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 Le vent glacial frappait la peau de l'ombre. 


La lune haut perché dans le ciel illuminait tout le balcon. 

La jeune fille s'appuyait contre la murette de pierre grise et regardait la brise remuer les feuilles.

 Tout les narniens étaient partis se coucher, et désormais régnait un silence total sur le royaume.

 Mais certains n'arrivaient pas à trouver le sommeil. 


Le vent frais s'engouffrait dans sa chambre, ses rideaux volaient, et la jeune fille hésitait à aller chercher sa cape qui, elle l'espérait, pourrait la protéger un peu plus du froid. 

Mais elle avait peur de ne plus pouvoir revenir si elle rentrait. 

Alors elle restait là, impassible. 

Elle n'arrivait pas à dormir, pourquoi n'arrivait-elle pas dormir ? Parce que c'est la dernière nuit. 

Quoi non comment pourrait-elle le savoir ? Aslan, Aslan voulait le lui faire comprendre. C'était la dernière nuit.

Comment aurait-elle pu le comprendre avec un simple regard du lion ? Parce que c'était comme ça, c'était leur manière de communiquer. 

Pourrait-elle un jour retourner dans l'autre monde ? Stop. Arrête de penser. 


Le bout de ses doigts effleura ses lames, comme à chaque fois qu'elle se laissait penser, et qu'elle devait se ramener à la réalité. 

 Les minutes passèrent, encore, encore, encore. Le temps défilait d'une lenteur douloureuse à Narnia.

 Enfin, seulement pour elle.

 Soudain, la jeune fille tendit l'oreille. Quelqu'un marchait dans le couloir. 

La porte de sa suite s'ouvrit doucement tandis que les muscles de l'adolescente se crispèrent. 

Sa main droite  était toujours tendue sur son arme, prête à la saisir à tout moment.

 Mais les pas se rapprochèrent et l'adolescente se détendit, le bruit des pas était distinctifs.

 C'était Edmund qui était derrière elle. Le garçon la rejoignit au balcon, mais sentit immédiatement qu'il ne devait pas trop s'approcher. 

Le comportement de l'ombre était bien trop sur la défensive.

 Tout dans sa posture indiquait qu'elle ne voulait pas de contact physique, à commencer par sa mâchoire contractée. 

Le brun s'assit sur un banc de marbre un peu plus loin sur le balcon.

 Un silence s'installa entre les deux, laissant les bruits de la nature remplacer leurs mots.  


Hey hey hey 

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Hey hey hey 

Dernière ligne droite pour nos deux protagonistes puisque c'est bientôt la fin du tome 1.

Nelligan

Goutte à goutteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant