TOME 2 - CHAPITRE 24

Depuis le début
                                    

Il sourit toujours et se rapproche lentement de moi, son regard toujours ancré dans le mien. Par réflexe je recule, mais je suis vite bloqué par les portes de l'ascenseur.

-Tu ne te souviens pas... de cette longue, très longue nuit ? il murmure en se penchant vers moi, trop près de mes lèvres. On a très peu dormi, mais ce n'est pas le manque de sommeil qui t'as empêché de partir ce matin là.

J'avale difficilement ma salive, mon regard alternant entre le sien et ses lèvres bien trop proches.

-Moi, je me souviens de ce petit souffle très sexy que tu fais juste avant de jouir, le corps tremblant d'impatience. Je me souviens que tu aimes avoir le dessus avant de te laisser complètement posséder...

Je sursaute en sentant ses mains se poser sur mes hanches et pose ma main libre sur un de ses poignets par réflexe.

-Je me souviens aussi que tu avais beaucoup aimé la tache de naissance que j'ai sur la fesse droite...

Mon cœur rate un battement lorsque je réalise... et que je me souviens. Bon, vaguement. C'est vraiment flou mais je revois un jeune homme d'à peine 18 ans... très endurant. J'ai un énorme coup de chaud et je ne sais pas si ça vient de notre proximité ou du souvenir de cette nuit.

-Ça te revient maintenant ?

J'acquiesce difficilement et ça le fait sourire.

-J'espère que c'était un bon souvenir alors.

-Tu... tu l'as fait exprès de venir travailler ici ?

-Non, absolument pas. C'était une bonne opportunité, un salaire intéressant pour un contrat si court... je ne pensais pas qu'on se parlerait, ni qu'on s'entendrait encore assez bien.

Son regard retrouve le mien alors qu'il pose sa main sur ma nuque. Je suis complètement figé, ignorant complètement comment bouger ou le repousser.

Mon regard est attiré par les chiffres des étages qui défilent. Alors que j'espère qu'elles vont bientôt s'ouvrir, Victor appuie sur le bouton d'urgence et stoppe l'ascenseur.

-Mais a quoi tu...

Ma voix s'évanouit lorsqu'il écrase ses lèvres contre les miennes. Il y a quelques secondes de flottement... et malgré moi, sans comprendre ce qu'il se passe, je réponds à son baiser. Victor prend aussitôt ça pour une invitation, il se colle contre moi en tenant mon visage. Sous le choc, je lâche mon gobelet et m'agrippe à ses bras.

Qu'est-ce que je suis en train de faire ?

Je tourne la tête, mettant fin à son baiser. Le cœur battant, les larmes me montent aux yeux et la culpabilité m'étouffe déjà alors qu'il descend ses baisers contre mon cou.

C'est lorsque je sens sa main passer dans mon jogging que je le repousse vraiment.

-Stop, arrête. Tu ne... je suis marié. J'aime mon mari. Ce qu'il s'est passé entre nous c'était dans une autre vie. Je suis fidèle, et jamais je ne...

-Pourtant ça a l'air de bien te plaire...

Il se recolle contre moi, posant directement sa main sur le début d'érection qui est apparu dans mon jogging. Victor essaye de m'embrasser mais je me décale et appuie sur le bouton pour remettre la cabine en marche. Je m'éloigne le plus possible de lui, la respiration haletante. Oh c'est pas vrai... mais qu'est-ce que j'ai fait ?

Heureusement, les portes s'ouvrent assez vite et je sors de l'ascenseur, me moquant complètement de l'étage où on est. Victor m'appelle, mais je l'ignore, bousculant sans faire exprès les quelques personnes que je croise.

EN PLEINE LUCARNEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant