EN PLEINE LUCARNE

TOME 2 - CHAPITRE 16

C'est toujours étrange de me retrouver à être moi-même allongé sur le ventre à profiter d'un bon massage lorsque j'ai passé ma journée au stade à masser des sportifs. C'est toujours un moment agréable et privilégié avec mon mari, un moment que j'adore et qu'il semble beaucoup aimer aussi.

Ses mains font de lents et profonds mouvements le long des muscles de mon dos. Il connaît au fil des années chaque petit détail de mon corps et sait exactement où et comment appuyer pour soulager certaines tensions que je n'avais pas il y a quelques années.

Du bas au haut de mon dos pour finir par mes épaules et mes bras, Louis prend le temps de travailler chaque muscle, mon corps devenant au fil des secondes de plus en plus lourd dans les draps. Je me sens parfaitement bien, parfaitement relaxé et détendu. Je crois que je pourrais m'endormir sur le champ si je me l'autorisais.

Comme il sait que je l'adore, Louis termine le massage par les mains. Assis dans les draps près de moi, il fait rouler lentement ses pouces dans le creux de mes mains, autour de mes articulations. C'est un moment que j'apprécie toujours, surtout lorsque nous sommes à la maison après une longue journée au stade. J'ai parfois des courbatures et douleurs dans les mains et les poignets en rentrant à cause des nombreux massages prodigués. Dans ces cas là, Louis passe de longues minutes à masser mes mains l'une après l'autre dans le canapé devant la télé ou même dans notre lit juste avant de nous endormir.

Je prends conscience que ce moment hors du temps se termine lorsque mon mari repose doucement ma main contre le matelas avant de s'allonger contre moi, son corps nu et frais de sa dernière baignade se collant contre le mien.

Un long soupir de bien-être lui échappe lorsque je plonge mon visage au creux de son cou, et mon sourire s'étend contre sa peau en le sentant remonter ses doigts dans mes cheveux qu'il se met à caresser.

-Bonne nuit, mon amour.

-Bonne nuit Lou.

Point de vue de Louis.

La légère fraîcheur de la nuit contraste avec la chaleur du corps de mon mari collé à moi. Il est venu me rejoindre sur le lit extérieur de la terrasse et s'est allongé entre mes jambes, collant son dos à mon torse. Ses doigts tracent en douceur des formes invisibles sur mes cuisses qui l'entourent. Moi j'alterne entre de légers baisers sur sa peau dorée grâce au soleil et quelques massages dans ses cheveux encore mouillés.

- Tu te souviens de ma photo dans votre vieil album de famille ? je chuchote.

- Mmh.

Il récupère ma main posée sur son épaule et entrelace nos doigts sur son torse, tout près de son cœur.

- Ça aurait pu être sympa de se connaître à ce moment-là. Je me demande même si on ne s'était pas déjà croisés d'ailleurs...

- Je ne pense pas. Lorsque tu es arrivé à Arsenal je partais pour mes études. Et puis... je ne sais pas si tu m'aurais laissé t'approcher lorsque tu avais 18 ans.

J'avoue que je n'avais pas vu ça sous cet angle. J'étais complètement différent à 18 ans, bien loin de la personne que j'étais en rencontrant Harry, mais encore plus loin de celle que je suis aujourd'hui.

- Alors, c'est vrai qu'à 18 ans... soit tu m'aurais fait réaliser plus tôt mes véritables préférences, soit on aurait été potes. A une époque, on était plutôt bien parti pour l'être. Tu te rappelles ?

- T'es sûr de ça ? il rit en appuyant un peu plus ses caresses, ses grandes mains entourant parfaitement mes cuisses. Je me souviens encore parfaitement de tes sursauts, de tes frissons dès que je te touchais...