Chapitre 2

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Le lendemain, je me lève et me prépare pour aller travailler avec un drôle de sentiment au creux du ventre. Ce mec, je ne sais pas pourquoi, mais j'espère le recroiser bientôt. Je n'ai pas arrêter de penser à lui pendant le reste de ma journée et de ma soirée. Il ne le sais probablement pas, et je ne les sûrement pas laisser assez paraître, mais il me faisait rire. Il y des clients qui nous énerves et que nous avons juste envie de leur demander de partir, et d'autre avec qui nous voudrions parler plus longtemps avec eux. Je n'ai même pas regarder son prénom hier en lui prêtant son livre. Que je suis bête. C'est stupide vouloir saluer quelqu'un alors que tu ne sais même pas comment l'interpeller. Hey heu.... toi!

Je termine mon café rapidement, je prend mes clés, caresse le chien et le chat avant de refermer la porte de mon appartement derrière moi, en vérifiant correctement si je l'ai bien verrouillée. Je prends le métro encore et toujours parce que je refuse de voyager en voiture si je peux faire le voyage en transport collectif et me voilà enfin arriver. Je salue tout le monde, je range mes choses dans la salle d'employés et je commence ma journée tranquillement.

La routine quoi. Je n'ai même pas le temps de m'assoir que Charleen se rapproche de moi en faisant rouler sa chaise en me jetant un regard complice. Je ne la connais pas depuis très longtemps, mais je peux vous dire que si elle me regarde comme ça, c'est qu'elle suppose quelque chose de croustillant et qu'elle ce doit de me partager ses impressions.

-Je n'ai pas eu le temps de te le demander hier mais... le jeune homme qui s'amusait à cacher des livres partout, est-ce que tu le connais? Parce que lui semblait te connaître avec ses : mon joli par ci et par là.

Je rougit et je bredouille des mots qui se voulaient compréhensibles.

-Non je ne le connais pas... il est sympathique. Il ne déplaçait pas les livres pour être méchant, je crois qu'il faisait ça juste pour faire rire.

Je ne sais pas pourquoi, j'ai sentit le besoin de le défendre, parce qu'au fond de moi, je sais très bien qu'il ne faisait pas ça pour faire chier, mais belle et bien pour rigoler. Même si j'ai douter un moment de ses intentions, je ne veux pas qu'il se fasse gronder.

-Ah d'accord. Je me demandait c'est tout. Moi je crois qu'il faisait ça pour TE faire rire. Il m'as déjà fait le coup une fois, et il se trouvait drôle. C'est un garçons charmant t'en fait pas, je sais bien qu'il ne fait pas ces trucs la pour nous nuire.

Je lui sourit, content de savoir qu'il ne se fera pas gronder pour avoir seulement voulu me faire rire, et je commence mes tâches. La journée défile lentement, et mes espoirs de le revoir passer les portes aujourd'hui s'émiette minutes après minutes. J'ai envie de lui parler, mais de quoi exactement? J'en ai aucune idée. De tout et de rien j'imagine. Il semble être une personne brillante, alors forcément il connait un tas de sujets intéressants.

Qu'est ce que je connais d'intéressant moi? En fait, qu'est ce que je pourrait dire qui pourrait susciter son intérêt? Je pourrais lui parler de musique, s'il aime la musique évidement, sinon c'est mort. Je devrais lui demander d'abord s'il aime la musique, parce que s'il n'aime pas... cela ne sert pas à grand-chose de lui en parler. Pourquoi je me casse autant les bonbons pour ça? Peut-être qu'il ne me reparlera pas non plus et qu'hier il se sentait d'humeur à taquiner les gens. Je m'étourdis moi-même.

Je prend une pile de périodiques (revues) et je pars m'installer dans le fond de la bibliothèque pour les replacer en ordre chronologique, de la date la plus récente à la plus ancienne. J'entends des voix plus loin et le rire tonitruant de Charleen emplis la bibliothèque. Je sursaute comme à chaque fois qu'elle ris, pas du tout nerveux le mec, et je replace la dernière revue de chasse et de pêche, que personne ne lis jamais. Je me recule un peu pour tenter de voir entre deux étagères qui peux bien faire mourir de rire Charleen en début de journée et je le vois... je le vois lui et son sac à dos jaune, accouder au comptoir en pleine discussion avec ma collègue.

Je peux m'imaginer son sourire et ses yeux rieurs de loin. Évidemment, quand on reste planter là en plein milieu du chemin la bouche entrouverte et les paupières qui ne clignent plus depuis 5 minutes, il faut qu'un petit monsieur passe près de vous et vous disent que vous êtes dans le chemin, et qu'il aimerais savoir ou sont les livres de Danielle Steel. À cela, je sursaute encore et j'échappe les revues qu'il me restait entre les mains. Il n'en faut pas plus pour qu'Il détourne le regard vers le vacarme que je venait de faire, et je fige sur place. Le seul mot qui me viens en tête en ce moment c'est : f***.

Il lâche aussitôt Charleen pour ce diriger vers le bruit. Bon, au moins ma maladresse a attisée sa curiosité. Je commence à ramasser mon avalanche de papier et de pubs de shampoing et je vois deux pieds chaussés dans mon champ de vision, je relève la tête et je tombe sur une paire de yeux bleus qui me dévisage avec un sourire en coin.

-Salut toi.

-Sa...salut.

-Tu fais quoi par terre?

-Je ramasse les revues que j'ai fait tomber.

-Okay.

Il ce penche pour ramasser la dernière revue et part la placer avec les autres. Je le suis pour faire la même chose et je lui sourit.

-Merci.

-Mais de rien mon joli. Tu as moins de difficulté à classer tes livres aujourd'hui.

-Personne n'est venu pour en cacher.

On se sourit mutuellement et juste ça, me fait sentir bien. Je suis content de le voir, peut être un peu trop même et je ne sais pas si c'est normal ou bizarre. Je ne sais même pas son nom...

-Est-ce je peux t'aider pour quelque chose aujourd'hui? Ou tu ...

-Ah ouais je venais pour quelque chose, mais j'ai oublié.

-Ah, ce n'est pas très pratique ça.

Je le vois réfléchir un moment en fronçant les sourcils je reste planter la à le regarder, puis il change de sujet.

-Ou sont vos bandes dessinés pour adulte ?

-Elles sont là-bas près des..

-Je rigole je sais ou elles sont mon joli. Tu as vue comment je connais bien la bibliothèque.

Il me fait un clin d'œil, et je rougit de la tête
aux pieds.

-Oui tu sembles bien la connaître.

Il me sourit encore, tout fier de lui et je le laisse fureter un peu parmi les rayonnages. Je rejoins Charleen, qui elle me fait un clin d'œil complice. Je me permet de lui faire les gros yeux et je prépare mon matériel pour recouvrir quelques livres. Les portes s'ouvrent à nouveau sur une jeune femme vraiment très jolie. Je lui dis bonjour et elle me salue brièvement pour aller tout de suite chercher quelque chose plus loin.

J'entend des rires et une insulte ou deux. Je me concentre sur mon travail, mais je fait plusieurs plies en recouvrant mon livre. Je relève la tête pour voir le garçons quitter l'endroit en tenant la main de la jeune fille. Il me fait un aurevoir de la main et puis c'est tout. Le voilà, le fameux pincement au cœur qui vous fait si mal. Pourquoi est-ce que je ressens ça? On ne se connait même pas.

Je me sens ignorer d'un coup. Moi qui croyait avoir peut-être des chances, moi qui pensait peut être plaire à quelqu'un, mais il est clairement en couple avec elle et donc, pas gay du tout. Je me sens mal, ou jaloux peut-être? Jaloux de cette fille que je ne connais même pas. Je suis pathétique.

Le reste de la journée fut très pénible et j'éprouvait de la difficulté à sourire, le cœur gros comme un nuage remplis de pluies. Pourquoi est-ce que je m'attache trop vite aux gens?

***

Alors alors , comment vous trouvez l'histoire jusqu'à maintenant? 👀

The Beginning of TazlinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant