« Partie 66 • »

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- Oh! Mademoiselle McHarder! *Fit-une douce voix rassurante* Bon retour parmi nous. 

Védastine, encore un peu ailleurs, tourne son regard vers ce médecin si attendrissant. Totalement sous médicament, son corps ne répond pas clairement. Mais elle peut aisément observer des bandelettes de pansements lui contourné le ventre. Entièrement recouverte de bandages, elle constate également être entouré de câbles en tout genre, dont elle ne connaît nullement l'utilité. Elle est surprise. 

Tandis qu'elle essaie de se relever, elle pousse quelques petits onomatopée de douleurs avant d'insulter la vie elle-même.

Le médecin se rapproche d'elle puis lui tapote l'épaule délicatement avant de continuer: 

- Ne faites pas trop d'efforts. Vous revenez de loin. *Sourit-il* 

Védastine: *Bégaie légèrement* Co-Comment ça...? 

- Alors ce n'est pas à moi de vous faire le topo, moi je viens juste vous refaire le bandage qui protège vos pansements. *Fait-il en lui retirant les pansements usés* 

Védastine: Mais...? *Complètement perturbée* Mais il m'est arrivé quoi, exactement?!

- Sans réels détails, mademoiselle McHarder, vous avez été victime d'une tentative d'homicide. 

Védastine: *D'un long sourire forcé* Vous pouvez me redire ça?!

- Pas la peine, mon supérieur va arriver. Je reviens, je vais chercher du Dakin. 

Sans avoir pu avoir l'occasion de lui répondre, Védastine tourne son regard vers l'extérieur. Les fleurs sont en pleine floraison et d'un coup, elle pense de nouveau à ce rêve étrange qu'elle a fait quelque peu avant. Un rêve ou... Un passage à travers les limbes un peu trop significatif. Même si pour le moment cela semble être trop tôt pour comprendre, elle parvient cette fois à mettre un doigt sur ses bandages, ainsi, elle comprend rapidement où est sa douleur. 

Quelques minutes plus tard, le même médecin entre dans sa chambre, mais elle constate l'arrivé d'un autre médecin, habillé autrement ainsi qu'avec largement plus de carrure et de charisme. Mais plus encore, elle aperçoit son père derrière lui, qui referme la porte une fois entré. Il la regarde avec les yeux de l'amour, un sourire quelque peu rassuré et un air plus ou moins abattu. 

L'un d'eux, celui qui semble être le médecin le plus haut gradé de cette pièce, commence alors son analyse: 

- Ravie de te savoir parmi nous, Védastine. Tu as du faire un long voyage, je présume? 

Védastine: *Se mord la lèvre* C'est peu de le dire. *Regarde son père* Mais que m'est-il arrivé?! 

- Pour essayer de ne pas trop surchauffer ton cerveau, je vais tenter d'être des plus concis possible. Ma petite Védastine, tu as subi une tentative d'homicide au coup de couteau il y a deux jours. 

Védastine: Deux jours?! *Sursaute doucement* Mais...!? Comment est-ce possible?!

- Eh ! Bien ... Le commanditaire a tenté de te poignarder. Mais heureusement pour cette personne, elle n'a touché que ton bas ventre, celui où les poignets d'amour surfent sur la vague du plaisir! Néanmoins... J'ai tout de même de très mauvaises nouvelles.

Alors qu'elle s'attend inévitablement à de nouvelles horribles qui risquent de bouleverser son avenir autant professionnel que sportif, elle soupire avant de ne laisser s'échapper quelques larmes de réflexe. 

- Bon, déjà, ton coeur ne risque rien. J'ai d'ailleurs fait des analyses au préalable et tu n'auras pas non plus besoin de changer de traitement. A ce niveau, c'est déjà pas mal. 

Jean: Ah! Mais c'est une bonne nouvelle, ça! Elle ne souhaitait pas le changer car il marche relativement bien. 

- Je vous l'accorde. Cependant, je suis au regret de t'annoncer que nous n'avons malheureusement pas pu sauver ton appendice. Même si ce n'était pas géolocalisé si près, une fois qu'il y a perforation sur une cavité aussi dense que le bas ventre, il y a parfois des risques de dispersion. *Fit-il d'un air désolé* Mais on a évité le pire, cela n'a pas touché l'intestin grêle. 

Védastine: Mais de toute façon... On m'a toujours dit que l'appendice ne servait à rien... Si? 

- Disons qu'effectivement, lorsqu'il vient le temps de se le faire retirer, cela n'empêche pas le malade de reprendre une vie tout à fait normal. 

Jean: Mais dans son cas?! *Inquiet* 

- Disons que son rétablissement sera plus rude, plus lent et plus minutieux... Mais oui, bien sûr! Elle reprendra un vie normale. 

Védastine: D'ici combien de temps?! *S'empresse-t-elle* 

- Il faudra t'armer de patience. Dans ton cas, on parle de laparotomie sévère. Cela peut aller jusqu'à 30 jours de convalescence. 

Quasiment effondrée, la jeune fille se remémore la date de sa compétition de patinage artistique de l'année. Même si son esprit est légèrement en quête de réorganisation, elle sait d'ores et déjà que cela allait être difficile. 

Mais le médecin n'a pas terminé. Il poursuit: 

- J'ai aussi une toute autre mauvaise nouvelle.

Jean: Dites moi que ce n'est rien de plus grave ..?! 

- En réalité, je ne suis même pas sûr de pouvoir le dire devant vous, vous voyez? *Se retourne vers lui* 

Jean: Comment ça?! *S'étonne-t-il*

- J'ignore si votre fille était au courant ou non, si elle veut faire appel au secret professionnel ou non... Alors. *Se tourne vers la jeune fille* Que souhaites-tu?! 

Védastine: Clairement, je ne sais même pas de quoi vous parlez ! *Se redresse* Mais je veux que mon père reste auprès de moi ! *Commence à prendre un regard angoissé* 

- Très bien: *Sourit* Malgré tout ce que nous avons essayé de faire, nous n'avons pas non plus réussit à sauver ton bébé. 

C'est sous un regard choqué et un air pour le moindre surprit, que la jeune adolescente tombe dans les pommes. Son père, autant estomaqué, doit s'asseoir sur la chaise d'à côtés tandis qu'il tient encore la main de sa fille. 

- Je suis navré. Nous avons pourtant une excellente obstétricienne. Mais perdre autant de sang, à son âge aussi longtemps... Il était malheureusement pas concevable de sauver cet enfant. 

Jean: Je ... Je vois... *Déboussolé* 

- Bien. *Se retourne face à l'autre médecin* Dr' Kowen, vous me faites signe quand elle reprendra connaissance, j'ai d'autres médicaments à lui donner. 

- Bien sûr, docteur. 

Après une légère courbette, le médecin en chef sort de la chambre en fermant derrière lui. Le Dr' Kowen quant à lui, en profite pour lui changer ses pansements et rajouter des bandages pour mieux les faire tenir. 

Le père de Védastine, bien plus dévasté qu'il n'en n'a l'air, ne cesse de la regarder, plus inquiet que jamais. 

De leur côté, au Flith, Amaury, Sullyvan et Sylène sont assit les uns en face des autres. Il est grand temps pour Sylène de leur avouer sa terrible maladie qui lui fera fureur tôt ou tard. 

Ami'T •Où les histoires vivent. Découvrez maintenant