-J'ai juste envie de lui casser la gueule et de lui faire regretter tout ce qu'il t'as fait. Et tu sais quoi, c'est ce que je vais faire. Je vais lui dire deux trois mots à ce connard.

Je me lève d'un bon, déjà prêt à l'attaque, mes poings me démangent. Mat semble sortir de son état second et il attrape ma veste les yeux pleins d'eau.

-Non n'y va pas ! Il.. va te faire du mal à toi aussi! Je t'en supplie Nate.. reste... reste.

Sa voix se brise en un sanglot.

-Donne moi une seule bonne raison de ne pas y aller. Une seule bonne raison de ne pas lui briser les os comme il t'as brisé toi.

Il se rapproche la tête baissée, puis me regarde dans les yeux une fois arrivé en face de moi. Il approche sa bouche lentement de la mienne et finit par m'embrasser doucement. Des baisers qui ont un goût de sel, je n'en veux plus. Sauf s'il pleure de bonheur, ça c'est différent. Je mets fin au baiser et je le serre dans mes bras pour arrêter ses tremblements.

-Tu es chanceux que je t'écoute. T'es méga chanceux.

J'entend un rire à peine audible dans mon dos et cela me rassure.

-Il ...n'y a pas que pour..cette ..cette raison que je suis chanceux.

Je l'éloigne de moi pour le regarder dans les yeux sérieusement.

-Pour une fois je suis d'accord avec toi. T'es aussi chanceux d'avoir le plus beau gosse de la ville juste pour toi. Je n'ai pas pu le voir à cette distance, mais je suis sûr qu'il ne m'atteint même pas à la cheville, et je ne parle pas juste de beauté.

Il sourit faiblement, fatigué de sa mini-crise d'anxiété.

-Viens là mon petit Guizmo, on va rentrer à la maison. C'est fini.

On reprend le chemin de la maison en empruntant une autre route pour éviter de le recroiser, car si cela se reproduit, ses beaux yeux ne pourront pas me convaincre cette fois. Tout le long, je ne lui lâche pas la main, et lui non plus.

En approchant de la maison de mes parents, je me rends compte que la voiture de ma sœur est garée dans l'entrée. J'ouvre la porte et immédiatement je la vois qui se tourne vers moi.

-Bonne fête le vieux!

-Merci. Je réponds en levant les yeux dans les airs.

-Juste à temps. Nous signale mon père en nous demandant de nous asseoir.

Nous mangeons le repas, et mes parents prennent des nouvelles de chacun, moi, ma soeur, vu que plus aucun de nous ne vit sous leurs toit, puis Mat. Rendu au dessert, non seulement on m'apporte un gâteau avec le chiffre 21 qui brûle sur le dessus, mais à la seconde où j'ai soufflé mes deux bougies, mon père me vole le deux pour aller le mettre sur un petit cupcake où un 6 est déjà planter et l'apporte à Mat pour qu'il souffle lui aussi.

Mat semble trouver l'attention vraiment mignonne et rougit en remerciant mon père et marmonnant un truc comme quoi il n'était pas obligé. Si tu savais Mat, mon père ce fait un point d'honneur à s'assurer que tout le monde se sente aimé. Malgré qu'il a son cupcake à lui, il est complètement déboussolé de voir que le petit gâteau va à Gavin et que lui à le droit uniquement à la part de mon gâteau.

-J'avais fait le cupcake pour Gavin, puisqu'il ne digère pas le lactose. Explique mon père qui se sent mal d'avoir improvisé à la dernière minute en lui enlevant la nourriture de sous son nez.

Mat semble additionner un plus un et rigole en promettant que c'est vraiment pas grave et que mon gâteau est parfait. Nous mangeons donc le dessert fait pour mes 21 ans et on m'apporte alors mes cadeaux. De ma sœur je reçois une tasse avec la face d'un chat pas content dessus avec une carte cadeau chez mon libraire préféré dedans. De Colin, j'ai des bombes de chocolat chaud et une trilogie d'une série que je ne connais pas, mais qui semble prometteuse. Mon autre père, lui, s'est sentie original pour une fois dans sa vie et m'offre plusieurs sac de mes jujubes préférer à la framboise bleu et un signet dinosaure. J'éclate de rire heureux de la chose, puis Mat me tend un paquet emballé que je regarde avec appréhension.

La vérité est que je n'aime pas les surprises. Ma famille l'a compris et m'offre donc toujours les mêmes choses ou des trucs banales qui font que l'effet de surprise n' est pas. Par contre, Mat n'est pas totalement au courant et donc je ne sais aucunement ce qui se cache dans son cadeau, ce qui me fait sentir nauséeux en le prenant. J'essaie de ne pas laisser paraître mon malaise pour ne pas le blesser même si j'ai envie de crier que je ne l'ouvrirais pas tant que je ne sais pas ce qui se trouve à l'intérieur ou que personne ne me regarde l'ouvrir. Je me donne une go pour faire un effort et déchire le papier d'emballage me rendant compte que ma chaleur augmente et que mon angoisse me donne presque le goût de m'évanouir. Je t'ai rien offert Mat à ta fête. Pourquoi fallait- il fallait que tu m'offres quelque chose.

Le papier emballage arracher, je découvre une boite que j'ouvre pour découvrir, non seulement un coffret d'objets en lien avec l'univers d'Harry Potter, mais aussi une pierre de couleur Ambre. Je prends la pierre en premier avant de farfouiller dans la boite et je remarque qu'elle est en forme d'œuf et qu'à l'intérieur il y a un foetus de dinosaure quelconque. En plastique évidemment, mais très réaliste. Je souris bêtement, trouvant le présent très d'actualité, vu que l'ambre est une résine fossile sécrétée il y a des millions d'années par des conifères ou des plantes à fleurs. Qui plus ai, le jaune étant ma couleur favorite, je m'imagine déjà la mettre sur le bord de ma fenêtre pour que sa couleur chaude envahisse la pièce.

Mon angoisse est retombée, et je peux prendre la boîte pour observer les figurines Harry Potter, la carte du maraudeur, un élixir d'amour, la chocogrenouille et un crayon en forme de baguette magique qu'elle contient. Un sourire idiot sur mon visage je remercie Mat en rougissant. Je me fais malgré tout une note mentale pour lui rappeler que je n'aime pas les surprises et que la prochaine fois qu'il veut m'offrir un cadeau, il doit me dire ce qu'il contiendra d'avance.

Nous finissons la soirée, lui coucher contre moi sur le canapé, la famille devant un film à la télé. Je lui flatte les cheveux en écoutant distraitement le commentaire de Will Smith. Lorsque je le vois bailler, épuisé de notre mésaventure au parc et que je saute sur l'occasion pour le dénoncer et donc informer mes parents que nous allons partir nous coucher. Mat trimballe sa carcasse fatiguée dans ma voiture et je mets le capte à mon appartement, car j'ai décidé qu'il dormira avec moi et il n'a pas le droit d'argumenter.

The Beginning of TazlinWhere stories live. Discover now