrangements et aucuns effets personnels. A ce détail près que ce bureau-ci était plus grand que les autres et comportait une armoire de plus. Elle était fermée par un cadenas et je me dirigeais donc vers elle en premier. Je brisais le cadenas et ouvrit les portes en grands. Je frémis d'horreur en voyant des bocaux rangés sur les premières étagères. Ils renfermaient des restes humains. Les étiquettes indiquaient des foies, poumons, cœurs, reins ou encore cerveaux, suivis de numéros. Sans doute les numéros d'identifications des victimes. Ça ressemblait à une collection de trophées.

Je détournais le regard et le posais sur les étagères en dessous remplies de cartons avec à l'intérieur des dossiers. Des centaines de dossiers contenants les informations de chaque personne enlevée et amenée ici.

The little girl's powersWhere stories live. Discover now