TOME 2 - CHAPITRE 38

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Point de vue de Harry.

-Papa ?

La voix de Eden me sort un peu de mes pensées et je souris en fermant l'écran de mon ordinateur alors qu'il vient s'asseoir en face de moi à la table du salon.

Je souris à mon fils et l'interroge du regard pour l'inciter à parler. Eden prend une courte inspiration et plonge son regard dans le mien. Je le vois hésiter quelques secondes avant de finalement se lancer, hésitant.

-J'ai besoin de toi.

Je fronce les sourcils, mon cœur se serrant immédiatement sous l'inquiétude. Merde, qu'est-ce qu'il se passe ?

-Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

-J'ai besoin que tu me trouves le meilleur kiné de Manchester, quelqu'un capable de reprendre correctement ma rééducation, il déballe après quelques secondes d'hésitation.

Mon cœur s'emballe subitement lorsque je réalise ses mots, ce qu'il est en train de me dire. Merde, déjà ? Il veut s'en aller ?

-Tu crois que...

-J'ai besoin de retourner là bas, papa, il me coupe d'une petite voix. Lana me manque, on n'arrive pas à se voir assez régulièrement, elle fait ce qu'elle peut pour venir le plus souvent possible mais elle est épuisée de faire tous ces allers retours entre Londres et Manchester.

Je souris tristement à ses mots. Bien sûr que Lana lui manque, c'est le cas depuis des mois et je serai vraiment égoïste de vouloir le garder ici à Londres alors qu'il est désormais capable de se débrouiller seul maintenant qu'il n'est plus plâtré.

C'est vrai que sa petite amie a été incroyable ces derniers mois. Elle ne s'est jamais plaint de la distance à parcourir en train le week-end. Elle a sacrifié toutes ses journées de congés pour faire le voyage jusqu'à Londres et n'a pas vraiment eu le temps de se reposer correctement depuis que Eden est ici.

-Mais... ce n'est pas la seule raison, il souffle après quelques secondes de silence.

Je fronce un peu les sourcils à ses mots, plongé dans l'incompréhension.

-Tu t'es enfin rendu compte que ton vieux père n'était pas le meilleur kiné du pays ? Je le taquine un peu.

-Justement, c'est parce que mon père est le meilleur kiné du pays qu'il devrait faire partie du staff médical de l'équipe d'Angleterre une fois dans sa vie.

Mon cœur manque un battement à ses mots alors que j'écarquille les yeux. Comment est-ce qu'il est au courant ? Louis lui a parlé de ça ?

-J'ai déjà fait partie du staff de l'équipe d'Angleterre.

-Parce que tu étais le kiné de papa à l'époque. Aujourd'hui, ils te veulent juste toi parce que tu es le meilleur, et tu devrais vraiment accepter.

-Eden... Je souffle en laissant un petit sourire attendri étirer le coin de mes lèvres. Je n'ai pas besoin de ça pour être heureux. Je vous ai vous, ma place à Arsenal, ça me suffit amplement.

-Justement papa, il insiste en plantant son regard aussi bleu que celui de son père dans le mien. Tu as déjà refusé cette opportunité plusieurs fois pour nous, parce qu'on était plus jeunes, que Léo était bébé... ce n'est plus le cas maintenant et tu mérites de vivre ça après toutes ces années à tout faire pour nous, pour Arsenal.

Les mots de mon fils tournent en boucle dans ma tête, me font réfléchir... La fédération m'a proposé de faire partie du staff médical de l'Angleterre à trois reprises. Une fois juste après la naissance de Romy, quatre ans après alors qu'elle était encore si petite et une dernière fois juste avant la naissance de Léo. J'ai refusé toutes ces propositions, incapable de m'imaginer loin de ma famille. Ça a été terriblement difficile pour moi lorsque Louis est parti jouer le mondial et je ne veux pas leur imposer ça.

EN PLEINE LUCARNEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant