Chapitre 5

107 7 90
                                    

Putain que je ne devrais pas continuer de lire ce livre. J'ai le cœur en miette. Après chaque chapitre terminé, je le ferme, je le dépose sur mes genoux et je prend le temps de réaliser tout ce qui viens de ce passé dans cette univers. C'est impossible de ne pas ce rendre compte que nous perdons tellement de temps à faire ce que l'ont aime pas dans la vie au lieu de faire ce que nous aimons réellement, ce qui nous allume. Comment est-ce qu'on peut être autant dans le déni? On se dit satisfait de notre vie, mais est-ce que nous le sommes vraiment? J'inspire calmement et j'ouvre le livre à nouveau. Je ne sais pas si je vais arriver à le terminé.

J'ai un sentiment désagréable en le lisant. Comme si quelqu'un serrait mon cœur à chaque passage un peu plus difficile. Je ferme définitivement le bouquin pour aujourd'hui je me sens trop mal. Je continuerai plus tard. Je n'ai même pas remarqué que nous sommes l'heure du souper (dîner). Je n'ai aucune appétit.

À quoi bon manger, je pourrais mourir d'ici quelque minute en glissant et en me cognant le crâne au sol. J'ouvre tout de même les portes de mon armoires pour en sortir un paquet de biscuit Oreo. Oui manger ses émotions ce n'est pas une bonne idée, mais je suis comme ça et en ce moment, je m'en fou de manger ça comme repas. Je m'installe à nouveau sur le canapé ou j'ai pleuré il y a quelques heures, enrouler dans ma couverture et je fixe le vide en mangeant. Putain je n'ai même pas terminé ma lecture et je suis déjà à la ramasse

je comprends très bien Nate qui n'as pas réussis à le lire au complet d'un coup. Demain ma mère m'invite pour le repas, et je n'ai aucune envie d'y aller. Je veux juste pleurer et serrer Mateo et Rufus dans mes bras pour les empêcher de partir, parce que je sais qu'ils meurt tout les deux à la fin. Je passe la soirée comme ça, assis dans le salon en pleine prise de conscience monumentale. Mes yeux commence à ce faire lourds et je me sens tomber dans un sommeil, qui j'espère sera réparateur. 

Le lendemain, je me réveil un peu perdue ayant oublié que je me suis endormi sur le canapé. Je m'étire en grognant et je me lève. Habituellement, le dimanche c'est la journée que je dédit aux courses de dernières minutes, au ménage de l'appartement et au repassage de mes chemises. Mais, je ne lis clairement pas ce livre pour rien. On a une seule vie à vivre. Je déjeune vite fais, je m'habille et je prépare un sac pour faire de la randonnés. J'appelle ma mère pour lui dire que je ne serai pas la pour le dîner, car j'ai des choses à faire et je lève l'encre. 45 minutes plus tard, je me retrouve dans la forêt.

Je préfère me faire surplomber par de grands arbres que par des buildings. L'odeur de l'humidité et des grands pins me rappelle mon enfance. Je passais des heures à me créer des histoires. Je chassais des dragons, j'étais un aventurier perdu qui devait survivre, tout ce qu'un gosse dans la forêt peut s'imaginer en fait. Aujourd'hui, je me sens comme adulte piégé dans son quotidien. Oui j'aime la routine, mais je me rend compte que j'aime bien l'improvisation aussi. Je ne prend aucune photos. Je décide de profité du moment et d'imprimer ses magnifiques paysages dans ma tête.

Je ne sais pas combien de temps je suis resté là-bas, mais assez pour que le soleil brûle ma peau parce que j'ai oublié l'écran solaire. Mes bras sont tout rouge, et je ne veux même pas imaginer mon visage. Je retourne à ma voiture, l'esprit un peu plus tranquille, mais j'ai toujours le cœur aussi gros.

Finalement je suis allé souper chez ma mère. Nous avons discuter de tout et de rien, je ne lui ai pas parler de Nate encore parce que de toute façon, je ne sais pas du tout ce qui ce passe entre moi et lui. Probablement rien, je préfère ne pas m'emballer trop vite et être encore une fois brisé. Je garde quand même un petit espoir. Je veux garder espoir en fait. Je retourne tôt chez moi parce que je travail demain. Pourquoi le week-end passe toujours aussi vite?
Je mets les plats cuisiner par ma mère dans le frigo, je prend une douche et je me mets en pyjama. Je ne sais pas quoi faire pour passer le temps. Je n'ai pas envie de lire, du moins pas ce livre qui me fait pleurer.

The Beginning of TazlinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant